Les parties réunies pour l'examen de l'organisation des élections législatives et présidentielles, dans le cadre du Dialogue national, ont décidé de reporter leurs concertations à ce sujet pour le mercredi prochain, afin trancher. Il en sort de la réunion du samedi, que la majorité des partis politiques sont pour la séparation des élections, dont dix seraient pour l'organisation des présidentielles avant les législatives alors que sept sont contre. Dans ce contexte, Houcine Abassi, secrétaire général de l'UGTT, a déclaré sur les consultations reprendront, mercredi11 juin 2014, dans le but de rapprocher les points de vue. Abassi a ajouté que les points de vue divergeaient et que malgré des heures de discussion aucun accord n'a pu être établi. Quant à Elyès Fakhfakh, leader au parti Ettakatol, il a appelé le Quartet à trouver un mécanisme de consensus réunissant les deux tiers ou les trois quarts des partis politiques. Fakhfakh a en estimé qu'il est impossible de parvenir à un consensus de 100%. Pour Rached Ghannouchi, président du mouvement Ennahdha, et Ameur Laârayedh, dirigeant au même mouvement islamiste, la question pourrait être réglée suite à un vote à l'Assemblée Nationale Constituante. Ghannouchi a précisé que la Tunisie est sur la bonne voie pour organiser les élections dans les temps, assurant que le pays a su traverser la période la plus difficile avec brio et qu'il ne lui reste plus qu'un seul obstacle à dépasser, celui de la politique électorale. Nidaa Tounes, représenté par Mustapha Ben Ahmed dirigeant au sein du parti de Béji Caïd Essebsi, il a fait part de son étonnement quant aux réactions négatives des rivaux politiques à la proposition du président de son parti, en indiquant que certains partis, dont le mouvement Ennahdha, ne sont pas disposés à trouver un consensus sur cette question. Et enfin, Zouhair Hamdi, dirigeant du Front Populaire, il a indiqué que le mouvement Ennahdha veut imposer la politique du fait accompli en soumettant cette question à l'ANC.