Une conférence de presse sur des emplois à créer en toute urgence pour répondre à des impératifs d'ordre national. M. Hédi Djilani, président de l'UTICA, est en avance. Il a le visage des guerriers le jour où il faut bien en découdre. Concentré, mobilisateur, paraissant vouloir aller jusqu'à faire alliance avec les médias... il dit ce que cette campagne en particulier veut dire pour lui, même si l'on comprend tout de suite que le gros des troupes du patronat ne cessera pas de lui faire comprendre que les temps sont difficiles. Mais le fait est là; une ambiance de veillée d'armes avec les grands mots: patriotisme, conscience, mobilisation... Car ces 50.000 emplois à créer de toute urgence, il faut les trouver... que ce soit par la formule des 4% pour les entreprises dont les employés dépassent la cinquantaine avec la vision de faire évoluer leur taux d'encadrement ou avec toute autre idée qui se tienne. ''C'est très jouable'', n'a pas cessé de répéter M. Djilani. On le croit, bien sûr, mais pour assurer la réussite de la démarche, ne faut-il pas au moins déployer une vraie machine de communication avec les ''miracles'' que peuvent faire ces gens que recrutent les plus grands pour mener campagne? Nous avons posé la question au patron des patrons... et sa réponse nous laisse un peu pantois: ''L'UTICA n'a pas les moyens de mener une campagne dans les règles! En vérité, je ne dispose pas de beaucoup de moyens. Je suis évidemment tout à fait acquis au principe que la communication est un art et que l'on doit faire appel à des contrats avec des professionnels de la communication. Je profite d'ailleurs de l'occasion pour lancer un appel aux hommes d'affaires: financer leur organisation est un devoir!''