Comme l'on s'en doutait, les dossiers commencent déjà à s'accumuler sur le bureau de la Commission nationale d'établissement des faits sur les affaires de corruption et de malversation, laquelle commission précise, dans un communiqué, que ses attributions «englobent toutes les affaires de corruption et de malversation dans lesquelles se sont mêlés les autorités, les groupes ou les individus». Le même document, elle rappelle n'avoir «aucune vocation judiciaire ni politique et que ses attributions ne lui permettent ni dédommagement ni réparation», mais sa mission principale «consiste à étudier, rationnellement et minutieusement, les documents et les dossiers qui lui ont été soumis et à écouter les témoignages permettant de révéler des actes de corruption ou de malversation, loin de toutes formes de complaisance ou de parti pris». Ainsi, «les groupes et les personnes concernées peuvent déposer leurs dossiers au siège de la commission sis à 11, avenue Kheireddine Pacha - Tunis 2004 en fonction de l'horaire administratif ou les envoyer par voie postale à la même adresse», sans oublier, en cas de besoin de contacter la commission au numéro vert: 80102222 mis à leur disposition. Déjà, et jusqu'à présent, 800 dossiers relatifs notamment aux questions financières, fiscales, douanières, foncières et administratives ont été reçus à la Commission qui a procédé à l'étude préliminaire de plusieurs d'entre eux. Par ailleurs, la Commission appelle «toutes les personnes physiques et morales ayant bénéficié, sans aucun droit, des avoirs financiers, de biens immobiliers ou autres acquis et tous ceux qui ont servi de prête-nom pour couvrir l'identité réelle d'autres personnes, à exprimer leurs bonnes intentions en contactant la commission».