Le nouveau siège de la Bourse des Valeurs Mobilières de Tunisie (BVMT) a abrité, mercredi 16 février 2011, la communication financière de la Société Tunisienne de Banque (STB) présidée par Hédi Zaar. Le PDG a présenté et analysé les indicateurs d'activité de la STB arrêtés au 31/12/2010. Après les derniers évènements, la STB a pu reconstituer intégralement les données des agences sinistrées (10 agences incendiées et 30 GAB saccagés). «Nous avons mis en place un plan de réparation des dégâts qui nous a permis de récupérer toutes les données afin de les mettre à la disposition des agences les plus proches», ajoute M. Zaar. Concernant les engagements de la STB vis-à-vis des proches du président déchu, M. ZAAR a précisé qu'une liste comportant 51 personnes et 150 entreprises a été identifiée. «Globalement, les engagements de la banque vis-à-vis des proches de l'ancien président ont atteint 509,1 millions de dinars dont 91,7 millions de dinars accordés aux différentes entreprises de Belhasen Trabelsi, 80 millions de dinars pour la participation de Sakhr El Materi au capital de Tunisiana et 50 millions de dinars pour Orange Tunisie», explique le PDG. S'agissant du projet de fusion avec la Banque de l'Habitat (BH), M. Zaar a signalé que, actuellement, cette opération n'est plus d'actualité. «Le projet de fusion avec la BH est tombé dans l'eau bien que le bureau d'études ait entamé ses travaux concernant la première phase. Le projet de fusion n'est plus d'actualité », affirme M. Zaar. Côté chiffres, la STB a dégagé, au terme de l'année écoulée, un bénéfice net de 42,2 millions de dinars soit une évolution de 5% par rapport à l'année 2009. Le produit Net Bancaire (PNB) n'a progressé que de 1,1% par rapport à l'année 2009 pour atteindre 247,1 millions de dinars le 31 décembre 2010. Tout en rappelant que ces chiffres sont provisoires, il a estimé que les commissaires aux comptes seront, probablement, exigeants sur les provisions à constater au titre des engagements de la STB vis-à-vis de la famille de Ben Ali, et il s'attend donc à une détérioration du taux des créances accrochées de la Banque.