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Pour un pacte social équilibré et productif sans hyper étatisme
Publié dans WMC actualités le 21 - 02 - 2011

Tout programme équilibré de notre société doit se conformer au précepte de la nature humaine, où chaque citoyen s'active à chercher une position sociale élevée.
Ce même individu a tendance à protéger son territoire, ce qui se traduit par la notion de la propriété privée. Sans nier l'importance de la faculté de se mettre à la place d'autrui, à défaut, chaque individu aura tendance à marginaliser ses concitoyens, et les initiatives créatrices disparaîtront rapidement.
Par ailleurs, et pour poser les jalons de cette analyse et dans une société égalitaire, plus aucun «espoir» pour les individus de pouvoir améliorer leur situations. Les sociétés égalitaires dérivent toujours vers une dictature sanglante, et le gouvernement est obligé de placer un système de contrôle puissant pour obliger chaque travailleur à remplir son objectif malgré l'absence de motivation.
Une classe dominante s'impose progressivement. Ce corps finit assez rapidement par former une oligarchie totalitaire, réprimant toute opposition parce qu'il n'arrive pas à assurer le minimum vital nécessaire au maintien de la société, étant incapable de planifier des structures équilibrées et durables.
Nonobstant une inégalité extrême, dans laquelle on exerce une exclusion permanente ne correspondant pas non plus à la nature humaine, notre instinct d'empathie s'y oppose. Les sociétés de ce type finissent par être rejetées, comme les sociétés égalitaires.
Un projet social équilibré et productif se doit donc:
- de motiver au maximum les citoyens, chacun devant subir pleinement ses choix et de laisser se développer un niveau d'initiative suffisante pour que le progrès général puisse avoir lieu;
- de respecter la propriété privée générée par le labeur et l'honnêteté;
- de faire des nouveaux progrès sur le chemin de la solidarité pour s'assurer qu'aucune personne ne puisse être exclue et que chacun puisse rebondir: nécessité d'une solidarité et d'une protection minimales mais universellement sélectionnées.
Le projet de société repose sur cinq principes: la couverture médicale universelle, revenu minimum de soutien, réforme du système éducatif, neutralité de l'Etat, minimum des déficits publics avec objectif majeur, la relance de l'initiative privée, de la croissance et de l'emploi.
L'Etat providence jouera un rôle primordial pour veiller, aider et protéger la population tout entière.
1/ Les prestations médicales universelles
L'objectif est qu'aucune personne ne doit être marginalisée. La consolidation territoriale d'une couverture maladie universelle et gratuite, excluant évidemment toute prestation de confort, est incontournable.
Il serait préférable qu'elle soit financée directement par l'impôt et non par des cotisations sociales, afin de réduire encore le coût du travail pesant sur nos entreprises.
La prise en charge intégrale sera réservée aux plus bas revenus, en exigeant pour les autres qu'ils souscrivent à l'assurance santé de leur choix pour les prestations de santé «classiques», l'Etat assurant toujours les pathologies lourdes nécessitant une hospitalisation, sans conditions de revenus.
Pour ce faire, il est indispensable de mettre à niveau tous les établissements hospitaliers régionaux et au niveau des délégations, sans écarter les efforts de sensibilisation pour responsabiliser les citoyens.
La santé des Tunisiens n'a pas de prix si on tend vers des degrés de productivité optimale.
2/ Le revenu minimum de soutien
Ce revenu permettrait à chaque individu de satisfaire les biens primaires (se nourrir, se loger, se vêtir, voire acquérir certains biens culturels de base), et laisserait l'individu libre de mener ensuite sa vie comme il l'entend. Il est parfois aussi appelé «revenu social garanti», «revenu universel», «revenu d'existence», «dividende universel» ou revenu citoyen lorsqu'il est financé par la redistribution des revenus issus des ressources naturelles comme c'est le cas en Alaska depuis 1976.
Pour la Tunisie, je pense que le principe du revenu d'existence est simple: toute personne majeure en quête de travail digne, ayant une formation professionnelle et les diplômés de l'enseignement supérieur, doit être bénéficiaire, et je peux aller plus loin pour attribuer un montant inférieur à tout mineur issu d'une famille déshéritée et qui ne dispose pas de revenu minimum et inscrit obligatoirement à l'école primaire.
Ce revenu n'est évidemment pas un encouragement à l'assistanat: il s'agit d'un simple filet de secours permettant une survie peu confortable, et incitant fortement à rechercher une source supplémentaire de revenus.
Il a vocation à se substituer à la quasi-totalité des prestations, subventions, usines à gaz en tous genres actuellement versées, ce qui implique évidemment des économies considérables dans le budget de l'Etat et une simplification massive de ses structures.
Les ordres de grandeur d'un revenu d'existence peuvent se situer mensuellement à 200 dinars pour les adultes en quête de travail et de 100 dinars trimestriellement pour les mineurs, ce qui serait acceptable et constituer certainement un outil de relance de l'équilibre de la société.
D'après Wikipédia et au niveau mondial, les partisans de ce revenu d'existence, est «défendue sous des appellations et pour des motifs divers par des universitaires et des militants, des hommes d'affaires et des syndicalistes, des formations politiques de droite et de gauche, des mouvements sociaux et des organisations non gouvernementales, l'allocation universelle a bénéficié de l'appui d'étranges coalitions et suscité de féroces oppositions». Elle est défendue aussi bien par des altermondialistes que par des libertaires.
Et toujours d'après cette même source, aux Etats-Unis, le Prix Nobel d'économie Milton Friedman, fondateur du monétarisme et critique du keynésianisme, défendait l'idée dans “Capitalisme et liberté“ (1962). Il s'agissait pour lui d'éviter l'effet pervers de la solution dirigiste, bureaucratique et peu transparente dans ses utilisations d'un empilement d'allocations sociales créant, selon lui, un esprit d'«assistanat», voire de mendicité, plutôt que de matérialiser un droit inhérent de la personne. Il proposait de mettre en place cette proposition par l'introduction de l'impôt négatif sur le revenu, couplé à un impôt à taux unique.
En 1968, Robert Lampman, Harold Watts, James Tobin, John Kenneth Galbraith, Paul Samuelson et plus de 1.200 économistes de bords politiques différents ont envoyé au Congrès américain une pétition en faveur d'un programme de revenu garanti. Une loi faillit passer sous Nixon; et la mesure était aussi défendue par Martin Luther King. Le rival de Nixon à la présidentielle de 1972, George McGovern, conseillé par James Tobin et Robert Solow, proposait aussi d'instaurer un revenu inconditionnel. Un impôt négatif, attribué aux seules familles qui travaillaient, a été mis en place en 1974. Le Royaume-Uni a fait de même en 2000 avec le Family Tax Credit.
En France, le revenu universel garanti est soutenu aussi bien à Droite qu'à Gauche, les modalités de sa mise en œuvre distinguant les diverses propositions. La Droite propose notamment un revenu nettement inférieur à celui proposé à Gauche.
Les exemples ne manquent pas. Par exemple, à Alaska on a mis en place une forme, très particulière, d'allocation universelle, le “revenu citoyen“, basé sur les revenus miniers et pétroliers de la région.
Au Royaume-Uni, le gouvernement de Tony Blair a mis en place, en mai 2003, le Child Trust Fund, une mesure proposée par Bruce Ackerman.
En Namibie, enfin, une expérimentation a été menée dans le secteur de Otjivero - Omitara (environ 1.000 personnes à 100 kilomètres de Windhoek la capitale). Elle consiste à distribuer chaque mois pendant deux ans (à partir du premier janvier 2008) à chaque habitant enregistré 100 dollars namibiens. Au bout de quelques mois d'expérimentation, la criminalité à baissé, la sécurité alimentaire de la population a augmenté, plus d'enfants vont à l'école plus souvent, et des micro-entreprises se sont mises en place qui revitalisent le tissu économique et social du village.
3/ L'éducation gratuite et de qualité
En principe, il faut œuvrer pour l'égalité des chances, même si les écarts ne faisant que s'amplifier par la suite. Mais le système se doit au moins d'offrir à chacun sa chance, les mineurs n'ayant pas à subir les conséquences des choix de leurs parents. Il faut donc continuer fermement d'assurer une éducation gratuite, au moins jusqu'à l'âge de la majorité, avec un système de bourse pour la suite en cas de nécessité.
En effet, l'équation: Revenu d'existence + santé + éducation doit être rapporté au PIB pour assurer les strictes fonctions régaliennes (sécurité intérieure, défense, grandes infrastructures, diplomatie...) du secteur public, dans le cadre d'un Etat et de collectivités locales aux structures largement simplifiées, sans les innombrables structures aussi inutiles que coûteuses.
Le financement serait assuré par un système d'imposition qui soit le plus simple possible.
4/ La neutralité de l'Etat
L'Etat se doit d'être neutre et n'a pas vocation à inciter à quoi que ce soit en matière de comportement économique! Ce principe ne signifie pas absence de règles. Il s'agit simplement de dire qu'à chaque fois que c'est possible, l'Etat n'a pas à influencer les comportements individuels.
5/ La réduction maximale des déficits budgétaires
Les nouvelles générations et les générations à venir n'ont pas à financer la fuite en avant sans fin de leurs aînés. Donc, l'interdiction pour toute administration publique de pouvoir avoir recours au déficit et de pouvoir créer de la monnaie à un rythme supérieur à celui de la croissance du PNB doit être inscrite dans la Constitution.
C'est également une condition indispensable à la stabilité à long terme de la valeur de notre monnaie et au respect de la neutralité de l'Etat.
De même, les augmentations des salaires doivent aboutir à une meilleure croissance par le biais de la productivité. Une insuffisance de production locale pousse l'Etat à importer et d'aggraver ainsi les déficits.
Pour conclure, un tel projet de société est possible avec l'avènement de la Révolution du 14 janvier 2010 qui nécessite des bouleversements pour être applicable rapidement. Mais il représente, à mon avis, une société reposant sur des bases solides: la liberté, la responsabilisation de tous, des emplois pour tous, la production de richesses réelles, et une couverture de base permettant à chacun de rebondir en cas de besoin.
Dans un premier temps, il faudrait régler le problème le plus urgent, la réduction des inégalités entre les régions et s'attaquer aux spectres de l'emploi par la relance des investissements utiles via les initiatives privées.
Au fil du temps, le revenu minimum de soutien pourrait être mis en place, question de moyens, pour permettre l'emploi des catégories exclues pour cause de croissance insuffisante, et en substitution de prestations existantes, avant d'être élargi à toutes les catégories souffrant du chômage. Simultanément, le marché du travail devrait être libéralisé.
Pour les retraites, à terme, il me semble logique que chacun prépare sa propre retraite de façon responsable, une fois le minimum vital assuré par l'Etat.


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