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Tunisie-Evénements de Métlaoui : Qui est le plus à blâmer, la police ou les centres de décision?
Publié dans WMC actualités le 16 - 06 - 2011

«Peut-on rétablir l'ordre lorsque les équipements nous manquent, les instructions peu ou pas claires? Comment réussir une approche pacifiste et diplomatique face à une foule complètement hystérique et armée par des armes à feu?»
Le principe veut que les populations aient le droit d'être protégées par leur appareil sécuritaire. Et la crise de confiance entre la police et les citoyens ne doit en aucun cas être un frein aux premiers pour protéger les seconds.
A voir Métlaoui suite aux derniers événements, on se croirait au Far-West ou dans une zone de non droit. Une ville désertée par ses habitants partis chez des amis ou des parents, d'autres confinés chez eux à partir de 14 h, bien que le couvre-feu dans la semaine du 6 au 11 juin débute à 16h.
Pas de commerces ouverts et nulle part où se ravitailler dans cette petite ville minière. La police a-t-elle été défaillante? «Nous avons fait du mieux que nous pouvions, mais je vous assure ce n'est pas facile, nous manquons de matériels de protection, nous ne sommes pas tous dotés de gilets pare-balles et certaines de nos visières sont cassées. Comment voulez-vous dans ce cas que nous nous mettions directement et tout de suite dans le feu de l'action?». Pour ce haut cadre de police, il fallait tout d'abord identifier le terrain d'intervention pour ne pas se tromper de cibles. Il fallait aussi prendre les précautions nécessaires pour protéger les agents de sécurité et la population des balles tirées par des «fusils de chasse»…
Les forces de sécurité n'ont pu intervenir que vendredi vers 13 h, faisant fi des instructions qui leur demandaient d'attendre le renforcement des équipes. Il a fallu faire appel à l'armée, laquelle associée à la garde nationale et à la police est intervenue. Ils ont essayé de se mettre entre les deux factions rivales en lançant des bombes lacrymogènes et en utilisant des matraques. Les «Bouyahia» et les «Jridia» se tiraient des balles, usaient de barres de fer et de cocktails Molotov, et quand ils ne pouvaient plus s'identifier à cause du gaz et de la présence policière, ils se sont mis sur les toits de maisons et ont continué à s'entretuer.
Les agents de sécurité, accusés d'avoir été sourds et aveugles aux appels de secours des familles retranchées dans leurs maisons dont nombre ont été incendiées, estiment qu'ils ont fait du mieux qu'ils pouvaient dans une situation dramatique dans laquelle ils pouvaient eux-mêmes perdre la vie. «Nous n'avons pas le droit de tirer des balles même en l'air. Ceux de nos collègues qui ont exécuté des instructions allant dans ce sens sont aujourd'hui emprisonnés. Pire, lorsque le ministre Rajhi a ordonné à des dizaines d'agents de police de reprendre leurs postes, ceux de Métlaoui sont revenus exercer leurs fonctions dans leur localité. Comment voulez-vous que nous les mettions sur terrain alors que nombre d'entre eux appartiennent à l'une ou l'autre des tribus?».
Ces explications justifieraient-elles l'attitude de la police et de la garde nationale à ne pas s'impliquer dans des actions qui pourraient leur valoir des sanctions? La grande question aujourd'hui est de savoir où commence le rôle de la police et où il se termine. La légalité est une condition nécessaire mais comment délimiter leurs champs d'action de manière à ne pas léser le citoyen et avoir les moyens, la couverture légale et la formation adéquate pour bien accomplir leur mission.
A Métlaoui, il n'y avait pas que des fusils de chasse: «Il y avait des armes à feu professionnelles, car tout le monde, y compris la police, sait que dans cette région, il y a la contrebande des armes, sans oublier les couteaux, les épées, sabres, fourches et autres outils qui peuvent être des armes fatales», nous expliquent des témoins oculaires qui ont vécu des atrocités insupportables. «Un jeune a enlevé les reins d'un autre qui était mort et s'en est essuyé le visage»…
Quelle posture tenir dans ce genre de cas? Nous avons entendu les cris de détresse de la population sur les ondes des radios. Où est la police?
Mardi 7 juin, une manifestation de réconciliation a eu lieu entre les populations de Métlaoui et Gafsa et la police.
La police a le devoir de protéger le citoyen, elle doit pouvoir disposer des meilleurs moyens pour le faire dans les meilleures conditions, cela ne doit jamais se faire au prix des vies innocentes de nos compatriotes.


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