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Maroc : Qui sortira vainqueur des élections du 25 novembre 2011?
Publié dans WMC actualités le 06 - 10 - 2011

Les journaux marocains, qui sont vendus à même le sol, ont, en cette dernière semaine du mois de septembre 2011, évoqué dans leur Une la manifestation organisée, dimanche 25 septembre, dans les principales villes du royaume chérifien pour revendiquer des réformer politiques profondes. A Rabat, ils étaient plus d'un millier de personnes à manifester en partant du quartier populaire Yacoub El Mansour vers le Parlement, au centre-ville.
«C'est un épisode de plus, commente un badaud, du Mouvement du 20 Février 2011». Vous avez dit le 20 février? En cette date, tous les Marocains s'en souviennent, quelque 37.000 personnes étaient descendues dans la rue, dans la dynamique du “Printemps arabe“, pour revendiquer plus de démocratie et demander la fin de la corruption.
On se souvient que le roi Mohamed VI avait, dans un discours historique, le 9 mars 2011, promis d'engager une série de réformes majeures dont voici, sans doute, les plus importantes: «consécration constitutionnelle de la pluralité de l'identité marocaine», «élargissement du champ des libertés individuelles et la garantie de leur exercice», «ériger la justice au rang de pouvoir indépendant», «un Parlement issu d'élections libres et sincères», « création d'une Cour constitutionnelle»,«un gouvernement élu, émanant de la volonté populaire exprimé à travers les urnes», «consécration du principe de la nomination du Premier ministre au sein du parti arrivé en tête des élections», «moralisation de la vie publique» et «nécessité de contrôle des comptes».
Des réformes qui ont constitué la quintessence de la nouvelle Constitution approuvée, le 1er juillet 2011, par 97,58% des voix pour un taux de participation jamais atteint au Maroc: 73%.
Un accélérateur de l'histoire
«La dynastie alaouite, note Ali, journaliste marocain, a été toujours un accélérateur de l'histoire. Le roi Mohamed V (1909-1961) a été un militant sincère pour l'indépendance du pays. Ce qui lui a valu d'être déposé, en 1953, et exilé par la France en Corse et à Madagascar, jusqu'à son retour triomphal en 1955. Le roi Hassan II (1909-1999) a été le premier chef d'Etat arabe à consacrer l'alternance: il a nommé, en 1998, Abderahman Youssefi, des rangs de l'opposition, Premier ministre. En appelant par référendum, le 1er juillet 2011, à voter pour une constitution instituant une monarchie constitutionnelle, le roi Mohamed VI montre bien qu'il marche sur les pas de ses illustres prédécesseurs».
Pour Ali, on ne peut comparer le printemps marocain, celui du 20 février 2011, à celui du reste du monde arabe: «Outre l'aspect évoqué plus haut, le Maroc a eu la chance de vivre, depuis l'indépendance, à l'heure d'un réel pluralisme, qu'il soit syndical ou politique, et surtout avec une opposition forte et non de façade, encore moins un parti dominant sur la scène politique».
«Cela dit, les monarchies ne sont pas dans le monde arabe -loin s'en faut- des régimes totalitaires. Bien au contraire: voyez ce qui se passe au Maroc et en Jordanie. Il n'y a pas photo», lance-t-il sans esquisser un large sourire.
Les quotidiens marocains relatent également, dans le menu détail, la démission de 100 conseillers de la Deuxième chambre, le 22 septembre 2011, pour pouvoir se présenter aux élections législatives (celles de la première chambre, dite des représentants), prévues pour le 25 novembre 2011: le cumul des mandats étant interdit par la loi.
Les discussions portent en partie, dans la rue marocaine comme dans les sphères politiques, sur les chances du PJD (Parti de la Justice et du Développement), classé comme un parti islamiste.
Un déficit public de 5,7%
De nombreux commentateurs vont, à ce propos, dans une direction: si ce parti, qui possède 46 sièges sur les 325 de la Chambre des représentants (14,5%), arrive en tête, il aura toutes les peines du monde à trouver un allié.
Toutefois, note-t-on, ici et là, rien n'est impossible surtout si ce parti accepte des concessions et surtout s'il fait le meilleur score.
Ici et là, on estime, également, que la situation actuelle du pays favorise l'émergence politique du PJD en tant que premier parti. Personne ne nie aujourd'hui que le Maroc soit confronté à de grandes difficultés économiques qui peuvent favoriser un vote en faveur du parti dit islamiste.
Le quotidien «Au Fait» note dans son édition du 11 septembre qu'il «ressort du Rapport préliminaire du Conseil économique et social que près d'un jeune sur trois (31,3%) dans la tranche des 15-24 ans est au chômage». Et «le taux des sans-emploi chez les diplômés de l'enseignement supérieur et de la formation professionnelle est de plus de 16%, 7 points au-dessus de la moyenne nationale».
L'Etat s'interroge sur ce qu'il peut faire, par ces temps difficiles, où le déficit du budget est de 5,7%. Sans mesures drastiques, celui-ci devrait atteindre 7,5% en 2012. D'où l'intention du gouvernement d'Abass El Fessi de limiter les dépenses en matière de flotte des voitures officielles, de passation de marchés, de location de bâtiments, de services de communication,…
La loi des finances pour l'année 2012 devaient inscrire, noir sur blanc, des mesures pour freiner le train des dépenses de l'administration. Celle-ci a été, toutefois, retirée à cause, dit-on, de divergences au sein de la Koutla, qui préside aux destinées du pays, constituée de trois partis, dont celui de l'Istiqlal du Premier ministre Abbas El Fessi.
Outre le chômage et le déficit budgétaire, nombre d'observateurs de la vie politique au Maroc évoquent l'endettement du pays (49,3% en 2010) et le grand chantier, sans doute le plus important, de la régionalisation qui est «à la base de toutes les réformes», écrivait l'hebdomadaire économique Challenge, dans son édition du 16 au 22 septembre 2011.
Annoncée par le souverain, en 2008, à l'occasion du 33ème anniversaire de la Marche verte, qui a été l'engagement du peuple à défendre sa souveraineté nationale, la régionalisation marque la volonté du pays d'œuvrer pour une concentration réussie. Celle-ci devrait assurer notamment un véritable «transfert de compétences relevant du pouvoir central vers les services externes, structurés en pôles techniques et régionaux».


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