Une toute nouvelle enquête, dont les résultats viennent d'être présentés par trois universitaires, nous met en garde contre l'abus des technologies de l'information et de la communication. Car si celles-ci sont porteuses de modernité, de rigueur, de productivité et de gains de ressources, il s'agit de raison garder pour ne pas en devenir l'otage. En d'autres termes, ne promenez pas tout le temps votre stress avec vous car votre vie privée risque d'en pâtir. Selon Mmes Mamlouk-Ben Ammar et Hechiche-Salah et M. Ben Hadj, l'utilisation des TIC peut avoir un impact sur la vie privée des individus, être à l'origine de leur isolement et de l'accroissement de leur charge de travail. Ils rappellent que, d'après les écrits portant sur le stress, de tels problèmes peuvent être des sources de stress très importantes. Et, par le biais de l'enquête qu'ils ont menée auprès de 183 cadres tunisiens utilisateurs de TIC dans le secteur bancaire, ils ont pu constater que l'abolition de la frontière entre la vie professionnelle et la vie privée (due à l'utilisation de ces technologies) est génératrice de stress et que l'accroissement de la charge qualitative et quantitative ainsi que la dégradation des relations interpersonnelles (due aussi à l'utilisation des TIC) est partiellement génératrice de stress. Il est évident que tous ceux qui utilisent un ordinateur tous les jours que Dieu fait se reconnaissent un tant soit peu dans cette description. Ils savent même que les gentilles machines sont capables de générer un double stresse : le premier par le simple fait de passer plusieurs heures à leur contact et, le second, par toutes sortes de tracas purement techniques (plantages, spams, lenteur de traitement ) et il y a des jours où laccumulation de la pression induite entre dans le domaine de l'insupportable. Tout cela n'est pas à prendre à la légère car votre famille a besoin de vous voir souriant et disponible quand vous rentrez chez vous ; c'est capital pour eux comme pour vous. D'ailleurs, l'alternative n'est pas compliquée à installer : il vous suffit de prendre conscience qu'il y a une vie après le travail et que chaque part mérite toute l'attention à laquelle elle a droit, mais ni plus ni moins.