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Méditerranée: «Malgré printemps arabe et de la crise de la dette souveraine dans la zone euro, l'économie a de bons résultats», estime une étude de Grant Thornton
Intitulée «The global economy in 2012», une étude de Grant Thornton fait un état des lieux des grandes tendances économiques pour 2012. Selon le portail econostrum.fr qui s'est procuré cette étude, cette année 2012 s'annonce sous des bons auspices, car à l'incertitude générée par les printemps arabes devrait succéder une période de renouveau économique au sud de la Méditerranée. Pour établir son rapport, Grant Thornton a effectué quelque 13.000 entretiens de chefs d'entreprise dans une quarantaine de pays, lequel rapport est un condensé de prévisions économiques principalement sur la demande, l'emploi et l'investissement dans le monde. D'abord un constat avec Ed Nusbaum, chef de la direction de Grant Thornton, qui «évoque la multitude de troubles politiques et économiques au cours de ces douze derniers mois, des soulèvements au Moyen-Orient et en Afrique du Nord en passant par la crise de la zone euro» ayant engendré les conséquences qu'on sait: «une flambée du prix des matières premières et de fortes perturbations dans la chaîne d'approvisionnement L'incertitude générale a impacté de manière significative les entreprises mondiales en ralentissant la reprise des marchés, à la fois installés et émergents». Toutefois, malgré ces éléments négatifs, le rapport souligne que «certaines entreprises restent en plein essor et les perspectives d'embauches ont augmenté en comparaison avec l'année 2010, en particulier au sein des marchés émergents». Et que certains dirigeants envisagent même une hausse de leur rentabilité dans les prochains mois: ils représentent aujourd'hui 40%, contre seulement 29% en 2010. Autre conclusion rassurante du rapport: au moment même où la reprise mondiale demeure au stade du bégaiement, le transfert du pouvoir économique des pays matures Vieille Europe, Etats-Unis et Japon) vers les économies émergentes (Brésil, Russie, Inde et Chine) s'accélère. Du coup, Grant Thornton rappelle les dernières prévisions du FMI tablent sur une croissance des économies avancées de 1,6% en 2011, et 1,9% en 2012, laquelle croissance demeure "anémique en comparaison des niveaux de pré crise". Alors le salut de la croissance mondiale devrait venir des pays dits émergents (BRIC), pour s'établir à 4% en 2011 et 2012. Concernant les pays dits PIGS (Portugal, Irlande, Grèce et Espagne), le rapport n'est pas très optimiste étant donné que ces derniers font face à des grandes difficultés économiques: une montée inquiétante du chômage et une baisse régulière de la côte des obligations. Sur le plan de l'emploi également, les pays émergents semblent avoir des meilleures perspectives que les pays matures: «Les gouvernements dans les marchés matures sont actuellement aux prises avec des taux de chômage élevés (plus de 9% en France, plus de 20% en Espagne) Les économies comme la Grèce, l'Italie et l'Espagne, le nombre de travailleurs du secteur public a été certes réduit drastiquement, mais comme le secteur privé peine à créer des emplois, la perspective d'une baisse du taux de chômage en 2012 semble assez sombre», indique l'étude de Grant Thornton. Les entreprises d'Europe du Sud victimes d'une bureaucratie lourde Certes, le nombre d'entreprises ayant constaté une diminution de la demande ou un manque de commande est moins élevé par rapport à 2010 (32% en 2011 contre 39%), mais 48%, 42% et 40% d'entreprises respectivement grecques, françaises et espagnoles sont touchées par le manque de commandes. Et même si on a remarqué une nette diminution de l'impact des réglementations et des formalités administratives dans le milieu des affaires, les entreprises dans cette région de l'Europe subissent le contrecoup d'une forte bureaucratie, et ce "dans une économie qui a du mal à engager des réformes structurelles nécessaires pour améliorer la compétitivité", lit-on dans le rapport. Et ce n'est pas tout, car l'Internet resterait, également, à la traîne en Europe. Ainsi, le rapport de Grant Thornton souligne que, «malgré la prolifération rapide des nouveaux médias, les journaux demeurent la source privilégiée d'information pour les propriétaires d'entreprise. Globalement, quatre personnes sur cinq lisent un journal (79%) au moins trois fois par semaine. En outre, les journaux papier sont toujours la source privilégiée des nouvelles pour les chefs d'entreprise au niveau mondial (39%)». Même inquiétude du côté des investissements. Pour Grant Thornton, «avec le poids de l'endettement, la force de l'investissement des entreprises est vitale pour la santé de l'économie mondiale». Or, «la fragilité de la reprise, les prix en hausse et l'incertitude omniprésente ont sans aucun doute rendu les entreprises plus prudentes quant à l'investissement Les prévisions à l'investissement pour 2012 dans les nouveaux bâtiments sont au plus basses dans l'UE (11%), aggravée par les faibles attentes des économies des PIGS (6%)». Heureusement qu'au niveau mondial, «15% des entreprises s'attendent à offrir à leurs employés un meilleur salaire (au dessus du taux d'inflation) », mais dans la zone euro, «seulement 7% des entreprises de l'Union monétaire prévoient d'augmenter les salaires au-dessus du taux d'inflation prévu, s'abaissant à 4% dans les pays du PIGS». Le "printemps arabe, un tsunami pour l'économie des pays de la région Depuis la vague de manifestations et de protestations dans le Moyen-Orient et Afrique du Nord, plus d'un cinquième (22%) des entreprises du monde entier indiquent que les troubles ont eu un impact négatif sur leurs entreprises. Selon Grant Thornton, "avec ses liens commerciaux à proximité de la région, la Turquie a été particulièrement touchée: 53% des entreprises ressentent un impact négatif des troubles". Ceci étant, et en dépit de ces impacts immédiats, les perspectives à long terme tiennent toujours beaucoup de promesses, parce que «seulement 10% des personnes consultées pensent être moins susceptibles de faire des affaires dans la région». Lire autrement, «malgré le bouleversement, la région devrait être considérée par les entreprises comme une opportunité pour l'avenir». Conclusion d'Aykut Halit de Grant Thornton en Turquie : "Malgré les effets d'entraînement du printemps arabe d'un côté et de la crise de la dette souveraine dans la zone euro, l'économie a de bons résultats. La rentabilité est en place et les entreprises parviennent de plus en plus à faire des économies d'échelle dans leurs opérations. Lire l'article: econostrom.info