Les investisseurs du textile africain se sont rassemblés pour discuter d'une nouvelle stratégie tournée vers le marché européen pour chercher de nouveaux débouchés et assurer la survie de cette industrie, actuellement confrontée à de graves difficultés suite à l'abolition des quotas d'exportation. Le sommet régional des directeurs du coton et du textile, qui s'est ouvert à Nairobi (Kenya), cherche à prendre des décisions stratégiques sur les nouvelles options qui s'ouvrent aux investisseurs après l'expiration des quotas sur le textile, lesquels permettaient aux pays africains un accès illimité au marché américain. Un accord avec l'Europe sur le coton et le textile, projet qui a déjà été discuté de manière informelle à Genève entre des délégations africaines et européennes, permettrait aux pays producteurs africains de se diversifier pour surmonter l'abolition des quotas sur le textile, entrée en vigueur au 1er janvier de cette année suite à l'Accord multifibres signé au niveau mondial par les 148 membres de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
Certains pays africains bénéficient déjà de la Loi sur la croissance et les opportunités en Afrique (AGOA), qui leur permet d'exporter sans taxe leurs produits vers le marché américain. Mais l'Accord multifibre accorde les mêmes avantages aux grands producteurs textiles, dont la Chine, le Pakistan, l'Inde et le Sri Lanka, qui n'auront plus besoin de délocaliser, au Kenya par exemple, pour bénéficier de l'AGOA.