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France: L'immigration s'invite de nouveau dans la campagne présidentielle
Publié dans WMC actualités le 14 - 03 - 2012

L'information est de taille, comme le disent les commentateurs. La France menace de sortir de l'espace Schengen sur la libre-circulation dans l'Union européenne (UE) afin de lutter contre l'immigration clandestine qu'on estime mal contrôlée par certains pays européens.
Il s'agit du moins d'une proposition du candidat-président Nicholas Sarkozy, s'il est réélu à la tête de l'élection présidentielle des 22 avril et 6 mai 2012. Faite, dimanche 11 mars 2012, à Villepinte (banlieue parisienne), dans un discours phare, à 41 jours du premier tour de la présidentielle, cette promesse sonne comme une mesure électoraliste.
Même s'il se trouve que certains d'entre eux sont boulangers!
En effet, hier comme aujourd'hui, et depuis que les élections existent en France mais pas seulement-, l'immigration est un thème favori des campagnes électorales, qu'elles soient pour les municipales, les régionales, les législatives, la présidentielle ou encore les européennes. Ici et là on en veut aux étrangers qui viennent «manger le pain des Français». Même s'il se trouve que certains d'entre eux sont boulangers!
A ce propos, les faciès et les origines changent, mais le thème demeure inflexible. Dans les années vingt et trente, on se souvient qu'on en voulait aux Italiens, aux Portugais, aux Espagnols et aux Polonais ou encore aux Roumains et aux Hongrois que certains préfets disaient, alors, incapables de s'intégrer dans la République. La preuve, l'un de ces fils d'immigrés, hier décriés, est aujourd'hui chef de l'Etat et candidat à sa propre succession. Il s'agit évidemment de Nicholas Sarkozy en personne, qui est le fils de Pal Sarkozy de Nagy-Bocsa, immigré hongrois.
Du côté de la Commission européenne, on en rigole
Nicholas Sarkozy entend du reste diminuer le nombre de cette horde d'étrangers qui déferlent sur la France. Il a en effet promis, sur un plateau de télévision, de réduire de moitié les 180 mille entrées annuelles en France en matière d'immigration. Pour cela, il cible le regroupement familial qui sera soumis aux revenus, à l'apprentissage du français et au logement. S'il est réélu!
De nombreux observateurs n'ont pas manqué de souligner que la sortie de la France de l'espace Schengen n'est pas facile. D'abord, la révision des accords, qui portent le nom d'un village luxembourgeois (situé entre le Luxembourg, l'Allemagne et la France) où ont été signés, en 1985, une convention éliminant les frontières intérieurs entre des Etats européens dont la France, est inscrite, depuis septembre dernier à l'agenda de l'UE.
Ensuite, la remise en cause de ces accords signifie la sortie de la France de l'UE. La démarche est, à en croire les spécialistes, des plus compliquées. Elle exigerait notamment que les 27 pays de cet Espace votent par référendum le maintien de la France dans l'UE malgré sa sortie! Du côté de la Commission européenne, qui fait figure de gouvernement de l'UE, on en rigole.
Par ailleurs, cette sortie va exiger des pays de l'UE des renforcements du contrôle des frontières entre les Etats. Ce qui veut dire des recrutements nouveaux de policiers et de douaniers qui vont aggraver les déficits budgétaires de ces Etats dont certains ont atteint des seuils inacceptables au regard des normes de bonne gestion (la France est à un déficit public de 5,7% du Produit Intérieur Brut (PIB) alors que la norme est de 3%).
Certains membres du gouvernement français et de l'UMP (Union pour un Mouvement Populaire, le parti de Nicholas Sarkozy) n'ont pas manqué depuis le discours du dimanche 11 mars de relayer la proposition du président de la République française. Comme Laurent Wauquiez, ministre des Affaires européennes, qui a évoqué, le mardi 13 mars, sur LCP (la Chaîne Parlementaire), les dangers que font courir à la France les 28.000 Tunisiens (sic) qui ont débarqué après la Révolution du 14 janvier 2011 sur les rivages de l'Italie voisine.
La viande «Halal» coûterait cher à «la communauté nationale»
L'immigration s'est fait invitée dans les débat de la présidentielle grâce à une autre thématique: la viande «Halal», entendez la viande des animaux égorgés selon le rite musulman. Marine Le Pen, la fille de Jean-Marie Le Pen, fondateur du parti d'extrême droite, le Front national, et candidate à la présidentielle, a été celle qui a jeté, à la mi-février, le pavé dans la mare de la campagne.
Pour elle, toute la viande vendue dans la région parisienne est «Halal». Et la présidente de ce parti, qui a succédé «démocratiquement» à son père, a fait de la haine des immigrés, à l'instar de son père du reste, un véritable leitmotiv depuis sa création en 1972, d'affirmer que cette viande coûterait cher à «la communauté nationale» (2 à 10 centimes d'euro (entre 4 et 20 millimes) par kilo seraient payés en plus du prix de la viande pour être versés aux mosquées agréées), qu'elle est dangereuse pour la santé (imaginez bien, et heureusement que le ridicule ne tue pas: «le tranchage de la trachée et de l'œsophage pourrait provoquer le déversement du contenu gastrique sur les viandes de tête et de poitrine!») et qu'elle transgresse les principes de la laïcité, et donc les règles de la République.
Après avoir estimé, mardi 21 février 2012, à son arrivée aux premières heures du jour, au marché de Rungis (banlieue sud de Paris), que "la polémique" déclenchée par la présidente du FN “n'avait pas lieu“, précisant qu'“on consomme, chaque année, dans la région parisienne, 200.000 tonnes de viande et il y a 2,5% de viande «Casher» (égorgé selon le rite juif) et “Halal" sur ce total», le candidat-président a saisi la balle au bond, lorsqu'il a compris qu'il s'agit d'une préoccupation première dans le pays; un sondage ayant révélé que «la question du “Halal“ constitue le premier sujet de préoccupation des Français». Il a ainsi plaidé, samedi 3 mars 2012, à Bordeaux (Sud-ouest de la France) en faveur de "l'étiquetage de la viande en fonction de la méthode d'abattage".
Bien plus, il a laissé le soin à son fidèle lieutenant, le Premier ministre François Fillon, de relancer la polémique. En suggérant, lundi 5 mars 2012, «aux Juifs et aux musulmans de revenir sur les traditions ancestrales d'abattage rituel des animaux, qui ne correspondent plus aujourd'hui à grand-chose». Provoquant des colères dans les rangs des musulmans et des Juifs français.
Gageons que les jours qui nous séparent encore du second tour de l'élection présidentielle apporteront aux Français un nouveau lot de promesses pour éradiquer cette immigration qui n'est plus une chance pour la France.
Même s'il n'y a manifestement pas le feu: l'INED (Institut National français- des Etudes Démographiques) soutient, depuis des années, que «la part des immigrés est stable dans la population française depuis les années 1970, l'arrivée de nouveaux immigrés étant compensée par les départs et la mortalité».


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