Le barème unifié de blé, qui fixe six critères (poids spécifique, humidité, impuretés, impuretés totales, grains mitadinés et protéines), pour reconnaître la qualité de ce céréale, à l'achat et à la vente, sera bientôt révisé en faveur de l'agriculteur. C'est ce qu'a déclaré, ce vendredi 20 avril, le président de l'Union Tunisienne de l'Agriculture et de la Pêche (UTAP), Ahmed Hinder Jar Allah, lors d'une table ronde organisée sur ce sujet. Pour réaliser le gain souhaité par l'agriculteur, ce produit céréalier, au rendement semoulier élevé, doit répondre aux caractéristiques techniques (peu humide, farineux, pur ), sinon l'offre à la vente sera soumise à des réfactions (simples et/ou doubles) du prix, fixé, cette année, à 43 dinars le sac (80 kg). En conséquence, l'agriculteur ne devra pas être sanctionné (réduction du prix de son offre) si la quantité qu'il propose est moins de 80kg/hl. Omar El Behi, expert en céréaliculture, a proposé de faire bénéficier l'agriculteur de bonifications sur les apports en protéine du blé mis à la vente. Ces bonifications (prix plus élevé) ne s'appliquaient qu'au critère de l'humidité (plus le blé est moins humide plus il est apprécié et plus il est adapté au stockage). Le nouveau barème, dont l'application est prévue avant la prochaine campagne des grandes cultures, doit revoir, selon l'étude, le critère de "grains mitadinés" qui stipule que le pourcentage de mitadinage (aspect anormale des grains de céréales- apparition de portions farineuses), ne doit pas dépasser 20%. Pour privilégier l'agriculteur et pour moins d'exigences, ce pourcentage devra être porté à 40%, d'après M. Omar El Behi. WMC/TAP