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Tunisie : Pour le FMI, pas de grande embellie en 2013
Publié dans WMC actualités le 22 - 11 - 2012

Les temps sont durs, disait en substance David Lipton, ce mercredi 14 novembre, à l'auditorium de la BCT, en préambule de son speech, fait en présence du gouverneur Chedly Ayari et de nombreux PDG de banques et d'importants opérateurs économiques ainsi que de certains constituants. L'ennui est qu'il nous annonce, qu'avec la flambée, prévisible, de l'énergie et des denrées alimentaires, la vie sera encore plus chère. La croissance mondiale en sera affectée. Elle oscillera entre 2 et 6% avec la même probabilité de survenue. Mais les risques baissiers étant ce qu'ils sont, l'hypothèse moyenne basse de 3%, hélas, est plausible!
Ces facteurs contrariants sont menaçants. Entendez les tensions grandissantes dans la zone euro et toutes les contingences de tensions sur la dette souveraine qui font redouter l'éclatement de la monnaie unique.
Il y a aussi l'envolée des prix qui se profile, dit-on. La croissance serait durement secouée car ce contexte ne favorise pas les anticipations des opérateurs et peuvent gripper, quelque peu, le système. D'ailleurs, David Lipton ne nous a pas caché que, selon les prévisions du FMI, nos taux seront voisins de 3% en 2012 et 3,5% en 2013; donc bien en-deçà de nos propres projections. Cette douche froide viendrait contrarier l'espoir de détente économique et de reprise. Cela nous fait redouter bien des tensions.
Les risques baissiers étant d'ordre financier et commercial sont de nature systémique. Par conséquent, leurs retentissements sont à large spectre. La Tunisie, ayant vu sa résilience, au concret sa résistance aux chocs extérieurs se rétracter, pourrait être amenée à réduire les voiles, au moment où elle a le plus besoin de les déployer.
Prônant les réformes, David Lipton a précisé qu'il faut affiner les transversalités régionales et aller vers plus d'intégration entre pays voisins. Mais on sait que c'est plus facile à dire qu'à faire surtout par ces temps de déroulement de transitions politiques.
On ne voit donc pas, à horizon proche, sur quoi peuvent porter les réformes si ce n'est sur l'ouverture prématurée des services. C'est le seul pan de l'économie que les pays émergents ont pu sauver de la mondialisation.
Sous l'effet de la crise qui ne veut pas se terminer, les pays à la recherche d'un appoint de croissance devront-ils céder? C'est un casse-tête bien ennuyeux, pour tous. Comment dès lors trouver la parade et rallumer coûte que coûte les feux de la croissance?
Les contraintes de la politique budgétaire seront persistantes
Dans le contexte décrit par David Lipton, les moyens de relance sont connus? Nous les avons mis à l'épreuve. Nous avons bien pratiqué la politique de «Go» en 2012 en portant le déficit à 6,6% du budget, pensant enclencher la reprise. Dans cette hypothèse, on pourrait en 2013 activer le versant «Stop», une fois que l'investissement privé aurait pris le relai. On a pensé à l'option «Budget Growth Zero». D'ailleurs, les premières estimations tablaient sur une croissance nominale du budget voisine de 5%, ce qui signifie un budget constant en termes réels si on tient compte d'un taux de l'inflation, lui-même voisin de 5%.
Mais si le scénario décrit par David Lipton se confirmait, l'Etat serait contraint de faire encore un effort de «Go» pour empêcher le système de revenir en arrière. En 2013, nous garderions donc toutes nos contraintes budgétaires. Cela voudra dire en clair qu'il faudra de la dette et encore de la dette avec un solde extérieur difficile à résorber. Ne parlons pas des tensions sociales qui se feraient plus incisives. Avec 3,5% en 2013, il serait difficle de détendre le marché de l'emploi et de soulager les finances publiques.
Le commerce régional, une utopie
C'est devenu une vieille rengaine que l'intégration régionale. Bien des tentatives n'ont pas abouti. Alors chercher à la réactiver dans la précipitation et sous la tyrannie des processus de transition politique, ce n'est peut-être pas le cadre propice. On ne s'en réjouit pas, cela dit. Mais enfin, on a suffisamment pleurniché sur les deux précieux points de croissance que nous rapporterait la transversalité économique régionale qu'il vaut mieux voir autre chose.
On peut toujours se pencher sur une politique de subvention de l'agriculture qui nous donnerait un effet immédiat pour détendre les prix et faire baisser le coût du panier de la ménagère. Cela nous semble plus direct et plus pratique. Il y aura moins de tension sur les revendications salariales et préserverait un tant soit peu le climat social, faute de doper le moral des investisseurs.
Cependant, et encore une fois, si le scénario de David Lipton se vérifie, j'espère que l'on ne sera pas contraint de recourir à céder certains bijoux de famille et de recourir à des privatisations douloureuses dans les services notamment. L'expérience des privatisations industrielles est si mitigée que cela nous fait redouter de voir l'essentiel de l'économie nous échapper des mains.


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