A ouvrir certains périodiques ou la télévision, le lecteur ou le téléspectateur a l'impression parfois de se sentir tout simplement comme le dindon de la farce. On ne parle pas des placards cachant mille et une subtilités visant à vous soutirer le maximum, mais du nombre d'insertions sur un même support ou lors d'une même émission dont font l'objet les consommateurs. Dans plusieurs périodiques, le pourcentage des insertions publicitaires (entre les placards de gros annonceurs, les annonces légales et les petites annonces) dépassent les 50% du nombre total des pages d'un journal ou d'un magazine. A la télé, c'est parfois pire et on le constate notamment lors de l'émission Akher Qarar les jeudi et dimanche de chaque semaine. L'émission, à très grand succès il est vrai, est entrecoupée à chaque diffusion trois fois par de longs intermèdes publicitaires. A chaque intermède, ce sont les mêmes spots ou presque qui passent. A tel point que l'on sent un véritable matraquage poussant le consommateur-téléspectateur (qui est impatient de continuer à voir l'émission) de jurer de ne plus consommer les produits que l'on ne cesse de diffuser ! On ne parlera pas de l'absence de créativité de ces spots dont certains vous dégoûtent de l'achat même de ce produit, car là est un autre chapitre aussi vaste que celui-ci. Une auto-discipline (terme cher à l'un de nos grands créateurs publicitaires tunisiens) de la part des annonceurs mêmes est nécessaire pour limiter le nombre de leurs insertions ou spots. Non seulement ils économiseront côté budget, mais en plus ils ne risquent plus de voir leurs clients partir ailleurs car ils en ont ras le bol de les voir chaque fois qu'ils allument la télé. Il existe des normes marketing claires sur la question, il suffit qu'elles soient relues par les responsables des départements spécialisés des entreprises en question.