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La Tunisie peut-elle éviter la récession en 2013?
Publié dans WMC actualités le 09 - 01 - 2013

Ce que prédit Pr Hachemi Alaya ne surprend pas. Les agences de notation et les institutions internationales ont bien annoncé que 2013 ne sera pas une année euphorique. David Lipton, premier directeur du FMI, a dit, lors de son passage à Tunis en octobre dernier, en présence du gouverneur de la BCT, que notre horizon de croissance le plus favorable serait un maigre 3%, en 2013.
Hachemi Alaya a fait l'effort supplémentaire d'un forcast, une sorte de stress test sur les 12 mois de l'année, en vue d'affiner ses prévisions. Il adosse sa réflexion sur l'évolution de trois facteurs majeurs, à savoir la reprise économique chez nos principaux partenaires commerciaux en UE notamment, l'augmentation de l'investissement privé, et enfin le cours mondial de l'énergie et des autres produits de base dont les céréales.
Trois facteurs exogènes, dans un pays à la résilience entamée, cela réduit le champ des quatre paliers différents, de croissance.
Quatre scenarii sont ainsi retenus, du vert au noir, en passant par l'orange et le rouge.
Que nous enseigne le professeur?
Les dés sont jetés: supprimer le scénario vert
Notre environnement économique international est en état de grippage. L'économie européenne est durement éprouvée. L'Italie et l'Espagne sont en récession. Cela restreint nos possibilités d'exportation, ce qui continuera à éprouver notre déficit commercial et le solde extérieur.
Les IDE seront, par conséquent, en berne. La reprise économique chez nous n'est donc pas pour tout de suite. L'économiste exclut, de ce fait, le scénario vert. Nous ne connaîtrons pas un taux de croissance supérieur à 3%, qui est le seuil de décrochage à partir duquel l'économie reprendrait son tonus et les entreprises se remettraient à embaucher.
Avec force pédagogie, Hachemi Alaya rappelle que nous devrons avancer avec une voilure réduite. A l'évidence, cette orientation est de nature à raviver les tensions entre partenaires sociaux. On va donc marcher sur les œufs. L'impératif de consensus économique devient la priorité des priorités. On ne créera pas assez de richesses et il faudra veiller à éviter le scénario de rupture.
Il faut nécessairement continuer le Go & Stop
Sans besoin de le préciser mais on va devoir faire du rase-mottes, en matière de croissance économique. L'investissement public sera l'arbitre de la situation. On devra, par conséquent, poursuivre l'effort de Go and Stop, politique suivie durant l'année 2012. Ce sera le poumon moteur de l'économie pour cette année.
L'investissement privé ne serait vraisemblablement pas au rendez-vous. Si rien ne vient gâcher la fête par ailleurs, c'est-à-dire si les cours mondiaux ne s'emballent pas, c'est le scénario orange qui se vérifierait et on pourrait clôturer l'année avec un objectif de 3%. C'est-à-dire que le pays aura de quoi faire bouillir la marmite, sans plus.
Le nouveau modèle économique attendra et la rupture n'est pas en vue. Si, par contre, l'énergie flambe sur le marché mondial, ça craint. Au-delà de la fourchette de 100/110 dollars le baril de brut, la hausse sera insupportable pour la Caisse de compensation et les ajustements seront difficiles à défendre socialement. L'économie pourrait faire la moue et le scénario rouge se réaliserait avec un taux voisin de zéro. Si, par malheur, les cours des céréales entrent à leur tour dans la danse, bonjour les dégâts. Scénario frisson. On sera dans le négatif.
De ce qu'il perçoit de l'environnement économique mondial Hachemi Alaya pense que les pondérations entre les trois scenarii se feraient ainsi. Il y aurait 50% de chance pour que l'orange se réalise. Le rouge n'en est pas loin, hélas, avec 35%. Il reste 14%, pour le noir. 1% est laissé à tout hasard, car le pire n'est jamais sûr. Il ne faut jamais injurier l'avenir.
L'inflation et les déficits, rongeurs nuisibles, vont troubler la fête
Pour faire court, on retient que ça va grincer, au plan économique. Hélas, le pays a attrapé les deux virus les plus redoutables, à savoir l'inflation et les déficits jumeaux, à moins d'une révision drastique de notre mode de consommation! Mais un discours d'austérité est difficile à tenir par les temps qui courent du fait de son impopularité et de ses retombées électorales, pénalisantes.
A croissance plafonnée, la fiscalité sera comme figée. Que reste-t-il à l'Etat, pour mobiliser des ressources afin de faire tourner la machine? La dette et le déficit. Il va falloir jouer serré car ces deux outils sont à double tranchant. Le dépannage ne peut être que momentané et à effet limité. La situation est tendue et en pareille situation, la paix sociale est nécessaire.
A quelles conditions la garantir?
Le remaniement ministériel ou le reengineering de la gouvernance publique
Dans le contexte actuel, l'Etat doit être fort, cela ne fait pas de doute. Le gouvernement doit faire bloc. Le remaniement ministériel ne doit pas simplement comporter un changement de personnalités. Il s'agit de passer à un véritable travail de reengineering de la gouvernance publique.
Il faut, selon le professeur Alaya, reconfigurer le gouvernement. Un cabinet de huit ministères serait opportun, une Task Force, réduite et homogène. Le compactage renforcerait l'efficacité.
Il faut ramasser les agences publiques, également. Il convient de reconstituer un guichet unique exclusif pour l'investissement. Cela doit s'accompagner d'un appel de compétences, selon Hachemi Alaya. On a bien vu que l'Italie est allée en ce sens. Le pays n'a pas hésité à remplacer il Cavaliere, qui apparaissait, pourtant, comme une figure politique indéboulonnable, par une équipe de technocrates urgentistes conduite par Mario Monti. Et le switching était utile et bénéfique.
Hachemi Alaya s'est exprimé après que le budget a été voté et que le gouvernement a dévoilé son plan d'action. Son audit sonne comme un référentiel. Il est servi comme un mode d'emploi, difficile à éluder.
Le professeur, au demeurant chef de file de l'école et même régionale de l'économie monétaire, ne fait la leçon à personne. Toutefois, après qu'il a parlé, il sera difficile aux décideurs de faire la sourde oreille. Ses prévisions prennent l'allure d'un protocole d'action difficile à éluder. D'une certaine façon, il a verrouillé la partie.


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