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Tunisie : L'assurance Takaful expliquée à Sfax lors de "la semaine de la finance islamique"
Publié dans WMC actualités le 18 - 03 - 2013

À titre de rappel, «Takaful» est un type d'assurance islamique (fondé sur les préceptes de la chariaâ) dans lequel les membres (participants) mettent de l'argent en commun dans un fonds (fonds des participants) pour bénéficier d'une garantie mutuelle contre d'éventuelles pertes. Cette assurance se base alors sur la notion de solidarité et de coopération en vue d'une protection mutuelle des participants.
La conférence, présidée par Amel Amri, présidente de l'Association tunisienne de la finance islamique, a été rythmée par deux interventions ayant permis de comprendre la notion de l'assurance Takaful d'un point de vue aussi bien théorique que pratique.
La première intervention du Pr Abdel Sattar KHOUILDI, secrétaire général de l'International Islamic Center for Reconciliation and Arbitration (IICRA), a porté sur «Les aspects juridiques du Takaful». La deuxième intervention, celle d'Abdel Hakim HAJJOU, directeur général à SALAMA assurances Algérie, a eu pour objet les «Aspects pratiques du Takaful: l'expérience algérienne».
L'assurance Takaful comme élargissement des activités de la finance islamique
Pr Abdel Sattar KHOUILDI a exposé le cadre général, plus précisément juridique, nécessaire à l'absorption d'un nouveau modèle d'assurance comme celui de Takaful et permettre ainsi le passage d'un produit licite à un produit financier. L'assurance Takaful a été mise au point dans une logique d'élargissement des activités de la finance islamique. Elle se veut, ainsi, une alternative à l'assurance classique dont certains de leurs revenus ont comme source le taux d'intérêt (riba) et la spéculation (gharar) prohibés par la chariaâ.
Cependant, l'intervenant a mis en avant les défis que peut rencontrer l'assurance Takaful. En effet, le champ d'investissement des fonds (qui doit impérativement être licite) est limité, ce qui nécessite son élargissement dans la mesure où le secteur de l'immobilier, qui pourrait représenter l'opportunité d'investissement par excellence pour les fonds Takaful, demeure un secteur potentiellement fragile. De plus, ce secteur manque de cadres qualifiés maîtrisant à la fois l'aspect technique et les principes islamiques, ce qui se répercute négativement sur la création et l'innovation des produits conformes aux principes islamiques.
Notre interlocuteur insistera également sur le fait que l'assurance Takaful est un produit récent (à peine quarante années d'existence en comparaison avec le classique) dont l'évolution se construit pas à pas. Il faut donc proposer des solutions alternatives qui puissent accompagner le développement de ces nouveaux services d'assurance et qui, en même temps, n'entravent pas leur évolution.
À titre d'exemple, «en cas d'absence d'un organe de réassurance conforme à la chariaâ, on peut toujours recourir à un organe classique en attendant que le développement de ce genre d'assurance encourage à fonder des organes de Re-Takaful».
Transparence…
Dans son intervention, Abdel Hakim HAJJOU a présenté les spécificités du modèle de l'assurance Takaful en le qualifiant d'un mode d'organisation institutionnelle spécifique dont les lignes de produits sont conformes aux principes de la chariaâ. La transparence, principe primordial, doit y être concrétisée à travers l'instauration d'un système d'information régulier avec le participant. Ce modèle d'assurance repose sur un mode de participation bénéficiaire qu'il faut partager et donner aux souscripteurs. L'investissement des fonds doit bien évidemment être licite et le meilleur secteur de placement reste l'immobilier.
Il souligne l'importance de la présence d'un partenaire de réassurance (Re-Takaful) dont le rôle est d'assurer le morcellement du risque au niveau national et international. «L'existence d'un tel organe est rare et son développement ne sera encouragé que si le modèle d'assurance Takaful connaît un essor important à travers le monde».
De plus, l'intervenant a évoqué le côté technique en analysant des questions relatives aux réserves, à la marge de solvabilité ou encore aux principes actuariels.
Selon M. Hajjou, la migration vers un modèle d'assurance Takaful peut se faire de façon systémique puisqu'il s'agit d'un produit destiné, à la base, à tout le monde et qui peut profiter des faiblesses du modèle de l'assurance classique qui, selon lui, diffuse un sentiment d'injustice auprès des souscripteurs dans la mesure où ils ont l'impression parfois d'être surexploités en payant des primes sans rien recevoir en retour, et ce pour de longues périodes.
Il a, par ailleurs, insisté sur la nécessité de considérer le modèle d'assurance Takaful comme étant un mode d'organisation et non simplement comme un produit. Par ces propos, M. Hajjou trouve que la solution d'ouvrir des fenêtres islamiques dans les compagnies d'assurance conventionnelles n'est pas une solution efficace en tant que tel.
Scepticisme…
Les débats ont montré qu'il y avait encore beaucoup de scepticisme surtout chez les experts et les assureurs conventionnels dans la mesure où la Tunisie a toujours connu l'assurance conventionnelle qui ne peut pas, par conséquence, être évincée du jour au lendemain et remplacée par l'assurance Takaful.
La réponse à cette méfiance se veut plutôt rassurante puisqu'aujourd'hui, selon les intervenants, il est primordial de proposer de nouvelles approches non pas en vue de substituer l'assurance Takaful à l'assurance conventionnelle mais plutôt d'encourager la cohabitation des deux types de services d'assurance, dans le but d'enrichir l'environnement légal et économique. Ceci permettra de renforcer la concurrence pour avoir des répercussions positives en termes de qualité et de coût des prestations au profit du client.
L'assurance Takaful s'impose, aujourd'hui, comme l'un des sujets d'actualité qui fait polémique puisque le secteur de l'assurance en Tunisie connaîtra des changements suite à l'annonce de la création prochaine de deux nouvelles sociétés d'assurance islamique, en l'occurrence "Takafulia" et "Al Amana takaful", ainsi que le projet de loi en cours d'examen par la Commission des finances à l'ANC en vertu duquel les assureurs classiques seront interdits d'exercer ce type d'assurance.

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