Certes, le chiffre d'affaires de la Société de Transport des Hydrocarbures par Pipelines a dépassé la barre des 3 millions de dinars à fin juin 2005, avec une progression, d'une année à l'autre, de 7%. A signaler toutefois que la SOTRAPIL a plus d'un tour dans son sac pour renouer avec des taux de développement plus agressifs. Les états financiers de la SOTRAPIL soulignent que le total des charges d'exploitation a bondi de 57% à 3,9 MDT à cause de l'augmentation remarquable des autres charges d'exploitation qui sont passés de moins de 1 MDT en juin 2004 à 2,32 MD au 30/06/2005. De plus, à fin juin 2005, ces mêmes états affichent un chiffre d'affaires de 3,06 MDT contre un chiffre d'affaires de 2,86 MDT à la mi-2004, soit une progression de 7%. Des résultats dus à une foule de raisons qui ne sont pas toutes endogènes, mais la SOTRAPIL a déjà deux cordes à son arc car elle compte essentiellement sur les deux projets JET et Skhira pour se donner un nouvel élan et de nouvelles perspectives. Commençons d'abord par le projet dont l'exécution est déjà très avancée : le JET qui relie le port de Radès à l'aéroport de Tunis-Carthage. Destiné initialement à servir seulement la SNDP, le management de la SOTRAPIL a décidé, en définitive, d'étendre ses services à tous les fournisseurs de Jet Fuel à l'aéroport de Tunis-Carthage. Ce projet a le double avantage d'être financé par les recettes courantes d'exploitation de la société et de proposer une véritable alternative au transport par camions, à la fois fastidieux et coûteux. Puis, le pipeline multi-produit "Skhira le Sahel" qui entrera vraisemblablement en service avant le printemps 2007. Un projet dont les investissements s'élèveront à près de 80 MDT (dont 30 MDT seront levés sur le marché obligataire). La somme est assez impressionnante mais la SOTRAPIL compte sur ce pipeline pour générer un chiffre d'affaires additionnel de près de 11 MDT pour l'année de base de son entrée en production (transport produits).