Avec jour d'avance sur le calendrier prévu, les discussions sur l'agriculture à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) se sont terminées à Genève sur air d'inachevé. La survie de l'organisation onusienne semble être liée à la réussite de ces discussions sur l'agriculture, étape extrêmement difficile puisqu'il est presque impensable que les gouvernements de l'Union européenne et des Etats-Unis suppriment les avantages qu'ils accordent à leurs agriculteurs. Or, sans cela on ne voit aucune issue favorable ! Bien entendu, on s'accorde à dire du côté de l'OMC qu'il ne s'agit pas d'un échec, mais que «les 148 membres de l'OMC ont accepté de changer leur méthode de négociation à trois mois de l'échéance cruciale de Hongkong». Des sources proches de l'Organisation soulignent que «les négociateurs ont reconnu que l'approche de la conférence ministérielle de l'OMC à Hongkong, prévue du 13 au 18 décembre 2005, les oblige à suivre une méthode "plus globale" permettant de négocier plusieurs dossiers en parallèle plutôt que l'un après l'autre. Ce qui veut dire que, à Hongkong, la tâche ne s'annonce pas aisée pour les négociateurs qui se pencheront sur l'ampleur envisagée des baisses des droits de douane appliqués aux produits agricoles ainsi que des aides versées aux agriculteurs. En clair, pour aboutir, ces discussions devront emprunter la méthode la plus ancienne du commerce, à savoir le troc.