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Tunisie - Social :
4 ans, 5 gouvernements, 2 UGTT pour une somalisation économique du pays!
Publié dans WMC actualités le 30 - 07 - 2014

Quoi de plus normal que de défendre les droits syndicaux dans le cadre d'une concertation étroite entre les deux centrales patronale et syndicale dès qu'il s'agit de préserver les intérêts des uns et des autres dans la légalité et le respect des engagements? C'est à cela que nous nous attendions de la part d'organisations réputées patriotiques.
Malheureusement, lorsque la politique prend le dessus sur tout le reste, le patriotisme disparaît devant les tous petits, petits intérêts des uns et des autres.
Nombre d'entreprises offshore n'arrivent plus à vendre les produits made in Tunisia
En 3 ans, la Tunisie a perdu près de 40.000 emplois à cause de la fermeture de centaines d'entreprises et autant à cause des extensions qui n'ont pas eu lieu et des désistements des investisseurs pour des raisons d'ordre social.
La productivité a baissé et la qualité des produits destinés à l'export aussi. Nombre d'entreprises offshore n'arrivent plus à vendre les produits “made in Tunisia“: «Normal la qualité n'est plus la même», indique un opérateur étranger.
Dénué d'envergure, Med Ghannouchi a décrété l'amnistie générale, libéré tous les terroristes…
Depuis le 14 janvier 2011, la Tunisie a subi plusieurs types de pouvoirs. Celui de des premiers bouleversements postrévolutionnaires -où un Mohamed Ghannouchi, dénué d'envergure- a décrété l'amnistie générale, libérant tous les terroristes et les initiés de droits communs, et a désigné à la tête du ministère de l'Intérieur un monsieur «Propre» manipulé par une “défenderesse“ des droits de l'Homme qui a déstructuré les services de renseignements du ministère au point de les rendre inefficaces devant la montée de l'extrémisme et du terrorisme. Serait-ce parce qu'elle-même craignait des documents l'impliquant dans des mauvaises pratiques? La Question mérite d'être posée.
Cette même dame, «patriote» sollicite aujourd'hui d'un Etat en souffrance le montant de 10 millions de dinars pour son Instance Dignité et Vérité. Quelle dignité que de vouloir charcuter encore plus le cadavre d'un pays en décomposition!
C'est sous le règne de BCE que la cabale anti-secteur privé a été lancée dans le mépris des règles élémentaires de droit
A la suite de Ghannouchi, il y a eu celui de BCE, lequel, en voulant préserver l'Etat, a réussi à maîtriser les syndicats -à l'époque, maîtrisables pour des raisons que seul lui et eux connaissent- et surcharger l'Administration publique de recrutements qui n'avaient pas lieu d'être.
C'est également sous son règne que la cabale anti-secteur privé a été lancée sans distinction et dans le mépris des règles élémentaires de droit. Sous son règne, la Tunisie a vécu pour la première fois l'histoire des listes. Il a aussi fait du lobbying international pour l'islam modéré. Il croyait bien faire, répète-t-il à longueur de journée. Aujourd'hui, il sait qu'il a été l'un de ceux qui ont mis le premier clou dans le cercueil de la Tunisie républicaine.
La plus grande œuvre de la Troïka: désintégration des institutions et fragilisation du tissu économique
Le coup fatal à l'économie nationale fut celui du gouvernement Troïka où l'incompétence l'a disputé aux agendas politiques. Pour ne prendre que l'exemple du ministère du Transport, Abdelkrim Harouni a recruté 600 personnes à la STAM qui était déjà en sureffectif. L'entreprise, qui était bénéficiaire avant le 14 janvier 2011, est devenue déficitaire.
Abdelkrim Harouni a fait recruter 600 personnes à la STAM pourtant en sureffectif
L'ancien activiste nahdhaoui à la tête du ministère du Transport a également livré des permis de place aux sympathisants du parti à tel point que le transport rural est devenu un concurrent direct des sociétés publiques de transport les mettant encore plus en difficulté et a noyauté le ministère de ses disciples.
Et si l'on s'était arrêté encore à ce ministère! Le fait est que presque tous les ministères ont été plus infestés par des activistes et des amnistiés que par de véritables compétences séparant leurs convictions idéologiques de leur devoir de Tunisiens de servir l'Etat et le pays.
Les résultats sont là aujourd'hui: un gouvernement de technocrates qui a hérité d'une économie dévastée et d'un Etat qui risque de s'effondrer si l'on n'y prend pas garde.
La Tunisie est un pays presque en faillite, un gouvernement infiltré et des partenaires sociaux dépassés par leurs bases
Ali Larayedh n'a livré le gouvernement qu'après avoir tout maîtrisé et tout barricadé. Lui et ses compères, qui ont détruit les institutions, sortent indemnes laissant un triste héritage économique et sécuritaire à un gouvernement de compétences, dont une partie ne maîtrise pas réellement les mécanismes de l'Administration tunisienne. Le peuple oublie vite, c'est le gouvernement Jomaâ qui trinquera!
Résumons : la Tunisie est un pays presque en faillite, un gouvernement infiltré et des partenaires sociaux dépassés par leurs bases et impuissants devant les débordements de part et d'autre.
Conclusion : l'islam politique a réussi son œuvre, c'est-à-dire détruire aussi bien le tissu social -en suscitant les conflits tribaux et identitaires-, décomposer le tissu économique -en livrant les entreprises à elles-mêmes- et désinstitutionnaliser l'Etat. L'œuvre accomplie, Ali Larayedh et son équipe sont partis.
Quel rôle a joué l'UGTT dans la fragilisation des secteurs privés et publics en Tunisie?
Autant, il nous paraît évident qu'une centrale syndicale des travailleurs soit en droit de défendre leurs intérêts et préserver leur pouvoir d'achat, autant il est inadmissible qu'elle se laisse elle-même déborder par ses bases au point de devenir incontrôlables et qu'elles menacent la survie et l'existence même des entreprises dans lesquelles elles travaillent. Les exemples sont légion, nous en citerons deux: Jal Group et Aérolia.
Avec le Contrat social, nous avions cru qu'une une solidarité entre les partenaires sociaux était possible
L'UGTT est-elle devenue incapable de maîtriser ses bases? Il est peut-être temps de le reconnaître et de s'interdire de couvrir ceux et celles qui entrent dans des grèves sauvages ou dans des mouvements non coordonnés avec la centrale. Suite au contrat social, signé par les deux parties, il y a plus d'une année, nous avions réellement cru qu'une transition difficile nécessitait une solidarité accrue entre les partenaires sociaux dont les intérêts sont partagés même s'ils ne versent pas dans la même direction.
Aujourd'hui même, après la signature de l'accord d'augmentation de plus de 6% par le secteur privé avec l'UGTT, certains syndicats de bases veulent reprendre les négociations avec les entreprises, une par une, les mettant dos au mur et brandissant les menaces de grève à tout bout de champ pour les intimider.
Reconnaissons que c'est malhonnête. Pire que plus que les entrepreneurs, c'est la centrale syndicale ouvrière qui est la plus touchée car elle n'arrive plus à faire respecter ses engagements et ses décisions.
Les arguments brandis par nombre de syndicalistes à propos de la cherté de la vie ne tiennent pas la route, car il revient à l'Etat de maîtriser l'inflation, de contrôler les prix et de sanctionner les spéculateurs.
L'UGTT… refuserait-elle aujourd'hui de s'allier avec la centrale patronale pour barrer la route devant les terroristes ?
Dans la situation actuelle du pays, tout nouveau chômeur est une cible potentielle pour l'enrôlement dans les réseaux terroristes. En maintenant le statu quo et en refusant de prendre, elle-même, la responsabilité de sanctionner tout contrevenant, l'UGTT prend le risque de voir beaucoup plus de chômeurs occuper les rues, servir de cibles aux enrôleurs de terroristes et aux contrebandiers.
En participant, sans le vouloir, à la décomposition du tissu économique national, elle ouvre grande la porte au commerce et à l'économie parallèles mais surtout à la «somalisation» économique du pays.
Cette centrale, qui avait participé à la libération de la Tunisie du joug de la colonisation en se ralliant les artisans, les commerçants, les agriculteurs et les petits propriétaires, refuserait-elle aujourd'hui de s'allier avec la centrale patronale pour barrer la route devant les terroristes qui ont déclaré la guerre à la Tunisie, toutes composantes confondues?
En Autriche, on dénombre 26 secondes de grève par travailleur, et au Danemark aucune
Offrir au pays un peu d'oxygène et une trêve sociale, est-ce trop demander? Une trêve qui ne menace en rien les intérêts des travailleurs mais laquelle tout au contraire œuvrerait à garantir la pérennité de leurs entreprises en attendant des jours meilleurs?
A titre d'exemple, en Autriche, on dénombre 26 secondes de grève par travailleur, et au Danemark aucune. La transition démocratique exige une économie solide, des droits mais aussi des obligations et des devoirs. Dans le contexte actuel, ce n'est plus le cas et tous les martyrs depuis janvier 2011 auraient payé de leurs vies, pour rien, une dignité et une démocratie qui ne peuvent se réaliser dans le chaos


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