A cet effet, la Commission européenne a récemment lancé un appel à proposition dans le cadre d'un projet de jumelage, financé par le Programme d'Appui à l'Accord d'Association et à la Transition (P3AT) ayant notamment pour objectif la conception d'un label Qualité Tourisme Tunisie et de l'expérimenter sur le terrain. D'une durée de 24 mois de février 2015 à février 2017-, le projet bénéficiera d'une enveloppe de 1,4 million d'euros (près de 3 millions de dinars). Cet appel à proposition s'adresse aux administrations publiques et aux organismes mandatés tels qu'ils sont définis dans le manuel de jumelage des Etats membres de l'Union européenne. Ce programme a deux objectifs, général et spécifique. L'objectif général est de «renforcer la compétitivité internationale de la destination Tunisie à travers la mise en place d'un dispositif Qualité Tourisme Tunisie», car en raison de «l'intensité concurrentielle entre les destinations touristiques en Méditerranée», elle se trouve dans l'obligation de «défendre à court terme ses positions dans le tourisme de masse, et parallèlement à préparer et développer de nouveaux créneaux d'avenir plus rentables». De la diffusion d'une culture de la Qualité, «il en est attendu à moyen terme une amélioration des grands indicateurs quantitatifs (entrées et nuitées) et qualitatifs (perception de la destination par les grands voyagistes) de l'activité touristique». L'objectif spécifique consiste quant à lui à «concevoir un label Qualité Tourisme Tunisie et l'expérimenter sur le terrain». Ce qui nécessite, au préalable, de rénover le «cadre législatif, réglementaire et institutionnel, et la définition d'un cadre réglementaire de mise en uvre»; et par voie de conséquence de se poser «la question du contenu du concept (place des critères obligatoires et des normes de qualité, degré d'obligation et de liberté, contenu détaillé), puis de ses étapes et modalités de mise en uvre, le tout en très étroite collaboration avec la Profession». L'étape suivante consiste en «une expérimentation régionale initiale aidée par le jumelage» qui «permettra de tester la validité du nouveau cadre, d'améliorer la qualité des procédures administratives, de tester l'application des nouvelles normes et du nouveau label, enfin d'intégrer de nouvelles dimensions d'innovation, de développement régional et de développement durable». Une fois l'expérimentation effectuée, il sera procédé à une définition du label Qualité, toujours en collaboration avec la profession, et à son positionnement à l'élaboration des référentiels et la formation des fonctionnaires et instructeurs qui seront appelés à diffuser la démarche qualité et le label parmi les entreprises du secteur.