Le Président Abdelmadjid Tebboune nomme Sifi Ghrib Premier ministre    Gaza: départ du premier navire tunisien de la flotille de la Résilience    Les températures varieront la nuit entre 21°C et et 32°C    Les élections du barreau ne sont pas au goût d'Ahmed Chaftar    Report de la grève des taxis    À partir du 17 septembre : TikTok pourrait être interdit aux Etats-Unis    La flottille Al Soumoud entre la clarté de l'adhésion populaire et le tangage des autorités    Rentrée scolaire 2025/2026 : plus de 2,3 millions d'élèves attendus    Rentrée scolaire : conseils essentiels pour les élèves et les parents lors des premiers jours    Visas tunisiens simplifiés pour les Egyptiens : qui peut en profiter ?    La Tunisie simplifie les procédures de visa pour les Egyptiens    Cisjordanie : Incursion militaire dans deux écoles de l'UNRWA à Jalazoun, Ramallah    ligue 1 – 5e journée – CSS : Les soucis de Mohamed Kouki    ligue 1 ­- 5e journée – CA : Les mêmes choix presque...    La Tunisie à l'honneur à Bucarest le 22 septembre prochain    Zaghouan: 12% des animaux de la région vaccinés contre la rage    Titre    Des lois qui construisent au lieu de rafistoler    Production d'électricité: une hausse de 4% enregistrée    Balance énergétique : Tunisie réduit son déficit de 5 %    ligue 1 ­- 5e journée – ST-EST (1-0) : Les Stadistes en bons maîtres des lieux    Gaza: quatre morts dans une frappe israélienne sur des tentes de déplacés    Abdelaziz Kacem: Le poignard d'Esmeralda    La victoire de Boubaker Bethabet saluée par les avocats    ARP : Tarak Mahdi évoque la nécessité de réguler l'usage des réseaux sociaux par les mineurs    Elections du bâtonnier : Ajbouni appelle à rompre avec deux mandats jugés honteux    Nouveau pont de Bizerte : avancement des travaux et ouverture prévue en 2027    Le navire espagnol ''Marlit'' quitte Bizerte pour rejoindre la Flottille de la Liberté vers Gaza    Crise à l'Utap : le président démissionne et le vice-président prend le relais    Kaïs Saïed dénonce de « faux adversaires » manipulés par un metteur en scène    Annulation du ferry Tunis – Marseille du 13 septembre    Aneti : fin de la prolongation des contrats CIVP à partir du 1er octobre 2025    Hommage posthume à Fadhel Jaziri : deux jours de commémoration pour son quarantième jour de décès    72ème anniversaire de l'assassinat de Hédi Chaker: Photos et documents révélés par les Archives nationales    Hannibal Mejbri offre un immeuble estimé à un million de dinars à SOS villages d'enfants    L'artiste Wadi Mhiri décédé à l'âge de 60 ans    JCC 2025 : ouverture des inscriptions pour la section "Cinéma du Monde" jusqu'au 10 octobre    Exposition l'objet de Majed Zalila : Bizarre, Bizarre    Ghassen Henchiri : le départ de la flottille est prévu dès l'amélioration des conditions météorologiques    Les trois savants auxquels Abdelmajid Charfi témoigne de sa profonde reconnaissance    Skifa des Juifs : Moknine agit pour protéger un monument du XVIIe siècle    Sidi Bou Saïd : la Tunisie accélère le dossier d'inscription à l'Unesco    Le futur champion tunisien Rami Rahmouni sur le point d'être naturalisé en Arabie Saoudite    Partenariat tuniso-égyptien pour élargir les opportunités dans l'agriculture, le tourisme et la technologie    Une source précieuse : Encyclopédie de Science politique    La FIFA donne raison à la Fédération tunisienne : les joueurs avertis !    La Tunisie décroche son billet pour le Mondial 2026    Toutes les chaînes pour suivre le match des Aigles de Carthage    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Rencontre cercle Kheireddine :
La Tunisie au bord de l'asphyxie socioéconomique?
Publié dans WMC actualités le 18 - 12 - 2015

L'économie tunisienne n'est pas au meilleur de sa forme, qui ne le sait pas ? 5 ans de dérives, 5 ans de dépassements, d'indiscipline, d'absentéisme et 5 ans d'une dictature syndicale jamais vécue dans notre pays depuis l'indépendance. Les syndicats étaient à l'époque, patriotes et n'étaient pas soumis aux dictats idéologiques et financiers. Osons espérer qu'une grande partie de nos syndicalistes l'est toujours et qu'elle ne s'acharnera pas à détruire ce qui reste du tissu économique privé.
La masse salariale dans le secteur public s'élève à 13,8% du PIB, elle atteindra certainement les 14% en 2016 grâce ou plutôt à cause des dernières augmentations salariales concédées par le gouvernement sous la pression de l'UGTT.
Le déficit structurel est à hauteur de 3,3% du PIB et la dette publique est de moins en moins soutenable. La croissance? Une amélioration lente est attendue mais nous ne pouvons ambitionner les 5% qu'en 2020 et encore à condition que l'on parvienne à remettre le pays sur les rails !
La Tunisie est doublement touchée par la régression économique car elle subit les aléas du recul de la croissance de ses partenaires traditionnels : une baisse de 1% en Europe se traduit par un recul de 0,6 points en Tunisie.
Que faire dans ce cas ? Devons-nous nous croiser les bras et compter sur les saints et le «tra3b esskhoun» décrié par un «grand général» tunisien pour redresser la barre ?
Bien sûr que non, il faudrait des réformes structurelles, fiscale, administrative mais aussi un code des Investissements encourageant et non compliquée et désespérant. Sur le plan financier il faudrait élargir l'accès au crédit, moderniser le marché bancaire et accroitre l'inclusion financière entre autres par la Microfinance.
Les décideurs publics doivent oser les réformes structurelles tout en ménageant les différents composants socioéconomiques syndicats des travailleurs et des patronats compris. Ce n'est pas évident car ceux qui crient aux dangers de l'impérialisme et aux risques de l'interventionnisme d'organisations telle le FMI et la banque mondiale sont nombreux. Ce sont ceux-là même qui devraient saisir définitivement que c'est en œuvrant à préserver les tissus économiques privé et public qu'ils ne seront pas obligés de subir le dictat des institutions en question ! Mais faites donc l'effort de le leur faire comprendre, ce n'est pas évident ! Ce sont les leaders autistes de la nouvelle Tunisie !
Et pourtant qui ne sait pas que le FMI et la Banque mondiale ne peuvent imposer leurs politiques que dans les pays où les pouvoirs décisionnels sont fragilisés par une économie chancelante, une administration hésitante et une classe politique dogmatique et intransigeante ! Une classe politique qui a diabolisé toute l'administration d'avant l'ère 14 janvier. Un beau cadeau pour la BM, laquelle enfonce par rapport interposés l'administration et diabolise les compétences. Comme si les compétences dans les institutions étatiques appartenaient au patrimoine de l'ancien président ! Comme si l'Etat tunisien avait commencé avec lui ! 10 000 hauts fonctionnaires font aujourd'hui l'objet de poursuites judiciaires dont 300 sont en prison, ce qui laisse les portes grandes ouvertes aux amnistiés et aux parachutés désignés à des postes clé depuis 2011 et principalement entre 2012 et 2013 et lesquels sont dans l'ensemble loin d'égaler en compétences leurs homologues relégués dans des postes subalternes ou gelés.
Si l'on ne réhabilite pas l'Administration publique, si l'on ne rétabli pas la confiance entre le peuple et les décideurs fiables et qualifiés ainsi qu'avec les investisseurs nationaux et étrangers, on donnerait la Tunisie en pâture à des organisations comme la Banque Mondiale et le FMI. Cela s'appelle mettre laTunisie au bord de l'asphyxie socioéconomique.
Les débats qui succèderont à la présentation de Marouene Abbassi, promettent d'être chauds, espérons que les présents en tireront les conséquences qui s'imposent.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.