Le Schéma de développement retenu pour l'exercice 2007 prévoit un taux de croissance de 6% contre 5,3% prévus en 2006. Pour atteindre ce taux, le gouvernement table, sur le plan sectoriel, sur une augmentation de 3,5% du taux de la valeur ajoutée de l'agriculture, particulièrement sur une production céréalière de 18 millions de tonnes contre 16,1 mille tonnes en 2006 et une production des olives de 1100 mille tonnes, sur une reconduction du taux de croissance des industries manufacturières de 3,8% (3,6% en 2006). Des pointes sont attendues, en ce qui concerne les industries mécaniques et électriques (+8%) contre (+10% en 2006). Au chapitre de l'agroalimentaire, le schéma prévoit une production d'huile d'olive de 220 mille tonnes. Les industries non manufacturières évolueront au taux de 4,3% contre 2,7% en 2006. A l'origine de ces projections optimistes, figure l'augmentation prévue de la production de pétrole estimée à 4 millions de tonnes (contre 3,4 millions de tonnes en 2006). De nouveaux petits gisements entreront en production. Il s'agit du gisement Oudhna. D'anciens sites seront développés (Didon, Adam, Ashtart) en vue d'accroître leur production. Les services évolueront au taux de 9%. Les prestations exportables augmenteront à elles seules au fort taux de 48,3% contre 47,2% en 2006. Les secteurs qui se distingueront ont pour nom les télécoms (+20%) et le tourisme qui va retrouver sa vigueur d'antan après le léger recul en 2006. Le secteur agricole croîtra au cours de cet exercice de 6,2% contre 5,3% en 2006. S'agissant des sources de croissance, le schéma table sur le renforcement de la contribution de la productivité globale des moyens de production et de la demande extérieure. Selon les projections du plan, la productivité contribuera au taux de croissance à hauteur de 49% contre 48% en 2006. Quant à la demande extérieure, la part des exportations sera portée de 31,7% en 2006 à 39% en 2007. L'investissement promet d'être un bon cru. L'indice : les intentions d'investissement en nette hausse et l'augmentation des importations des biens d'équipements durant les premiers mois de l'année 2006. Par les chiffres, le schéma de développement table sur une enveloppe d'investissement de 10.000 MDT, soit une augmentation de 10,3%, représentant 22,6% du PIB. La part du privé dans le total des investissements sera portée en 2007 à 57% contre 56,5% en 2006. L'accent sera mis en 2007 sur la réalisation de mégaprojets d'infrastructure, soit par l'Etat soit par des privés selon la technique de concession. Au nombre de ces projets figurent l'aéroport international d'Enfidha, le terminal pour bateaux de croisière, l'aménagement de 800 km de routes, la poursuite de construction d'échangeurs, de tronçons autoroutiers et d'ouvrages hydrauliques. Les exportations des biens et services augmenteront de 9% contre 8,4% pour les importations. Il s'agit de la tendance inverse par rapport à 2006. Les importations ont évolué à un rythme plus important que les exportations 13,4% contre 10% à l'export. Le schéma prévoit une performance des industries mécaniques électriques (+15%), le tourisme (+8,7%), le textile (+3%). Au rayon de la balance des paiements, le déficit courant sera maintenu dans la limite de 2,5% contre 2,8% en 2006. Le schéma accorde une attention particulière à l'emploi. Il prévoit la création de 80 mille emplois contre 76,6 mille en 2006, ce qui permettra de satisfaire 89% des demandes additionnelles. Un intérêt particulier sera accordé à l'emploi des diplômés du supérieur avec comme corollaire l'amélioration du taux d'encadrement estimé à 14,7% contre 13,8% en 2006.