Un indice des prix est un paramètre qui mesure, d'une certaine manière, la santé d'une économie ; les paramètres de mesure de santé d'un pays, y en a des tonnes et chacun y va de son petit classement. Les organismes de financement se font une idée à partir de cette littérature sur le country risk ; ça sonne comme un air de hard rock le Country Risk Index ou le CRI pour les initiés... Mais pour mesurer un risque pays, rien ne vaut ce que voit l'il, ce qu'entend l'oreille, ce que sentent les narines et ce que goutte la bouche ; ces 7 orifices qui ornent le visage et qui sont, à mon sens, le meilleur baromètre que l'on peut avoir Alors quand on vous parle d'un pays, l'idéal c'est de s'y rendre malgré les timbres, visas et autres tracasseries, et chez vous, vous regardez tout et parfois il y a des choses que vous ne voyez pas et c'est là que le chroniqueur intervient pour voir l'invisible ; le chroniqueur n'est pas un journaliste, le journaliste est chargé de voir, de rapporter, d'analyser les faits, de les disséquer et d'en tirer les conclusions qu'il juge utile. Et tout le monde sait qu'un avis est basé sur au moins 3 paramètres de base : l'environnement où il vit, l'environnement où il travaille et l'environnement tout court. Vous voyez maintenant on mêle l'environnement à toutes les sauces Ce préambule, c'est d'abord pour répondre à un lecteur qui me demandait d'analyser les chiffres, d'approfondir mes papiers. Laissez-moi surfer s'il vous plaît car le monde de la presse est complexe et l'information est devenue comme une denrée qu'on vend et qu'on achète et qui peut être imitée et même parfois de mauvaise qualité, et ne pas refléter ce qu'il en est . Pour passer de l'information aux denrées alimentaires, il n'y a qu'un pas qui est vite franchi quand on s'intéresse aux prix et à ce fameux indice des prix qui concerne le panier de la ménagère et que les spécialistes dans le domaine suivent scrupuleusement l'évolution des coûts et essaient un tant soit peu de les justifier. On peut s'estimer heureux qu'avec une année déficitaire en pluviométrie, les coûts n'aient pas flambé. Pour conclure ce papier, je voudrais rebondir sur une anecdote authentique que m'a racontée une dame de mes amies : étant allée acheter de la viande, le prix était affiché sur une belle plaque bien visible et tout ce qu'il y a de plus attrayant, rien de plus normal mais après la pesée, elle paya 20% plus cher, comme elle s'en étonnait, le boucher réagit laconiquement : la plaque c'est pour le contrôle et le prix c'est pour vous ! Complice, elle paya et partit. Alors les services concernés vont-ils comptabiliser dans leur indice le prix affiché ou le prix réel ? Mystère et boule de gomme.