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Faut-il arabiser nos publicités ?
Publié dans WMC actualités le 23 - 02 - 2007

Quelle est la meilleure langue pour les annonces publicitaires : l'arabe littéraire ou l'arabe dialectal ? La question a été posée dans le quotidien Assabah (livraison du 20 février) qui a invité Taoufik Hbaïeb, directeur de TH Com, à s'exprimer sur le sujet.
Pour l'auteur de l'article, la réponse ne fait pas de doute : il ne faut utiliser que l'arabe sans recourir à la langue française et/ou au dialectal tunisien dont certains termes sont issus de la langue de Molière ou de Shakespeare (Mouch normal, Buvez In, etc.).
M. Hbaïeb a défendu l'utilisation de l'arabe littéraire en attirant l'attention sur les dangers de l'utilisation du dialectal qui, selon lui, menace notre culture et rompt ses liens.
Une autre agence a déclaré que l'usage du français dans les publicités est dû à l'absence de maîtrise des annonceurs et de leurs agences de communication, des règles de l'arabe !
Si ces avis sont à respecter, cela ne nous empêche pas de poser quelques questions sur «notre» culture arabe que défend cet article.
En effet, il est indéniable que la culture et la langue officielles de la Tunisie, c'est arabe. Mais entre l'officiel et le réel, n'y a-t-il pas un écart ? Parle-t-on donc arabe littéraire dans nos familles ? Dire que nous sommes Arabes, point à la ligne, n'est-ce pas occulter notre histoire trois fois millénaire ?
Arrêtez-moi si je me trompe, mais d'après ce que j'ai retenu de mes cours d'histoire, les Arabes sont venus chez nous il y a 14 siècles. Parlait-on arabe auparavant ? Pourquoi donc veut-on arrêter «nos» origines à 14 siècles seulement, alors que la Tunisie est beaucoup plus riche que cela ?
Quand on parle de nos origines, allons jusqu'au bout ! Je pense, et cette réflexion n'engage que moi, que la Tunisie est justement riche par cette «multiculturalité». Nous sommes Arabes certes, mais pas seulement. Pourquoi rejeter (ou inviter à rejeter) toute autre culture qui fait partie de notre histoire. Notre dialectal est riche d'arabe, mais aussi de français, d'italien (beaucoup), d'espagnol et même de langues africaines. Pourquoi veut-on alors rejeter tout ce qui a fait notre richesse et notre culture pour ne retenir que l'aspect arabe de cette culture ? Pourquoi veut-on que les annonceurs et les publicitaires suivent certains de nos intellectuels contre l'avis du public ? Le public n'a toujours pas raison, d'accord, mais dans ce cas précis est-il dans le tort lorsqu'il se conduit de la manière la plus naturelle du monde en parlant la «langue» ou un dialectal que lui a inculqué ses parents et grands-parents, un dialectal riche justement de tout ce qui a fait notre histoire trois fois millénaire.
Le sujet est beaucoup plus compliqué que cela et ne peut être traité en quelques lignes. Mais l'arabe, le français, le mouled, la Saint Valentin, le chocolat de Noël (je parle bien de chocolat et non pas de Noël), l'aïd, l'alcool, c'est tout cela qui fait ce que nous sommes. Vouloir nous enfermer dans une seule et unique culture, c'est tout simplement mettre fin à tout le naturel et toute la créativité dont tout un chacun se prévaut. Que les annonceurs suivent leur flair et leur formation, que chacun use de la langue et du dialecte qu'il désire, que chacun célèbre la fête qu'il veut, j'estime que nul n'a le droit de nous dicter ce qu'on doit réfléchir et ressentir. Cela fait partie des libertés élémentaires de l'individu. Et je n'arrive toujours pas à comprendre ces «intellectuels» qui défendent les libertés et qui empêchent ou dénoncent les autres quand ils pensent et raisonnent différemment !
Il y a déjà un précédent avec l'ERTT qui empêche toute utilisation de langue étrangère dans les publicités sur antenne (on est allés jusqu'à interdire le mot pizza sans même lui proposer un terme connu pour le remplacer), que l'on n'étende pas cette mesure aux privés ! Il ne s'agit pas d'attaquer la langue arabe -ma langue maternelle que j'aime beaucoup et que je défendrai toujours-, mais il ne faut en aucun cas attaquer les autres langues qui font notre culture et notre richesse. Je le répète : chacun est libre de penser comme il veut et de parler comme il veut !
R.B.H.


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