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Partenariat NETCOM-SATEC
Publié dans WMC actualités le 02 - 05 - 2007


Le groupe espagnol ratisse large au Maghreb
Quelques jours après l'entrée de la société espagnole SATEC International dans le capital de la SSII tunisienne NETCOM, M. Juan CALLEJA, responsable international du groupe SATEC, était de passage à Tunis. Il explique, dans l'interview qu'il nous a accordée le pourquoi et les raisons de l'entrée de SATEC dans le capital de NETCOM, les synergies attendues, ainsi que la stratégie que compte développer SATEC au Maghreb. Entretien.
Webmanagercenter : Pour commencer, la question qui vient à l'esprit c'est quel est l'intérêt de l'entrée de SATEC International dans le capital de NETCOM ?
Juan Calleja : Je dois d'abord préciser que la démarche de SATEC a débuté en 2001 au Maroc, ensuite en Algérie en 2006 avec une société algérienne de télécommunications, la Télématis, et le 28 mars 2007 en Tunisie à travers NETCOM. Cela complète un peu une stratégie de SATEC sur le marché maghrébin ; un marché qui a de fortes ressemblances culturelles et professionnelles évidentes avec l'Espagne, mais surtout un marché qui est en forte croissance.
A combien se monte votre participation dans le capital de NETCOM ?
Nous sommes entrés à hauteur de 70% dans le capital de NETCOM. C'est une demande de notre management qui veut avoir une grande part de décision au sein des sociétés dans lesquelles on prend une participation. Les 30% qui reviennent à M. Ahrès sont là pour montrer qu'on veut que celui-ci soit impliqué dans notre projet, à travers le management et la propriété.
Soit. Mais avec seulement 30%, quelle marge de manœuvre reste-t-il au manager de NETCOM… ?
Nous n'avons aucunement l'intention de faire du management local, c'est loin de notre capacité et de nos moyens ; nous confions cette tâche au management local. Il faut savoir qu'il s'agit de sociétés basées sur le capital humain, et où le rôle de la personne est important. Autant dire que nos actifs ce sont ces équipes. Donc, 70%, c'est la marge de manœuvre que permet la loi pour une société anonyme, alors que les 30% restants, c'est une manière de maintenir et d'impliquer les personnes de la société rachetée.
Toujours dans le même ordre, est-ce que par cette participation NETCOM ne devient pas tout simplement une filiale du Groupe SATEC ?
C'est exact, NETCOM est désormais une filiale à 70% de SATEC international. Par voie de conséquence, cela l'oblige à suivre les règles du groupe SATEC pour répercuter l'information, certaines démarches, etc... C'est bien à la fois pour le groupe et pour la société filiale.
Alors, pourquoi avoir choisi NETCOM et pas une nouvelle start-up ?
C'est parce que nous n'avons pas les moyens d'entrer dans le capital d'une start-up dans un pays où nous ne sommes pas habituellement présents. Ce n'est pas facile pour nous. Donc le choix de NETCOM est évident pour nous, d'autant plus que NETCOM est une société déjà reconnue sur le marché, avec un parcours de 15 années, de nombreuses références locales, des ressources humaines bien formées,...
Dans ce cas, que va apporter NETCOM à SATEC ?
C'est évidemment l'accès à un marché très intéressant, d'une part en local, et d'autre part comme plate-forme d'expansion régionale voire continentale.
En effet, la Tunisie ayant des ressources humaines très spécialisées et éprouvées, nous pensons les utiliser non seulement dans les autres marchés où nous sommes présents à travers les autres filiales comme le Maroc et l'Algérie, mais aussi dans d'autres pays où nous avons déjà des démarches commerciales, tels que la Mauritanie, le Sénégal, le Burkina Faso, la Libye, l'Arabie Saoudite et le Qatar… il est probable, nous ne nous arrêterons pas là.
Qu'apporte SATEC à NETCOM ?
Je veux répondre pour SATEC, et Monsieur Karim ici présent répondra pour NETCOM. Alors, je dirais que SATEC apporte, tout d'abord, une solidité financière à même de permettre d'aborder des projets importants nécessitant des efforts financiers lourds ; nous apportons également des compétences techniques, et ce d'autant plus que nous avons une grande expérience de 20 ans en matière de réseaux de télécommunications ; il faut savoir que nous avons déployé en Espagne les plus grands projets de réseaux (pour Telefonica et pour d'autres opérateurs de câble, GSM… en Espagne), ce qui constitue un atout important et donne confiance au marché local.
Est-ce que SATEC va apporter un concours financier à la formation du personnel de NETCOM compte tenu des changements rapides qu'on observe dans le domaine des technologies ?
Le secteur des technologies est un secteur compliqué. Un an dans le domaine des technologies équivaut à 5 ans dans le domaine du ciment, par exemple. Il faut noter que dans ce domaine, tout commence à se rassembler autour des premières questions et demande une échelle suffisante et une taille suffisante pour pouvoir se spécialiser dans les petits créneaux qui composent tout le parcours de la technologie.
De ce fait, cette demande d'échelle veut que nous soyons présents dans plusieurs pays.
Quels sont les projets dans lesquels vous comptez vous impliquer en Tunisie ?
Concernant les projets, nous venons juste d'avoir aujourd'hui une réunion avec le premier opérateur du pays dans le domaine des technologies de communication, en l'occurrence Tunisie Télécom. Il s'agit de pouvoir accompagner cette entreprise dans sa nouvelle démarche, suite au rachat de 35% de son capital par l'opérateur émirati, de développer de nouveaux services qui permettent aux entreprises tunisiennes de disposer de meilleurs services de communication qui, à leur tour, vont leur permettre d'être beaucoup plus compétitives dans un marché qui devient de plus en plus global et concurrentiel.
Sur ce point, l'association NETCOM-SATEC est capable de délivrer à Tunisie Télécom, très rapidement, des résultats très intéressants.
De quoi s'agit-il concrètement ?
Concrètement, la réunion que nous avons eue avec les responsables de la direction du réseau fixe nous a permis de leur présenter notre savoir-faire dans ce domaine, ainsi que des workshops, puis d'établir des priorités des changements à opérer le plus vite possible. Je pense que, dans quelques jours, nous aurons le cahier des charges et les premières demandes de support ainsi que les démarches à suivre.
Est-ce que vous pouvez nous dire à combien se monte ce contrat avec Tunisie Télécom ?
Vous savez, à l'heure actuelle, il est difficile d'évaluer le montant de cette opération ; mais compte tenu de la taille du marché, de l'importance de l'opérateur et surtout de la technologie que nous allons déployer, il s'agit sans doute de plusieurs dizaines des milliers d'euros.
Quelle place occupe le Maghreb dans la stratégie de SATEC ?
Aujourd'hui le Maghreb occupe une place centrale dans la stratégie de SATEC ; c'est sa priorité numéro 1. Pour deux raisons essentielles. C'est d'abord la proximité physique et même culturelle -entre une société espagnole et une entreprise maghrébine-, c'est très facile de venir ici, on est presque chez soi ; en tout cas c'est beaucoup plus simple que d'aller au Mexique dont je suis responsable. Ensuite, le marché maghrébin est un marché en pleine évolution dans le domaine des nouvelles technologies. Il suffit de voir que, rien que pour la téléphonie mobile, le Maghreb va dépasser en 2007 les 25 millions d'utilisateurs de portable et plus de 50 millions avant la fin de la décennie (2010)-, alors qu'en 2001 il n'y avait même pas 2 millions.
Cependant, certains observateurs disent que le Maghreb n'est pas tellement ouvert, les négociations sont souvent lentes… Quel est votre sentiment ?
Je ne suis pas tout à fait d'accord. Tenez, aujourd'hui on compte une dizaine d'opérateurs des télécommunications dans la région ; rien qu'au Maroc il y en a déjà trois opérateurs de téléphonie mobile et deux pour le fixe Maroc Télécom, qui est l'opérateur historique national, a déjà perdu plus de 50% de part de marché. Ensuite, au Maroc et en Tunisie, il existe un régulateur indépendant. Tout ceci fait que le marché n'est pas si fermé que ça. D'ailleurs, on observe au Maghreb ce qui s'est passé en Espagne il n'y a pas si longtemps : l'Espagne était un marché extrêmement fermé en 1992, assez ouvert en 1996, et extrêmement ouvert en 2007.
Donc, il y aura une évolution plus rapide qu'elle ne l'a été dans d'autres pays, peut-être dans cinq ans voire moins parce que vous avez la chance de pouvoir comparer et de répéter des success stories qui ont eu lieu dans certains pays européens.
L'ambition de SATEC au Maghreb… ?
Notre ambition c'est d'accompagner les plus grandes compagnies opérant au Maghreb y compris en Tunisie- dans le déploiement des nouvelles technologies et des systèmes d'information, pas seulement les réseaux mais aussi les services d'application autour des solutions d'information.
Monsieur Karim AHRES, voudriez-vous ajouter quelque chose par rapport à ce que vient de dire M. Juan CALLEJA ?
Karim AHRES : Je pense que tout a été dit. Cependant, je voudrais ajouter quelque chose pour souligner que nous comptons mettre en place un centre de développement. Déjà, dès hier, lors du workshop, l'idée d'un centre de développement virtuel maghrébin a été évoquée. Un centre qui apportera de la valeur, simultanément aux trois pays du Maghreb central, à savoir le Maroc, l'Algérie et la Tunisie (mixer les équipes et les efforts, être certifiés pourquoi pas CMMI niveau 5 au niveau du Maghreb). Il faut savoir que nous avons un gros marché devant nous qui est celui du Middle East, mais j'ai rarement vu une entreprise maghrébine attaquer ce marché.
Je crois qu'avec SATEC, qui a développé des applicatifs opérationnels sur les marchés espagnol et sud-américains, nous allons pouvoir aborder sur ce volet pour apporter cette valeur dans les pays du Maghreb d'abord, puis dans les pays du Moyen-Orient.
Il y a donc deux volets importants : d'abord, les services à forte valeur ajoutée autour de l'infrastructure, ensuite le centre de développement pour les nouvelles applications.
Comment allez-vous vous entendre sur la mise en place, éventuellement, de ce centre alors que vous êtes plus concurrents que partenaires à bien des égards ?
A première vue, vous avez tout à fat raison, c'était d'ailleurs le but de la première réunion d'hier, une réunion au cours de laquelle nous avons présenté les services du groupe SATEC et sa stratégie de développement dans le Maghreb. Et je puis vous dire qu'à la fin de la journée, l'entente avait déjà commencé à se mettre en place, compte tenu des enjeux qu'il y a derrière cette idée. Ce qui m'amène à dire, à l'instar d'autres d'ailleurs, que le Maghreb se construira économiquement parce que les entreprises ont compris qu'il y a tout à gagner à construire ce Maghreb et à donner une infrastructure et des solutions aux entreprises qui veulent évoluer et se développer.
Propos recueillis par Tallel BAHOURY


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