Les scandales secouant le monde des affaires se suivent et se ressemblent. Ainsi, on apprend qu'un important groupe appartenant à un homme d'affaires réputé de la région de Sfax souffre depuis deux ans dans un bain de problèmes avec ses banquiers à cause surtout d'un manque de communication, négociation, compréhension, dysfonctionnement de certaines procédures dictées Cette situation a conduit ce groupe à arrêter l'activité de ses usines du son personnel et perdre une partie de sa clientèle (notamment étrangère). Selon un membre dirigeant du groupe, les raisons de ces déboires sont : - rupture abusive de ses crédits par ses banquiers, ayant causé des dommages (article 83 du code des O.C ) ; - charges excessives d'intérêts ; - taux d'intérêt effectif global (TIEG) non mentionné dans les contrats de prêts (loi n° 64 du 15/07/1999) ; - fermeture abusive de certains de ses comptes courants, non-conforme à l'article 732 du code de commerce. * Cessions de certaines de ses créances aux sociétés de recouvrement contrairement à la loi régissant ces sociétés (article 10 de la loi n° 4 du 02/02/1998) ; - nantissement du fonds de commerce et matériel ne répondant pas à la loi n°19 du 06/02/2001 et les articles 198 bis et 239 du code de commerce ; - classement non justifié auprès du système bancaire (circulaire BCT N° 91-24 du 17/12/1991) ; - réclamations touchant le fonctionnement de ses comptes courants sans suite et suivi ; - perception de la TVA contrairement à la loi régissant les sociétés totalement exportatrices, qui y sont exonérées ; - commissions et frais perçus à tort contrairement à la Circulaire de la BCT N° 91-22 du 17-12-1991 portant réglementation des conditions des banques, il y en est de même pour les dates de valeur. A la lumière de ces déclarations, de ce dirigeant, nous nous interrogeons encore une fois sur celui qui va payer la facture et sur la responsabilité de certains banquiers qui rompent du jour au lendemain leurs engagements lançant ainsi les entreprises vers la faillite. Ne faut-il pas que ces banques se réveillent et prennent un peu de risque, quitte à relever davantage leur taux d'intérêt ? R.B.H.