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La saga de la privatisation de Tunisie Télécom
Publié dans WMC actualités le 30 - 03 - 2006

La privatisation de l'opérateur public Tunisie Télécom va rapporter, en valeur à l'Etat tunisien, plus du double des recettes générées par toutes les privatisations effectuées depuis 1987. C'est donc par maints aspects une success story.
Elle remonte à la restructuration de l'ancien département des PTT et qui vit la création de l'Office National des Télécommunications (OTT), plus connu sous le nom commercial de «Tunisie Télécom» auquel est attribuée la qualité d'établissement à caractère industriel et commercial. Créée le 17 avril 1995, ‘'Tunisie Télécom'' entre en fonction le 1er janvier 1996.
Sa mission a consisté à installer, développer, entretenir et à exploiter les réseaux publics de télécommunications, et en particulier le réseau de téléphonie, de transmission de données et des services spécialisés.
Tunisie Télécom est devenue, l'explosion des télécommunications aidant, la société tunisienne qui génère le plus gros chiffre d'affaires et les bénéfices les plus élevés. Elle compte environ 4,5 millions d'abonnés aux téléphonies fixe et mobile dans un pays de 10 millions de personnes et contrôle environ 58% du marché du mobile.
Elle partage le marché du mobile, depuis fin 2001, avec un opérateur privé, en l'occurrence Tunisiana (Groupe Orascom / Watanya).
Le processus de privatisation de ‘'Tunisie Télécom'' a démarré en 2004
En vertu d'une loi promulguée, au mois d'avril 2004, ‘'Tunisie Télécom'' est passée, depuis, du statut d'office (établissement public) à celui de société anonyme, la Société Nationale de Télécommunications (SNT). Cette société a été constituée sous sa forme juridique actuelle, au mois de juillet 2004, et a gardé l'appellation commerciale de ‘'Tunisie Télécom''.
Cette modification juridique, nécessaire avant son introduction sur le marché financier, est assortie d'une nouvelle répartition du capital (933 millions d'euros) sur 6 actionnaires publics : la nouvelle SNT, l'Office de la Poste, l'Etablissement de la radio et télévision tunisienne (ERTT), la Banque de l'habitat, la Banque Nationale agricole (BNA) et la Société Tunisienne de Banque (STB).
Au mois de décembre 2004, le ministre des Technologies de la Communication, Montasser Ouaïli, annonce, lors des délibérations budgétaires, l'ouverture aux privés du capital de Tunisie Télécom, dans une proportion de 35%.
En février 2005, la Banque d'Affaires de Tunisie (BAT) a été sélectionnée pour aider le gouvernement tunisien à privatiser, partiellement, l'opérateur public Tunisie Télécom. La mission de cette banque consistera à conseiller l'Administration dans sa recherche d'un partenaire stratégique pour Tunisie Télécom. La sélection d'une banque d'affaires constitue un important pas sur la voie de la restructuration et l'amélioration de la compétitivité de l'opérateur public.
Le 29 août 2005, l'appel d'offres est lancé pour la mise en vente des 35% du capital et a suscité des manifestations d'intérêt de plusieurs opérateurs de premier plan d'Europe et du Proche-Orient.
Prévue pour fin septembre 2005, la publication de la liste des candidats présélectionnés a été retardée d'une semaine. "Le processus a été repoussé d'une semaine pour laisser certaines entités qui sont en lice le temps d'achever la préparation de leurs offres respectives", a déclaré une source officielle à l'époque.
La liste a été enfin publiée. Elle comporte quatorze candidats dont trois groupes français Vivendi Universal, Bouygues Telecom, et France Telecom, Tefonica (Espagne), Portugal Telecom (PT), Telecom Italia, les saoudiens Oger Telecom et Saudi Telecom, un consortium des Emirats incluant Tecom et Dubai Investment Group, Emirates Telecommunications (Etisalat). Mobil Telephone Networks ((MTN, Afrique du sud), MTC et Batelco.
Cependant, depuis la publication de cette liste, la privatisation de Tunisie Télécom commence à connaître quelques difficultés. Prévue pour le 13 décembre 2005, l'ouverture des plis a été repoussée à deux reprises. Une première fois au 31 janvier et une seconde au 7 mars.
Entre temps, plusieurs candidats jettent l'éponge et abandonnent. Ce fut d'abord le groupe espagnol Telefonica, qui a été suivi par Bouygues Télécom, MTC et Batelco, Portugal telecom et le Saoudien, Saoudi Telecom.
A souligner que des mouvements sociaux avaient, en effet, perturbé le processus de privatisation du groupe. Le personnel de Tunisie Télécom a observé, le 5 janvier, une grève pour protester contre les délais de cession et la part du capital à céder, jugée trop élevée, et réclamé, en cas de privatisation, des garanties et des compensations financières correctes pour les éventuels licenciés. Il a même menacé de faire une nouvelle grève de deux jours, début février, si ses revendications n'étaient pas prises en compte.
En lice avec une dizaine d'autres groupes, France Télécom s'est déclaré fort intéresser par la privatisation partielle de l'opérateur public tunisien Tunisie télécom. De passage à Tunis (21 février 2006), Jean Paul Collet, Directeur exécutif de la Division Internationale de France Télécom, a indiqué que son groupe est déterminé à exploiter pleinement cette opportunité et fera tout pour que son offre (prévue avant le 7 mars 2006), soit la plus importante pour l'acquisition des 35% du capital de Tunisie Télécom. La date de clôture est fixée au 31 mars 2006.
L'ouverture des plis le 15 mars a confirmé les prétentions du groupe français. La publication non officielle le donnait pour favori. Il aurait présenté la meilleure offre devant Vivendi Universal et TeCom DIG.
Ils n'étaient donc que six groupes en lice pour le rachat partiel (35%) de l'opérateur public Tunisie Télécom. Il s'agit de France Télécom, Vivendi Universal (France), Mobile Telephone Networks (Afrique du Sud), TeCom DIG, Etisalat (Emirats Arabes Unis). Italia Télécom et Saudi Oger ont présenté pour leur part une offre commune.
Seulement, la publication officielle des résultats, le 23 mars 2006, a relégué, à la grande surprise de tous les observateurs, France Télécom à la 4ème place. Les experts qui ont accompagné France Télécom auraient mal compris la législation tunisienne en matière d'appel d'offres. C'est tout simple !
L'erreur de ces experts-conseillers aurait été d'inclure dans l'offre financière du groupe une rubrique «investissements futurs» d'une valeur de 0,4 milliard de dinars. Un montage qui a été rejeté, et a abouti à ramener l'offre de France Télécom à 2,1 milliards de dinars (1,3 milliard d'euros) seulement.
En ratant cette opération, c'est toute la stratégie Afrique de France Télécom qui est, probablement, remise en cause. Ces derniers temps, on l'a même présenté comme candidat potentiel à une éventuelle cession des parts de Vivendi dans Maroc Telecom.
Ce sont, enfin de compte, les groupes Vivendi Universal (France) et TeCom-Dig de Dubaï qui ont présenté les meilleures offres pour le rachat partiel de l'opérateur public tunisien.
Le classement définitif des offres financières (en dinars tunisiens) des soumissionnaires s'établit désormais comme suit:
Vivendi Universal (France) 2.440.000.000
Tecom- DIG (Dubai) 2.377.000.000
Saudi oger - telecom italia 2.123.520.050
France telecom (France) 2.107.000.000
Etisalat (emirats arabes unis) 1.900.000.000
Mobil telephone networks (MTN, Afrique du Sud) :1.898.974.000
On connaît le résultat de la fin de ce processus de privatisation.


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