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L'ambassadeur Degallaix : l'Union méditerranéenne est «un concept» encore au stade de «l'investigation»
Publié dans WMC actualités le 06 - 08 - 2007

L'idée d'Union méditerranéenne, lancée par le président Nicolas Sarkoy, dès le soir de son élection, n'est pas encore un projet, affirme l'ambassadeur de France en Tunisie. C'est seulement, pour l'instant, une idée que Paris est en train de discuter avec ses partenaires de la région Euromed et qui fera l'objet d'un «un long papier pour faire réagir de manière plus formelle» lors d'une conférence des chefs d'Etat et de gouvernement programmée pour début 2008 et destinée, selon l'ambassadeur Degallaix, à «fonder ce concept».

Lancée au soir de son élection, par le président Nicolas Sarkozy, l'idée d'Union Méditerranéenne a fait couler beaucoup d'encre et suscité des réactions favorables et d'autres hostiles. Invité à l'Université d'Eté 2007 de l'Association Mohamed Ali pour la Culture Ouvrière (ACMACO), que dirige M. Habib Guiza, Son Excellence Serge Degallaix, ambassadeur de France en Tunisie, a profité de l'occasion pour préciser les contours de l'idée lancée par le chef de l'Etat français et, par la même, répondre à toutes les critiques qu'elle a suscitées.

Premier intervenant de la première journée, Son Excellence Serge Degallaix, ambassadeur de France en Tunisie, a exposé la proposition française d'Union méditerranéenne. L'ambassadeur de France a commencé par se démarquer un tant soit peu de l'intitulé annoncé de sa communication. L'Union méditerranéenne «ce n'est pas encore une proposition, c'est juste une idée, un concept», a-t-il nuancé.

Rappelant que le lancement de cette idée le soir même de son élection était une manière pour le président Sarkozy d'en souligner l'importance pour la France, l'ambassadeur Degallaix a essayé de «lever quelques contresens» relevés dans les réactions à cette initiative, qui sont allées du soutien à l'hostilité en passant par le scepticisme.

Pour ce faire, l'ambassadeur de France qui a souligné que nous sommes encore «dans une phase d'investigation»- s'est employé à expliquer ce que l'idée d'Union méditerranéenne «doit être» et ce qu'elle n'est pas.

D'abord, l'Union méditerranéenne «n'est pas une machine de guerre contre le processus de Barcelone, ni un substitut», clame l'ambassadeur. D'ailleurs, la France, qui va assumer la présidence de l'Union européenne à partir du 1er janvier 2008, aura la responsabilité de mener le processus de Barcelone «plus loin et nous le ferons», promet l'ambassadeur Degallaix. Mais «parallèlement, l'Union méditerranéenne sera à l'ordre du jour», annonce-t-il.

Deuxième contresens contre lequel l'ambassadeur s'inscrit en faux, l'Union méditerranéenne «ne repose pas sur un groupe pionnier, des happy few». L'idée lancée par le président Sarkozy, affirme le représentant de la France, traduit «une volonté de jouer collectivement avec tous les pays méditerranéens».

De même, troisième contresens, l'Union méditerranéenne «n'est pas un partenariat fermé mais ouvert» à des pays d'autres régions comme le Golfe, l'Asie, et l'Union européenne «dès lors que ces partenaires sont intéressés de contribuer à cette initiative», précise l'ambassadeur.

Ecartant un quatrième contresens, M. Degallaix réitère que l'Union méditerranéenne est «une idée tournée résolument vers des résultats concrets» et qui «n'est pas unilatérale française, mais sujet de discussions» que le président Sarkozy a déjà eu à Alger et Tunis, et aura bientôt en Libye, en Turquie, et à l'intérieur de l'Union européenne.

Une fois ces consultations préliminaires terminées, la France va déposer «un long papier pour faire réagir de manière plus formelle» lors d'une conférence des chefs d'Etat et de gouvernement programmée pour début 2008 et destinée, selon l'ambassadeur Degallaix, à «fonder ce concept».

Après avoir répondu à toutes les critiques formulées contre l'initiative du président Sarkozy, l'ambassadeur de France s'est employé à en cerner les contours. A la question que «peut être l'Union méditerranéenne», le diplomate français a d'abord répondu en soulignant que «ce qui existe actuellement a beaucoup de mérite» mais est en même temps «source d'insatisfaction et de frustrations pour les pays du Nord et du Sud de la Méditerranée, au sujet de l'identité méditerranéenne». Frustration également face à la Politique européenne de Voisinage.

Ensuite, l'ambassadeur constate que le dialogue euro-méditerranéen se déroule entre un «Nord collectif», mené par la Commission européenne, et un Sud se présentant en ordre dispersé, et annonce une nouvelle démarche «très difficile mais indispensable» consistant à «favoriser le transversal».

Le diplomate observe également que «certaines actions qui pourraient être menées» à l'intérieur de l'édifice euro-méditerranéen existant «sont prisonnières de considérations politiques» liées à la situation au Moyen-Orient, à la lutte contre le terrorisme et à l'immigration. Même s'il affirme qu'il s'agit là de «questions essentielles», l'ambassadeur soutient qu'elles «ne doivent pas empêcher des progrès sur d'autres dossiers».

Le représentant de la France relève aussi un «sentiment de dispersion que l'on peut avoir en regardant les flux financiers sur la zone» et provenant de la Commission européenne, de la Banque européenne d'investissement, de la Banque mondiale, etc. Et suggère que les Etats oeuvrent à faire «converger ces fonds».

Pour ce faire, M. Degallaix propose d'avoir «une sorte de chapeau politique» que le sommet euro-méditerranéen projeté pour le 1er semestre 2008 s'efforcerait de mettre en place. Mais face à la crainte de «créer de nouvelles bureaucraties», l'ambassadeur recommande de mettre en place «des structures légères pour suivre et programmer les actions envisagées».

Concernant l'Union méditerranéenne, l'ambassadeur Degallaix entrevoit la possibilité de mettre en place des programmes et des actions dans divers domaines, dont l'environnement, puisque «la Méditerranée est un bien commun à préserver». Mais l'électricité «où une boucle est en train d'être mise en place». D'ailleurs, «l'énergie sera une des grandes idées de ce projet», souligne l'ambassadeur.

Mais pour être un acteur à part entière dans sa région, «le Maghreb a intérêt à renforcer son intégration», recommande le diplomate français. D'autant que notre région détient un triste record : «c'est la zone au monde où les échanges (entre pays de la région) sont les plus faibles».

L'ambassadeur de France demeure néanmoins optimiste : «les blocages actuels dans la zone devraient s'alléger au cours des 10-15 prochaines années. Et l'idée d'Union méditerranéenne a pour vocation d'y contribuer».
M.M


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