Le 6e programme-cadre de recherche de l'Union européenne, avec 1,4 milliard d'euros alloué à 550 projets dans le domaine des nanosciences et des nanotechnologies, représente un tiers du financement public total en faveur des nanotechnologies, ce qui en fait l'organisme de financement le plus important au monde dans ce domaine prometteur. Un rapport récent, consacré à la mise en uvre du plan d'action 2005 en faveur des nanotechnologies, montre l'importance stratégique de ces technologies, un domaine où l'Europe joue un rôle de premier plan, et la contribution qu'elles peuvent apporter à la qualité de vie et au bien-être économique des Européens, notamment grâce à des apports révolutionnaires dans des domaines cruciaux tels que les matériaux, l'électronique et la médecine. La Commission européenne est engagée dans une démarche intégrée et responsable de développement des nanotechnologies qui prend en considération tous les aspects: sécurité, acceptation par la société, conséquences éthiques, etc. «Nanotechnologie» est un terme générique qui décrit des applications dans de nombreux domaines scientifiques - biologie, électronique, matériaux, médecine -, mais recouvre d'une manière générale la recherche sur les principes et propriétés existant à l'échelle nanométrique, c'est-à-dire au niveau des atomes et des molécules. Ces principes et propriétés peuvent différer considérablement de ce qui existe à plus grande échelle, raison pour laquelle ce nouveau domaine scientifique est apparu. Les nanotechnologies permettent de créer de meilleurs produits et services, contribuant ainsi à améliorer la qualité de vie et l'environnement des citoyens. De nombreux produits nanotechnologiques sont déjà sur le marché, notamment de nouveaux composants électroniques et chimiques, des textiles intelligents, des revêtements de surface fonctionnels novateurs, de nouveaux systèmes de diagnostic et d'administration de médicaments, des innovations en matière de régénération tissulaire et des capteurs toujours plus rapides et plus précis. Le 6e programme-cadre de recherche de l'UE a pour objectifs prioritaires notamment la recherche fondamentale et industrielle, les ressources humaines, les infrastructures dédiées aux nanotechnologies, la sécurité et la communication. Bien que le secteur privé participe beaucoup à ces projets, ce qui débouche sur des innovations dans les entreprises (y compris les PME), une croissance du nombre de brevets, une augmentation des retombées, un meilleur environnement pour la recherche et l'industrie (normes, métrologie, dépôt de brevets, etc.), l'investissement privé dans ce domaine est en retard sur les Etats-Unis et le Japon. Sur la durée du 7e PC, le financement de la Commission européenne pour les nanotechnologies et les nanosciences devrait augmenter fortement. Le financement annuel moyen sera sans doute plus du double de celui du 6e PC, si on prend en compte les actions transversales du programme. En outre, l'instrument de financement avec partage des risques créé par la Commission avec la Banque européenne d'investissement devrait ouvrir l'accès à de nouvelles sources de financement. Le développement fructueux des nanotechnologies exige, outre les fonds, une démarche intégrée et responsable. Il faut que les citoyens européens profitent des nanotechnologies tout en étant protégés de leurs éventuels effets négatifs. L'engagement en faveur du respect de principes éthiques constitue une pierre angulaire de cette démarche. Pour déployer tout son potentiel, le développement des nanotechnologies doit être adapté aux attentes de la société et faire de la communication et du dialogue une priorité absolue. La Commission, outre les actions d'information menées dans toutes les langues de la Communauté pour différents groupes cibles, promeut systématiquement le dialogue avec le public, en particulier avec les ONG. Elle a lancé une concertation ouverte à propos d'un code de conduite pour une recherche responsable sur les nanotechnologies, qui pourrait mener à une recommandation de la Commission avant la fin de l'année. De la même manière, l'évaluation de la sécurité des produits et processus nanotechnologiques est une question cruciale pour la politique européenne et a un impact direct sur leur accès au marché. Les nanoparticules, avec leurs effets potentiels sur la santé et l'environnement, sont étudiées en coordination étroite avec les Etats membres et des organismes internationaux tels que l'ONU, l'OCDE et l'ISO (Organisation internationale de normalisation). Les projets consacrés à la sécurité ont bénéficié à ce jour de 28 millions d'euros de financement. Par ailleurs, tous les projets de recherche sur les nanotechnologies incluent un volet d'évaluation éthique et de sécurité. La Commission européenne examine actuellement la législation existante afin de déterminer si le cadre réglementaire actuel couvre de manière adéquate les risques en matière de santé, de sécurité et d'environnement. En outre, elle a pris des mesures en vue de la création d'un observatoire fournissant aux décideurs des évaluations dynamiques concernant les évolutions scientifiques et du marché. Parmi les autres questions importantes abordées dans le rapport figurent les aspects internationaux du développement des nanotechnologies et la nécessité de former la nouvelle génération de scientifiques spécialistes en la matière. ----------------------- Pour plus d'informations: http://cordis.europa.eu/nanotechnology/ Consultation sur la recherche responsable: IP/07/1140 Instrument de financement avec partage des risques: IP/07/761 (Source : Commission européenne)