Trop peu de paperasse et pas un seul parafeur sur son bureau. Ce n'est pas un détail sans importance. Au contraire, c'est même très significatif. La fameuse expression En instance'', chère et de mise à maints responsables, est inexistante ici. Au bout de son téléphone portable, l'homme a cette faculté rare de pouvoir tout diriger et gérer à distance. La gestion se conjugue avec la célérité. Rien n'est laissé pour demain, et surtout pas au hasard. A chaque problématique, aléa ou imprévu correspond une réponse immédiate et salvatrice, suivie d'une action tout aussi immédiate. C'est le sens profond de la rationalité. L'homme ne fonctionne pas avec l'à peu près, l'approximatif et l'on va voir. Chez lui, c'est un esprit mathématique et méthodologique qui règne et gouverne. Par conséquent, il n'y a pas, chez lui, de vrai stress. Car il n'y a pas de place à l'erreur. Tout ou presque est calculé en amont et en aval. Calculé et étudié. Et si malgré tout surprise il y a, la réponse tombe sans délai. C'est ce qu'on pourrait appeler la gestion de l'imprévu. Et pourtant, à 35 ans, ce que dirige l'homme n'est pas mince affaire. C'est un groupe de quatre entreprises. Excusez du peu
Majdi Zarkouna fréquente, après le bac à Tunis, le Lycée Saint-Louis à Paris où il fait la classe préparatoire aux grandes écoles. En 1993, il est admis à l'Ecole Polytechnique de Paris, et renchérit, en 1995, avec l'Ecole Supérieure d'Electricité, toujours dans la capitale française.
Au bout d'une expérience chez EDF - France (développement dans le domaine du contrôle adaptatif et prédictif) puis Schlumberger Angleterre (traitement statistique du signal appliqué à la géomécanique), Majdi se retrouve, à 25 ans en cette année 1997, directeur technique chez Parrot (France) chargé du management d'un groupe d'ingénieurs dans le développement et l'implémentation d'algorithmes de traitement de la parole pour les kits mains libres de voitures et pour la téléphonie mobile (téléphoner par les noms ).
En l'an 2000, il est consultant Senior en réseaux et sécurité, et est à l'origine de la création et le management d'un groupe dit Analyse de performances des applications informatiques'' auprès de Schlumberger Network Services (France).
En 2002, c'est le groupe Tanit qui lui fait les yeux doux et en fait directeur de développement (étude de projets) avant de le hisser au rang de directeur général adjoint de Retel dont il réorganise la Société, redresse les marges et y introduit un système d'informations.
Un tel parcours et une telle expérience amènent tout simplement Majdi Zarkouna à s'installer pour son propre compte. Il fonde en 2004 SERVICOM qui opère dans le domaine des services liés à l'infrastructure, et laquelle va donner naissance, à partir de 2005, à trois autres entreprises : SERVITRA, SERVITRADE et SERVIPRINT.
M. Majdi Zarkouna gère quatre PME, quatre budgets et 350 salariés. Le tout avec deux portables : un ordinateur et un téléphone. Et juste quelques bouts de paperasse, si affinités