Comme disait Corneille, «La valeur n'attend pas le nombre des années » 04 ans. Déjà, seulement, à peine ? Quoique l'on dise, précisément ou approximativement, «Jazz à Carthage» by Tunisiana est désormais un rendez-vous couru qui éveille Tunis et l'internationalise à souhait.
Ca se passe du 5 au 25 avril, le programme circule sur le net depuis plus de 2 mois et ne nous réserve que du beau ! Que du show ! Gilbero Gil, Liz Mc Comb, Vaya Con Dios, Jacques schwarz-Bart, Philip Catherine, Milestones, Dhaffer Youssef Nous vous diluerons le programme au fur et à mesure, mais en véritables professionnels que sont les organisateurs de cette manifestation, vous ne pourrez pas rater la communication liée à cet événement. La mise en vente des billets du festival sur le net en est d'ailleurs la preuve : www.scoop-tickets.com Elle prendra fin le 07 avril et semble avoir séduit, puisque «les transactions réalisées sont fortement encourageantes», selon Mourad Mathari, Directeur de Scoop organisation.
Ils l'avaient promis, ils l'ont fait et visiblement on ne peut pas les empêcher de récidiver. Au fil des sessions, les programmes s'étayent et continuent de surprendre. Audacieux, ce jeune festival se hisse à grandes enjambées dans la cour des grands. Désormais sollicité, par des artistes qui expriment le souhait d'y participer, il est attendu par un public averti dont les attentes s'aiguisent au fil des sessions.
Conçu comme une grande fête, Jazz à Carthage, c'est surtout le lieu de rassemblement de toutes les musiques liées au jazz, de toutes les cultures et de tous ceux qui ont intégré la musique à leur mode de vie. C'est aussi une belle histoire d'amour et d'amitié. Celle du jazz, des Tunisiens et d'un passionné associé à une «entreprise citoyenne» tel que définie par Nejla Chaar qui dirige la communication chez Tunisiana. "Nous sommes aussi ravis de nous associer à Scoop Organisation. Entre nous, c'est plus que du sponsoring, mais du vrai partenariat. Nous ne changeons pas une équipe qui gagne», a-t-elle expliqué durant la conférence de presse, organisée la semaine dernière dans l'hôtel qui abrite la manifestation.
Jazz à Carthage, c'est aussi l'histoire d'un concept, où toutes les rencontres sont possibles: Seul le Jazz dans ses énergies, sa multiplicité, et ses rythmes pouvait faire côtoyer des artistes évoluant dans la pure tradition avec les nouvelles générations. Des artistes de renommée, des découvertes, une douzaine de formations musicales, 20 jours de concerts, pour vivre intensément et passionnément le jazz Des masters classes, des jam sessions, des expositions, des happenings Tout est orchestré pour que la fête soit totale.
Quand les synergies fonctionnent, les résultats s'en font sentir systématiquement. Pour la pérennité de cette manifestation, un contrat de 10 ans a été signé avec les gérants de l'hôtel Barcelo. De gros efforts ont été dépensés pour l'amélioration de l'acoustique dans la salle. « Où nous avons gagné 200 places supplémentaires dans 3 zones réelles et acoustiquement bien réparties. Nous avons aussi rehaussé la scène avec du velours noir pour le confort des artistes. Avec une meilleure qualité, un meilleur accueil, et de bouche-à-oreille, les artistes invités nous feront une bonne presse à l'étranger».
L'exigence qu'a Mourad Mathari de lui-même, son sens de l'engagement vis-à-vis des artistes, de ses partenaires et du public sont autant d'éléments qui rassurent, quant au rayonnement d'une telle manifestation. Il est certes vrai que prendre le pari fou de reconquérir une génération bercée et accro aux jazz n'était pas une gageure, mais de là à séduire une jeunesse largement sollicitée par des musiques électroniques et des chaînes arabes déferlant des quantités de vedettes à coup de milliards et de chirurgie esthétique, voilà toute la délicate trame d'une aventure osée Que seul le jazz pouvait relever.
Jazz à Carthage est aussi une signature dont pourrait soutenir davantage la dimension touristique. Le festival poursuit ses efforts de développement qualitatif, de mise en marché et de promotion de son offre hors frontières contribuant à attirer aux "Côtes de Carthage" une dynamique culturelle.