Tunisie : Le nom de Fares Khaled gravé dans les rues de Palestine    Disney Land bientôt à Abu Dhabi : immersion totale pour les familles du monde arabe    Tunisie – Manifestation des ouvrières agricoles pour revendiquer leurs droits élémentaires    Barrages : ça monte à 927 millions m3, une première depuis 2022    Six mois de prison pour la tante de Mourad Zeghidi : l'acharnement se poursuit    Bourse de Tunis: Hausse de 9,9% du volume des échanges à 244,5MD en Avril    Brillant exposé oral de la Tunisie devant la Cour internationale de Justice sur les obligations d'Israel dans le Territoire palestinien occupé    Le Kef: Une délégation ministérielle se rend à la minoterie de Dahmani    Saisie d'or à l'aéroport de Tunis-Carthage : deux voyageuses en flagrant délit de dissimulation    Imen Ouardani, un an derrière les barreaux sans jugement    Zaghouan : La 39ème édition du Festival Nesri aura lieu du 17 au 25mai 2025    Espérance de Tunis : El-Sobki et Omri recrutés pour la Supercoupe et la Coupe d'Afrique    Ahmed al-Charaa à Paris : une visite sous haute tension diplomatique    CAN U20 – Groupe B (3e journée) – Tunisie-Maroc (Cet après-midi à 16h00) : Rien ne vaut la victoire...    « Le Retour des Phéniciens » : La 2e édition se tiendra dimanche au vieux port de Bizerte    LTDH et FTDES : appel à un Congrès national pour les droits, les libertés et la démocratie    Divorce à l'amiable : Bientôt possible chez le notaire en Tunisie ?    L'Allemagne entre recomposition interne et responsabilité européenne : les enjeux d'un mandat fragile    Un Tunisien à la tête de la Fédération panafricaine des experts comptables    Fiscalité des Tunisiens à l'étranger : Ce que dit la législation tunisienne    Tunisie : Ariana célèbre sa 29e édition du Festival des Roses du 09 au 25 mai 2025    L'arrivée de Xi Jinping à Moscou perturbée par des drones ukrainiens    Le message poignant de la fille de l'activiste emprisonnée Saloua Ghrissa    "Les Enfants Rouges" de Lotfi Achour doublement primé au Festival de Malmö en Suède    Fathi Triki présente "Philosopher en terre d'islam" à l'IFT ce jeudi 8 mai    Projet d'aménagement de l'entrée sud de Tunis: Le taux d'avancement des travaux a atteint 70 %    À ce jour, aucune nouvelle taxe n'a été établie entre la Tunisie et la Libye    Sfax privée d'électricité ce dimanche : voici les zones concernées    Evadés de Mornaguia : le procès des terroristes impliqués dans un braquage bancaire reporté    Une Ecole thématique en Microélectronique à l'INSAT    La Chambre Tuniso-Espagnole trace sa feuille de route pour 2025    En vidéo : La MAE Assurances poursuit son engagement pour l'innovation et annonce la 2e édition du MutualHack    Tunisie Autoroutes : 5 grands chantiers en cours et jusqu'à 7 nouveaux postes de péage d'ici fin 2025    L'usage des traites a triplé en un an, affirme Mohamed Nekhili    Les aéroports de Sfax, Tozeur, Gafsa, Tabarka et Gabès offrent un accès gratuit au Wifi    Météo : Pluies parfois intenses attendues l'après-midi sur les régions ouest du nord et du centre    Crise Inde-Pakistan : Israël soutient New Delhi, l'ONU et la Chine appellent à éviter une guerre    Paris Saint-Germain – Arsenal : heure du match et chaînes de diffusion    Les Etats-Unis envisagent d'expulser des migrants vers la Libye    Le déficit commercial américain atteint un niveau record en mars    Tensions accrues entre l'Inde et le Pakistan : des dizaines de morts et de blessés    Décès de Fathi Ennaïfar : l'ingénieur polytechnicien, le poète, et le soufi    Natation : la Tunisie accueille le 8e Open Masters avec 18 pays représentés    Masters 1000 de Rome : Ons Jabeur espère rééditer son exploit de 2022    Par Habib Ben Salha : La Bsissa prend la route de l'UNESCO    ES Sahel : soutien à Ben Amor après une violente agression à Sousse    Classement WTA : Ons Jabeur chute à la 36e place après son élimination à Madrid    Gymnastique rythmique : la Tunisie en lice au Championnat d'Afrique au Caire    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Fête du travail : Célébration sous le signe de l'inquiétude
Publié dans WMC actualités le 01 - 05 - 2019

La fête du travail sera célébrée, cette année, sous le signe de l'inquiétude, au bien en Tunisie qu'ailleurs.
Dans le monde, les travailleurs, confrontés à de profonds changements du mode de travail par l'effet des progrès technologiques et du recul du syndicalisme, craignent pour leur avenir. Les Tunisiens, eux, craignent la radicalisation du corporatisme syndical et de ses effets négatifs sur leur quotidien.
De plus en plus des insurrections non encadrées surviennent... à cause de la précarité et du chômage. Les manifestations les plus spectaculaires ont été indéniablement, cette année, celles dites des "gilets jaunes" en France.
Dans un récent rapport sur les changements que va connaître le monde du travail, l'Organisation internationale du travail (OIT) a énuméré les menaces qui pèsent sur ce monde. Elle a évoqué en priorité les défis liés aux nouvelles technologies, au changement climatique et à la démographie.
Le rapport met l'accent sur l''intelligence artificielle, l'automatisation et la robotique qui vont provoquer des pertes d'emploi du fait de l'obsolescence des compétences. L'OIT demeure, néanmoins, optimiste. Elle estime que « ces mêmes avancées technologiques, ainsi que l'écologisation des économies, vont également permettre de créer des millions d'emplois – si l'on saisit ces nouvelles opportunités ».
Les commandements de l'OIT
Pour relever tous ces défis, l'OIT plaide pour une réponse collective à l'échelle mondiale face aux bouleversements qu'ils provoquent dans le monde du travail. Globalement, elle recommande dans ce rapport une dizaine de réformes :
– Une garantie universelle pour les travailleurs intégrant les droits fondamentaux des travailleurs, un salaire assurant des conditions d'existence convenables, des limites à la durée du travail et des lieux de travail sûrs et sains.
– Une protection sociale garantie de la naissance à la vieillesse qui subvienne aux besoins des gens au cours du cycle de vie.
– Un droit universel à l'apprentissage tout au long de la vie qui permette aux individus de se former, de se recycler et de se perfectionner.
– Une gestion des changements technologiques qui favorise le travail décent, y compris un système de gouvernance internationale pour les plateformes de travail numérique.
– Davantage d'investissements dans l'économie du soin, l'économie verte et l'économie rurale.
– Un programme de transformation quantifiable en faveur de l'égalité hommes-femmes.
– Une refonte des mesures d'incitation pour les entreprises afin d'encourager les investissements à long terme.
Tunisie, le rôle des syndicats serait improductif
En Tunisie, c'est le corporatisme syndical et sa radicalisation qui est le plus craint. Tout le monde a encore à l'esprit les longues et angoissantes grèves déclenchées par les enseignants, les pilotes, les agents de la santé, les chauffeurs de taxis...
Pis, le rôle « improductif » que joue actuellement la plus grande centrale syndicale du pays, en l'occurrence l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), dans le blocage systématique de toute réforme structurelle déterminante pour la pérennité du pays, à l'instar des réformes de l'éducation, des entreprises publiques, de la transition énergétique et des caisses de sécurité sociales, préoccupe plus d'une partie.
Même des syndicalistes indépendants rejettent ce corporatisme. Ainsi, pour Habib Guiza, secrétaire général de la Confédération générale tunisienne du travail (CGTT) estime que « l'approche syndicaliste corporatiste d'antan n'a plus de raison d'être après la révolution du 14 janvier 2011. Elle crée plus de problèmes qu'elle n'en résout ».
Et Guiza de poursuivre : « A titre indicatif, lorsqu'on revendique des augmentations salariales et on obtient gain de cause, en fait, on ne gagne rien quand ces majorations sont accompagnées d'un taux d'inflation fort élevé. Bien au contraire, on contribue à la baisse du pouvoir d'achat. De même quand les syndicats déclenchent des grèves dans les services publics (santé, éducation, transport…) qui sont légitimes par principe, mais ils portent plus préjudice au petit peuple, leur principal allié, qu'au pouvoir en place ».
Autre exemple cité par Guiza, ce corporatisme peut nuire à la crédibilité des corps professionnels avec cette nouvelle tendance à revendiquer seulement des droits sans accomplir ses devoirs.
En d'autres termes, il est inacceptable, de nos jours, de revendiquer des majorations salariales sans créer de richesses, voire sans prouver un quelconque rendement et une quelconque productivité, ce qui entraîne une augmentation illusoire.
Le principe est simple : partout dans le monde, il ne faut revendiquer que la richesse qu'on crée. Pour y remédier, il importe de diffuser une nouvelle culture des droits et des devoirs auprès des syndiqués, particulièrement les jeunes, et de refonder le syndicalisme tunisien sur la base des valeurs portées par la transition démocratique (citoyenneté et autres…).
En somme, au plan mondial tout comme en Tunisie, le monde du travail et les relations entre syndicats – employeurs – adhérents sont en train de se transformer. Une chose est sûre, pour le moment, elles suscitent plus d'inquiétudes que d'assurances. Seul le dialogue responsable peut résoudre cette problématique.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.