Bac 2025 : 25,49 % des mathématiciens décrochent la mention Très Bien    Bac 2025 : Sfax 1 en tête avec 71,31 % de réussite    Riadh Zghal: L'IA, opportunités, risques et besoin d'une stratégie nationale    Blidi : les travailleurs des secteurs de l'éducation et de la santé sont les plus demandés à l'étranger    Langues, taux faibles et réforme : le diagnostic de Zakaria Dassi après le bac    La Fédération de la jeunesse et de l'enfance met fin au boycott des activités estivales    Hend Mokrani : il devient très difficile de programmer des artistes internationaux en raison de leurs positions relatives à la Palestine    Patrouiller et saluer les gens ne suffit pas pour rassurer les populations civiles : il faut les écouter, les informer et mériter leur confiance (Album photos)    La France fait don de vingt véhicules militaires à l'armée tunisienne    Netanyahu propose une trêve pour désarmer Gaza… ou l'écraser    Macron plaide pour une reconnaissance commune de l'Etat de Palestine avec Londres    Tébourba : la piscine municipale reprend vie après 15 ans d'abandon    Tabarka : lancement d'une formation tuniso-algérienne en plongée    L'initiative Michael Cracknell, un héritage traduit en actes de solidarité    Quatre hôpitaux universitaires par an : ce que coûte la subvention du pain    Le Tunisien Wajih Rekik nommé VP de l'organisation nord-américaine de l'huile d'olive    Libye - Tripoli au bord de l'embrasement : l'ONU appelle au retrait des forces armées    CS Sfaxien : Trois renforts étrangers pour renforcer l'effectif    Juin 2025 : la Tunisie parmi le top 10 africain selon le classement FIFA    Para-athlétisme : Rouay Jebabli s'impose à Rennes et bat son record sur 800 m    Ooredoo Tunisie donne le rythme et annonce son partenariat officiel avec le Festival International de Carthage pour la quatrième année consécutive    Données personnelles : Le ministère de l'Enseignement supérieur réagit à l'affaire de la fuite d'informations    Conseillers fiscaux : une profession à part entière et non une simple qualification, rappelle Dhouha Bahri    Galaxy Z Flip7 : le smartphone pliable nouvelle génération révélé lors du Galaxy Unpacked à Brooklyn    Retrait de confiance d'un élu à Mahdia : une première en Tunisie, relève Mansri    Commerce tuniso-émirati : 350 millions $ d'échanges non pétroliers en 2024    Festival de Carthage : Mekdad Sehili dénonce l'utilisation de son nom sans accord    UNESCO : Trois sites africains retirés de la Liste du patrimoine mondial en péril    Abdelaziz Kacem: Vulgarité, mensonge et gangstérisme    Distribution des médicaments : la Tunisie mise sur une gouvernance rigoureuse et sécurisée    Location à la piscine du Belvédère : profitez de baisses jusqu'à -50 % !    Salsabil Houij, première Tunisienne sélectionnée pour une mission spatiale orbitale en 2029    Kaïs Saïed : ceux qui manquent à leurs obligations doivent en assumer pleinement la responsabilité    De fortes secousses ressenties dans le nord de l'Inde    Les festivals doivent s'inscrire dans le cadre de la lutte pour la libération menée par la Tunisie, selon Kaïs Saïed    Attijari Bank signe la plus belle publicité qui touche le cœur des Tunisiens de l'étranger    Kaïs Saïed en visite inopinée à Monastir pour constater une catastrophe environnementale    Flottille maghrébine « Soumoud » : une mobilisation maritime pour briser le blocus de Gaza    Festival de Carthage 2025 : le concert d'Hélène Ségara annulé    La Tunisie accueillera son premier festival international de rap : les détails    Habib Touhami: François Perroux, l'homme et le penseur    Mercato : Le Club Africain renforce sa défense avec Houssem Ben Ali    Nor.be et l'Orchestre de Barcelone font vibrer Dougga entre tradition et création    Rana Taha, nouvelle coordonnatrice-résidente des Nations unies en Tunisie    Tunisie Telecom félicite Walid Boudhiaf pour son nouveau record national à -118 mètres    Tunisie Telecom félicite Walid Boudhiaf pour son nouveau record national à -118 mètres    Tunisie - Walid Boudhiaf établit un nouveau record national à -118 mètres    Diogo Jota est mort : choc dans le monde du football    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Tunisie : « Nous achèverons notre mandat », affirme Fakhfakh
Publié dans WMC actualités le 03 - 07 - 2020

Le temps est suspendu en Tunisie où l'affaire dite de «conflit d'intérêt » d'Elyès Fakhfakh actionnaire de la société Valis prend de l'ampleur, inonde la toile et met dans l'embarras les partis qui ont fait de la lutte contre la corruption leur unique cheval de bataille, considérant une majorité de Tunisiens comme corrompus jusqu'à preuve de leur innocence et ternissant « bêtement » l'image du pays! Les fidèles de ces partis, déçus et désorientés, ne savent plus quoi faire. Leur confiance est ébranlée et leur foi est mise à rude épreuve.
Qu'à cela ne tienne, dans une interview accordé jeudi 2 juillet 2020 à Nawaat, Elyès Fakhfakh rassure tout le monde : «Le conflit d'intérêt n'est pas avéré, l'article 20 est trop ambigu, Chawki Tabib, président de l'INLUCC n'est pas un juge et les délais impartis pour la cession des actions ont été respectés si nous comptons les 3 mois de retard imposés par la pandémie Covid-19».
Donc tout est bien dans le meilleur des mondes. Pas de démission, pas de chute du gouvernement. «Le pays a besoin de stabilité, les internationaux, les investisseurs, les acteurs économiques ont besoin de stabilité pour travailler, et l'Etat ne peut pas résoudre les crises socioéconomiques sans cette stabilité». C'est en substance ce qu'a affirmé le chef du gouvernement qui a insisté sur l'importance de la crédibilité et de la confiance dans la relation entre gouvernants et gouvernés.
Ni Fakhfakh ni les membres de son gouvernement et en tête le parti Ettayar ne considèrent la détention de parts d'une société qui opère avec le gouvernement comme un cas de conflit d'intérêt. Mohamed Abbou, tout en affirmant que le conflit d'intérêts n'est pas une forme de corruption, engage toutefois une enquête interne qui pourrait aboutir aux mêmes conclusions de l'enquête faite sur l'accident de voiture commis par la fille d'Anouar Maarouf, le ministre du Transport : non coupable !
Est-ce à dire que les lois doivent être soumises et interprétées selon le bon vouloir d'Abbou et Co et que les accusations de corruption sont émises et formulées à la tête du client ?
Mieux encore, la solidarité gouvernementale a atteint son zénith lors du dernier conseil des ministres. On y a évoqué le climat politique délétère caractérisé par le retour des micmacs et des querelles qui visent à brouiller le travail du gouvernement, ciblent les institutions de l'Etat, orientent l'opinion publique et n'aident pas à l'amélioration de la situation économique et sociale et affronter les défis auxquels font face les acteurs publics.
Donc, l'affaire Fakhfakh est bidon et pas elle seulement mais toutes celles qui touchent ou peuvent toucher les membres de son gouvernement qui sont, semble-t-il au dessus de tout soupçon !
C'est la logique des mousquetaires : celle du "un pour tous, tous pour un" !
Et même si l'article 18 a été, selon Chawki Tabib, mal interprété par Elyès Fakhfakh, parce qu'il n'a pas informé l'INLUCC de ses « affaires » avec l'Etat, le CDG signe et persiste : "Je suis non coupable, car rien n'a été fait par mauvaise foi".
Impressionnant ! Entre « amis », c'est toujours la bonne foi qui prévaut ! Quant aux « ennemis », fidèles des partis rivaux, hauts commis de l'Etat qui ont exécuté les ordres de la hiérarchie, ils sont systématiquement coupables. Le temps que la justice, si justice existe, prouve leur innocence.
Curieuse cette approche du gouvernement dans sa lutte contre la corruption !
Et l'éthique dans tout cela ?
Reste la dimension éthique ! Que Fakhfakh ait été pris pour cible pour des raisons politiciennes ou parce que ses décisions d'ordre économique peuvent menacer beaucoup d'intérêts dans les mafias des entreprises publiques, dans l'administration ou dans le secteur privé, le conflit d'intérêt est avéré. Qu'il ait agit de bonne foi, qu'il ait oublié de procéder aux déclarations d'usage, de démissionner de ses entreprises ou de céder ses actions parce que débordé, le fait est que sur le plan éthique, il est tombé.
Parce qu'il a été le premier à défendre l'idée d'un gouvernement plus blanc que blanc, il aurait dû veiller à ce que cette blancheur soit et reste immaculée !
Maintenant quelles que soient les conclusions auxquelles aboutiront les commissions d'enquête gouvernementale, parlementaire ou justice, l'image du CDG a été écornée et éclaboussée par le scandale et ses alliances à l'ARP fragilisées.
Ce n'est quand même pas un fait négligeable que le groupe Valis dont il était actionnaire majoritaire remporte un marché de 44 millions de dinars avec l'Etat alors qu'il entamait son mandat de CDG. Ce qui, selon le président de l'INLUCC, constitue une violation de l'article 90 de la Constitution qui stipule : «Les fonctions de membre du gouvernement et de membre du Parlement ne sont pas cumulables. La loi électorale détermine les modalités de remplacement. Le chef et les membres du gouvernement ne peuvent exercer aucune autre activité professionnelle».
Cette situation le rend vulnérable et à la merci du parti le plus fort à l'assemblée. Un parti qui a affirmé qu'il n'exigerait pas sa démission.
Oui mais à quel prix ?
Tous les observateurs de la scène politique nationale, y compris les membres du parti Ennahdha, s'accordent à dire que le maintien du CDG en exercice dépendra de sa docilité et de sa soumission aux exigences du parti islamiste. Ce qui implique la nomination de ses partisans aux postes clés de l'Etat et dans les plus hautes fonctions dans les gouvernorats.
Soit un scénario auquel les Tunisiens sont familiarisés depuis 10 ans et où le parti islamiste profite de la fragilité politique des CDG pour les entraîner dans un cycle de compromissions sans fin et dont les conséquences sur le pays sont catastrophiques.
«Nous sommes habitués en Tunisie à la "dépravation politique" et à la conclusion des alliances sans queue, ni tête, ni entre des partis sans principes, sans projets et sans éthique. L'adversaire d'hier peut devenir un ami aujourd'hui», commente Brahim Oueslati, journaliste.
Il en est ainsi au « Tunistan ».
Amel Belhadj Ali


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.