Faut-il permettre aux particuliers de pratiquer la Vo-IP (téléphonie par Internet) ? Une question difficile mais qu'il faut néanmoins se poser et, avec elle, nous interroger sur ce que nous entendons réellement par la formule 'Société de l'information et du savoir'' et l'ambition de 'Configurer la Tunisie comme un Centre régional d'affaires et de services'' ! La Vo-IP va comme un gant aux centres d'appels, l'un des grands créneaux de services de notre pays. La décision de légaliser la Vo-IP va dans ce sens aussi bien qu'au bénéfice des entreprises exportatrices. Et l'intention est limpide : attirer les investisseurs.
Mais pour d'autres entreprises, tout aussi impliquées dans le secteur des services, les choses ne sont pas claires pour le moins. Non seulement celles qui opèrent dans les TIC (opérateurs des télécoms, SSII, intégrateurs ), les grandes entreprises nationales (STEG, SONEDE, ONAS, Poste, CNAM, banques ) ou les organisations internationales représentées en Tunisie (OMS, BAD, ONU ) devraient certainement profiter de la manne, au moins pour éviter le phénomène de distorsion de la concurrence. En effet, cette décision ne devrait pas favoriser certains au détriment des autres, c'est de la simple équité dans la compétitivité.
Pour les particuliers, c'est à peu de choses près, la même logique Nos concitoyens devraient peut-être profiter de ce qui se pratique partout dans le monde développé mais, de toute évidence, nous ne sommes pas du tout contre une organisation réfléchie et rigoureuse de cette pratique.
D'ailleurs, il ne faut pas oublier que beaucoup de nos concitoyens utilisent déjà les services de Vo-IP via les logiciels de type Skype ou MSN Messenger de manière informelle.