La situation hydrique en Tunisie demeure préoccupante, selon Ridha Gabouj    La Juventus condamnée à payer près de 10 millions d'euros à Cristiano Ronaldo    Sfax : Rapatriement volontaire des migrants    Kairouan : Un enseignant poignardé en classe par son élève    Régularisation de la situation des ouvriers de chantiers de moins de 45 ans    Le Sommet européen de la rébellion face aux USA et la Chine : ça fera rire Biden et Jinping…ou pas    La TSB Bank annonce un déficit de plus de cent millions de dinars en 2022    Oui, cette photo a été prise à Gaza    TOP 10 des pays africains qui abritent le plus de millionnaires    Mourad Hattab: La rencontre entre Kaïs Saied et Giorgia Meloni a été fructueuse (Déclaration)    Commission permanente des Affaires étrangères : Mobiliser la diaspora et promouvoir les projets de développement    Adhésion de l'Etat de Palestine à l'ONU : report à vendredi du vote au Conseil de sécurité    8 blessés après un séisme dans l'ouest du Japon    Réunions de printemps du FMI et du groupe BM : Nouri évoque l'impact du changement climatique en Tunisie    Tourisme : Des prévisions fortes et une haute saison bien partie !    Belhassan Chiboub, Directeur Général de l'électricité et des énergies renouvelables au ministère de l'Industrie, des mines et de l'énergie : "Notre objectif est d'accélérer la cadence de la transition énergétique"    Algérie-Emirats arabes : L'escalade, Abou Dhabi en passe d'arracher à la Sonatrach un de ses plus gros clients    Météo en Tunisie : pluies éparses sur les régions ouest, du centre et du nord    Pourquoi | Sfax aussi ravagée par la cochenille !    Commerces de bouche : Tout n'est pas si bon !    Recette : Brochettes de poulet libanaise( Chich taouk )    CMR : Création de nouvelles chambres de commerce et d'industrie    Les ministres de l'Intérieur tunisien et italien discutent de l'immigration et du crime organisé    On nous écrit | Inscrire «La muqaddima d'Ibn Khaldun» sur le registre de la mémoire du monde de l'Unesco    Kaïs Saied préside la célébration du 68e anniversaire de la création des forces de sécurité intérieure (Vidéo)    Mohamed Boughalleb condamné à six mois de prison    DECES ET FARK : Abdelhakim EL MUFTI    Les Italiens du Monde en conclave à Tunis    CONDOLEANCES    Pénuries médicamenteuses alarmantes au Royaume-Uni post-Brexit    Guerre à Ghaza : L'Italie appelle l'entité sioniste à mettre un terme à son agression génocidaire    Film Animalia de Sofia Alaoui projeté dans les salles de cinéma en Tunisie (B.A. & Synopsis)    Entre le Maroc et Israël c'est du solide : BlueBird prêt à lancer la production de drones, en attendant les autres    Stuttgart : Ons Jabeur en huitièmes de finale    Ons Jabeur se qualifie au prochain tour du tournoi WTA 500 de Stuttgart    Meloni en Tunisie : Travaillons ensemble pour combattre les esclavagistes    Le sport Tunisien face à une crise inquiétante    Comar D'or 2024 : Liste définitive des romans sélectionnés    Plus de 700 artistes participeront au Carnaval International de Yasmine Hammamet    Téhéran en offensive: Zoom sur les armes déployées dans le dernier assaut contre Israël    Livre – «Youssef Ben Youssef» de Lilia Ben Youssef : Ben Youssef en plan serré    Le CSS se fait de nouveau accrocher à Sfax : Des choix déplacés...    Les Merveilles de Disney à Tunis : une comédie musicale féérique à ne pas manquer !    Vient de paraître: À la recherche d'un humanisme perdu de Abdelaziz Kacem    Foire internationale du livre de Tunis : 314 exposants de 25 pays    Le CAB perd de nouveau en déplacement à Tataouine : Une mauvaise habitude !    L'ESM gagne dans la douleur devant l'AS Soliman – Kaïs Yaâcoubi : «Il faut être réaliste pour gagner des points »    Ons Jabeur 9ème au classement mondial WTA, s'apprête à entamer le tournoi ATP de Stuttgart    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Projection dans le monde post-Covid-19 avec le photographe et curateur italien Marco Delogu
Publié dans WMC actualités le 02 - 06 - 2021

Le vernissage de l'exposition photographique " Le Piazze [In]visibili " (Les Places Invisibles), projet de l'Italien Marco Delogu, a eu lieu mardi 1er juin 2021, à la salle de l'Institut Culturel Italien à Tunis (IIC).
Organisée à l'occasion de la Fête de la République italienne, l'exposition a été marquée par la présence du ministre tunisien des Affaires Etrangères, de la Migration et des Tunisiens à l'étranger, Othman Jerandi, de l'ambassadeur italien à Tunis, Lorenzo Fanara, et de la directrice de l'IIC, Maria Vittoria Longhi.
Lire aussi: «Garantir un climat d'affaires qui sécurise l'investisseur», plaide l'ambassadeur d'Italie en Tunisie, Lorenzo Fanara
Marco Delogu, concepteur et curateur de cette exposition a pu être joint en ligne par l'agence TAP depuis sa résidence en Italie. Ce photographe, curateur, éditeur et auteur de plus de 25 livres, vit à cheval entre la Maremme (Toscane) et Londres.
Muni d'une grande expérience dans le secteur culturel, il a parlé de la philosophie qui se cache derrière les photographies exposées et sa conception du monde post-Covid.
" Le Piazze [In]visibili " qui sera visible jusqu'au 20 juin 2021 met en œuvre le travail de 40 artistes photographes. Réalisées durant les premiers jours du confinement sanitaire en 2020, les photographies sont prises dans différentes villes italiennes.
Leurs auteurs immortalisent le temps dans 100 Places italiennes à des moments où il y a beaucoup de soleil. Cet élément de la lumière coïncide avec le contraste sur les lieux et dans des horaires qui sont habituellement de grande fréquentation.
Comme partout ailleurs, en période de confinement sanitaire général, les déplacements entre les villes italiennes était interdit. Le pays rappelle-t-on avait connu une première vague dévastatrice du Covid ayant suscité la sympathie du monde entier alors sous le choc d'une pandémie jusque là méconnue.
Pour chaque Place photographiée, le curateur choisit un photographe et un écrivain de la même ville pour écrire les textes qui accompagnent les photos. Les légendes sont un moyen implicite qui traduit cet attachement identitaire et le sentiment d'appartenance aux lieux.
Des changements multiformes…
Entre les grandes et les petites villes, le poids du temps, avant et sous confinement, n'est évidement pas le même. C'est ce que confirme le curateur selon lequel il existe "beaucoup de différences, car les Places des grandes villes font habituellement partie du tourisme international".
Ces lieux emblématiques ne désemplissaient pas et constituaient un point de repère et d'attraction pour les foules de visiteurs. "Pour ma génération et toutes celles avant ou après nous, il était impensable d'imaginer " Piazza San Marco " à Venise, ou " Piazza del Duomo " à Milan complètement vides à 13h", explique Delogu.
Le confinement a été le moment inimaginable qui a permis l'expérimentation d'une nouvelle routine quotidienne et un mode de vie assez inhabituel. Dans la pratique culturelle et artistique, la crise sanitaire a eu un impact assez visible.
Du point de vue de l'artiste, ce qui a changé dans le monde depuis le début de la pandémie a permis de créer un nouveau mode de pensée. Il explique cette orientation de la pensée vers l'essence même de la vie et la dimension identitaire et non plus vers cet aspect basé sur le gain, l'argent et le succès.
La nouvelle orientation de l'intérêt humain
Le monde des arts a lui aussi coupé avec ces habitudes d'avant. Le curateur est lui-même touché par ce contexte sachant que ses photographies figurent dans les collections des grands musées internationaux.
"Voyager d'un musée à l'autre aux Etats-Unis, ou se retrouver dans une galerie privée à Londres, à Hong Kong ou à Sydney…", n'est plus un souci qui se pose quand on est obligé de rester chez soi. "L'intérêt humain est devenu orienté vers toute une autre dimension, beaucoup plus privée et profonde à la fois".
La vie en temps du Covid a eu des répercussions et un impact psychologique aussi bien que dans la relation entre les humains et la nature. Cette conjoncture a encore renforcé l'intérêt pour les causes environnementales notamment chez cet artiste qui vit au cœur de la nature de sa petite région de Maremme, ce qui constitue un élément important pour lui.
Les journées, assez longues ou courtes, qu'il fasse chaud ou froid, son rapport avec la nature est fort. Il voit omniprésent ce lien éternel entre la vie et la mort dans un cadre qui accentue la conviction que la nature est un tout.
Il faut stopper le capitalisme stupide
Toutes les photos exposées sont, en quelque sorte, le récit d'un monde sans touristes, ce qui signifie moins de voyages, moins de pollution et moins de dommages pour la qualité de l'air qu'on respire et la nature en général.
Le curateur du projet est complètement investi par cette option d'un monde meilleur. Il adopte " cette idée géniale que l'Humanité puisse stopper un capitalisme stupide et suivre la voie de la nature et de la philosophie ".
Quoique "personne ne sait vraiment comment serait le monde post-Covid-19", il demeure confiant en l'avenir du monde qui "aura beaucoup plus d'intérêt pour la culture et moins pour le business. La paix et la réflexion prendra la relève sur un monde en guerre et en compétition."
Il garde espoir en une humanité et une planète débarrassées de leurs maux où règne une véritable "coexistence entre les cultures, les religions et les genres".


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.