En marge du Salon international de l'investissement agricole et de la technologie 'SIAT'' 2008 (huitième édition), véritable rendez-vous des professionnels du secteur, l'Agence de promotion des investissements agricoles a organisé, le 09 octobre 2008, à la Maison de l'Entreprise- Les Berges du Lac, sous l'égide du ministre de l'Agriculture et des Ressources hydrauliques, M. Abdessalem Mansour, un séminaire sur «la qualité des produits agricoles et la promotion de la commercialisation et de l'exportation», en présence d'experts tunisiens et étrangers dont les différentes interventions, tout au long de la séance matinale, avaient trait à la mise à niveau de la production du terroir, au rôle des circuits de distribution dans la dynamisation de l'effort exportateur du pays et aux adaptations organisationnelles nécessaires à l'avancement de la problématique Qualité. Après avoir prononcé son allocution de bienvenue, Monsieur Mohamed Chokri Ayachi, Directeur général de l'APIA, a mis en exergue la mise en place, depuis l'entrée en vigueur des accords d'association avec l'Union européenne, d'une série de réformes destinées à encourager l'investissement, la participation du secteur agricole dans le PNB à hauteur de 12%, l'essor de nos exportations estimées, durant l'année 2007, à 1886 millions de dinars, ce qui a permis, affirme-t-il, à cette activité stratégique d'occuper 11% de l'ensemble de l'effort exportateur du pays, de s'impliquer encore davantage dans la résolution de la problématique de l'emploi avec un taux de 16% de stabilisation du marché du travail.
«Le credo des pouvoirs publics est de maintenir une dynamique de développement continu, d'intensifier les programmes innovateurs et d'enraciner la culture de la qualité au sein de la communauté agricole», proclame M. Abdessalem Mansour, ministre de l'Agriculture et des Ressources hydrauliques, qui a insisté, dans son intervention, sur l'interaction entre l'investissement et la technologie, la volonté de l'autorité de tutelle de faciliter, au plutôt, la création de grands technopôles agricoles dans le cadre des projets intégrés et de promouvoir, en raison d'un compétition internationale accrue, les filières productives à base biologique, conformément aux attentes d'une clientèle occidentale, de plus en plus adepte de produits sobres, durables et respectueux des cycles de la nature.
A propos des stratégies agricoles d'avancement de la qualité en Tunisie, M. Jean Marie Bouquery, consultant en Economie agroalimentaire, a mentionné, dans son exposé, l'importance de la cohérence réglementaire, la nécessité d'une politique ad-hoc pour la valorisation des signes distinctifs des produits prometteurs (huile d'olive, dattes, sardines, crevettes royales ) et la capacité d'adaptation du cadre législatif afin de coller, en temps record, aux impératifs des institutions financières internationales à l'instar de la Banque mondiale qui a récemment focalisé, dans ses programmes d'accompagnement de la zone MENA, sur la qualité de la production agricole et la revitalisation du secteur primaire dans son ensemble.
«Le rôle des organisations professionnelles (UTICA, UTAP ) est primordial pour apparaître comme des cabinets d'ingénierie de projets, des observatoires au service de décideurs économiques et des pionniers dans le lancement de véritables «Groupement de Qualité», censés rassembler de grandes exploitations privées et publiques pour la gestion des filières de production innovantes», conclut notre interlocuteur pour qui le partenariat entre les différentes courroies de transmission dans le secteur agricole sert à sélectionner les opérations de labellisation, à préciser le périmètre des acteurs et à respecter la prise en compte élargie des critères de durabilité.