Malgré les multiples recommandations et conseils, les Tunisiens ne perdent pas leur bonne vieille habitude de penser leurs vacances à la dernière minute. Et cette dernière minute arrive à grands pas puisque le mois d'août est là avec ses congés, ses vacances et sa farniente. Quelles sont les opportunités qui se présentent pour nos compatriotes en ce mois d'août 2004 ? Les chiffres du tourisme sont en hausse. La crise de ces deux dernières années commence à se dissipée à petits pas, selon certains rapports. Tant mieux ! Côté prix, alors que les analystes présageaient qu'après le bradage, on ne peut jamais retrouver les prix d'antan. Les prix, pour certains hôtels, sont plus élevés que l'année dernière, mais demeurent dans l'ensemble corrects d'après le tour que nous avons fait. Pas de bradage, mais pas de prix excessifs non plus. La crise a permis une régulation du marché et a obligé certains hôteliers, en quelque sorte, à réduire leurs marges bénéficiaires. C'est un équilibre où toutes les parties trouvent leurs comptes. Pour ce qui est des offres, il y en a pour toutes les bourses et pour tous les goûts. Les 3 et 4 étoiles tournent autour de 40 dinars la nuit en demi-pension à Gammarth pour ce mois d'août. Les 5 étoiles sont naturellement un peu plus élevés et dépassent, parfois, les 100 dinars. Un montant honnête par rapport aux services proposés par ces palaces de la banlieue de Tunis. Pour Hammamet (y compris Yasmine), les prix sont légèrement plus élevés; à partir de 50 dinars la nuit en demi-pension (jusqu'à 80 dinars) dans un quatre étoiles. Les 5 étoiles, et excepté des offres spéciales de dernière minute qu'on ne peut obtenir dans l'immédiat, les prix sont généralement supérieurs à 90 dinars en DP/nuit. Cela dit, on peut trouver quelques très bons hôtels 5 étoiles à 75 dinars la nuit (tarif applicable pour un couple, soit 150 dinars la chambre) en demi-pension. A Sousse, les prix sont légèrement moins chers qu'à Hammamet (c'est curieux !) et pratiquement tous les hôtels que nous avons consulté (Pour les 4 étoiles) tournent autour de 50 dinars la nuit en demi-pension. Les 5 étoiles tournent autour de 75 dinars la nuit. A Djerba, enfin, les prix sont comme à l'accoutumée supérieurs à la moyenne nationale. Destination privilégiée de beaucoup d'Européens et de Tunisiens, l'île aux Lotophages demeure, avec son charme, ses beaux hôtels, son service; une destination à part méritant une tarification différente du reste du pays. A Djerba, en cas de disponibilité, les trois étoiles (clubs) sont à partir de 50 dinars et vont même jusqu'à 100 dinars la nuit. On a cependant une petite chance de trouver un 4 étoiles à 50 dinars , mais les prix pour cette catégorie tournent en moyenne autour de 80-90 dinars. Les 5 étoiles, pour leur part, tournent ou dépassent (le plus souvent) les 100 dinars. A la vue de ces prix, il est clair que les tarifs appliqués l'année dernière ne sont plus de mise. Les hôteliers sont arrivés à démentir l'analyse de plusieurs observateurs qui disaient qu'il est impossible de retrouver les prix après les bradages observés. Non, le tourisme obéît comme beaucoup d'autres marchés à une bourse et à la loi de l'offre et la demande. On estime les prix de cette année corrects. Pas de bradage lésant les professionnels, pas de sur tarification lésant le consommateur local. R.B.H.