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Les pays industrialisés en appellent aux finances islamiques
Publié dans WMC actualités le 02 - 12 - 2008

Nous l'avions déjà annoncé dans un dossier publié par le Webmanagercenter sur la finance islamique paru le 14 novmebre, cette finance intéresse la France. L'information est aujourd'hui officielle et d'après le site du journal «Le Parisien», dès 2009, les banques islamiques pourraient être autorisées à ouvrir leurs guichets dans l'Hexagone, dès le mois de janvier. «Pour les banques qui souhaiteraient réaliser des opérations conformes aux dispositions de la charia... on les engage à considérer le territoire français comme une terre d'accueil», avait déclaré Christine Lagarde, ministre française de l'Economie, de l'Industrie et de l'Emploi qui a même annoncé son intention de faire de Paris une capitale de la finance islamique.
La France pourrait ainsi autoriser d'ici à juin 2009 la «Qatar Islamic Bank», qui dispose déjà d'une filiale à Londres, la «Kuwait Finance House» et la «Al-Baraka Islamic Bank» à s'y installer. Elles démarreraient leurs activités par tout juste le financement et l'investissement avant de se lancer en deux ou trois années dans la banque de détail selon un des experts du cabinet Moody's en France. Ces banques visent les 5 millions de musulmans résidant en France. Un marché potentiel. Dans une enquête réalisée en mai 2008 par l'Ifop, «500.000 personnes d'origine musulmane seraient très intéressées par des emprunts bancaires respectant la charia». La décision prise par le gouvernement français a été applaudie par Hervé de Charrette, président de la Chambre de commerce franco-arabe. «L'importation en France de la finance islamique serait un facteur d'intégration», a-t-il déclaré. La finance islamique faisait peur parce qu'à tort, elle est assimilée à l'intégrisme religieux, voire au financement du terrorisme regrette Elyès Jouini, professeur d'économie à l'université de Paris-Dauphine. Aujourd'hui, crise financière aidant, les places financières partout dans le monde se tournent vers ce mode.
Au mois de juillet, Gérard Mestrallet, président de l'association Paris Europlace, une association pour la promotion de la place financière parisienne, avait annoncé à l'occasion de son Forum annuel que des "incitations fiscales" devraient être bientôt annoncées afin de faciliter le développement de la finance islamique en France.
"Nous allons développer à la fois sur le plan réglementaire et fiscal tout ce qui est nécessaire pour rendre vos activités aussi bienvenues ici à Paris qu'elles le sont à Londres et sur d'autres places», avait alors déclaré la ministre française de l'Economie à des investisseurs du Moyen-Orient participant au forum.
Le pays du Soleil Levant s'y met aussi
En Asie, le Japon envisage de devenir le premier grand pays industrialisé à émettre des obligations publiques "coraniques", respectant à la lettre les préceptes de l'islam. Objectif ? Attirer les fonds en provenance des riches pétromonarchies musulmanes.
La Banque japonaise de coopération internationale (JBIC), a d'ores et déjà annoncé son intention de lancer les premiers «sukuks», ou obligations coraniques sans taux d'intérêt, en coopération avec la Malaisie. «Notre banque est en pourparlers avec la Banque centrale de Malaisie. Le but est d'attirer des pétrodollars non seulement au Japon, mais dans l'ensemble de l'Asie», a déclaré Hiromi Inukai, porte-parole de la JBIC, à l'Agence France Presse.
La JBIC aurait déjà mis en place un comité constitué de spécialistes en droit islamique pour la préparation et le lancement de son obligation, prévu pour le mois de janvier.
Les ‘'sukuks'' ne rapportent aucun intérêt proprement dit, conformément à la deuxième sourate du Coran qui interdit l'usure.
«Le Japon et ses entreprises accompliraient un premier pas, et deviendraient des acteurs plus présents dans le monde de la finance islamique. Ils feraient des progrès petit à petit et apprendraient les méthodes», a déclaré Hideki Nukaya, chercheur à l'Institut pour les affaires monétaires internationales au Japon. Les obligations coraniques de la JBIC permettraient aux sociétés nippones de diversifier leurs sources de financement, a-t-il expliqué. Il a, par ailleurs, affirmé que les institutions financières japonaises sont en train de se familiariser avec les méthodes des finances islamiques pour pouvoir les appliquer dans les opérations bancaires habituelles.
En Asie, le leader en la matière est la Malaisie, pays à forte majorité musulmane. Pour consolider sa position, ce pays est actuellement en train de libéraliser son système financier tout en se présentant comme un centre d'éducation à la finance islamique.
Les pays arabes devraient également s'y intéresser
Pour Mahfoudh Barouni, expert en finances islamiques et vice-directeur général de la Best Bank en Tunisie, un tel engouement de la part des pays industrialisés s'expliquerait par le fait que le monde a réagi de la manière la plus logique aux différentes déviations du secteur financier international. Un système qui a développé des agissements contre nature en instaurant les produits dérivés et en créant des produits financiers d'une telle sophistication que l'on s'est considérablement éloigné de l'économie réelle. Le retour à la banque islamique est un retour aux principes de base de l'économie et des finances à savoir des liens étroits entre les activités financières et économiques. Cette banque propose des solutions appropriées contre tout risque de déviation qui pourrait déstabiliser la finance internationale.
D'autre part, cet intérêt s'explique par la recherche de nouvelles niches de marchés. Les monarchies du Golfe ont beaucoup de ressources, leurs investissements ne sont pas basés sur la spéculation, ils exigent du temps et ont pour principe l'acceptation des risques, les marchés des pays du Golfe sont également en surliquidités donc ils sont très intéressés par l'investissement. Ils sont conscients que les investissements sont soumis à des phases, des fois ils sont très porteurs d'autres non. Le principe est qu'on ne peut pas être gagnant à tous les coups. Ce qui est, cependant avantageux, c'est que c'est une finance réaliste, très liée à l'économie réelle et au bout du compte elle reste porteuse. Ce qui est toutefois important, selon Mahfoudh Bahrouni, est que les pays arabes suivent les efforts consentis par la France sur les plans législatifs et réglementaires dans le secteur de la grande finance islamique pour offrir aux investisseurs intéressés par ce mode de financement, ceux qui veulent créer des banques participatives dans le respect de la bonne morale islamique «un terrain d'atterrissage» convenable pour et où il n y a pas des gens qui gagnent à tous les coups et d'autres qui perdent à tous les coups et où l'économie réelle est celle qui profite le plus des investissements.
L'esprit moralisateur de la finance islamique apparaît en ces temps de crise comme étant un outil efficace de faire prospérer les secteurs financiers partout dans le monde en réduisant les risques et en se rapprochant plus de l'économie réelle. Les banques islamiques, rappelons le, ne peuvent financer que des activités économiques réelles.
D'après le Figaro, au mois de janvier 2009, s'ouvrira en France, la première formation de finance conforme à la charia à l'Ecole de management de Strasbourg. Ceci pourrait dénoter d'une volonté de développer encore plus l'éthique dans la finance. Un système financier participatif basé sur des règles et une éthique religieuses qu'est l'Islam.
Selon le FMI, les avoirs des institutions financières islamiques dans le monde sont évalués à plus de 250 milliards de dollars, et croissent au rythme de 15% chaque année.


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