Après la City de Londres, la Place de Paris a de plus en plus les yeux rivés sur la finance islamique. D'ailleurs, le portail challenges.fr souligne que 'le ministère de l'Economie fait les yeux doux à la finance islamique, véritable opportunité pour la place de Paris''. En tout cas, par les temps qui courent, jamais le dicton 'l'argent n'a pas d'odeur'' n'a recouvert autant de signification. La Place de Tunis n'est pas en reste, puisque la première banque tunisienne spécialisée dans la finance islamique a déjà vu le jour; c'est la Zitouna Banque ; elle entamera sous peu ses activités. Pour revenir à la France, notre source indique : 'Augmenter taille du texte élus, présidents de banques islamiques et P-DG d'entreprises françaises se retrouvent mardi 3 novembre à Bercy dans le cadre d'une conférence sur la finance islamique, signe d'une ouverture de la place de Paris aux capitaux islamiques'', écrit challenges.fr. Et Laurence Toxé (associée de Norton Rose ), estime que c'est ''l'occasion pour Bercy de démontrer que la volonté politique est intacte, même si le Conseil constitutionnel a censuré l'amendement sur les sukuks". Concernant les sukuks, il s'agit des 'obligations conformes à la loi islamique, pouvaient être émis grâce à un article de la loi sur les PME adoptée en septembre''. C'est cette partie du texte que le Conseil constitutionnel a censuré ' car n'ayant aucun lien avec l'objet du texte''. Mais avec cette rencontre, écrit notre confrère, 'les organisateurs entendent démontrer l'intérêt de cette nouvelle opportunité financière''. Notre source revient sur la signification du concept 'finance islamique''. «Fondé sur la "charia", loi islamique, la finance islamique interdit le recours aux intérêts, la spéculation, et les investissements considérés comme impurs (jeu, alcool, armement, pornographie, tabac...). Elle modifie ainsi le prêt à intérêt par un montage où la banque achète l'actif, puis le revend au client, en étalant les paiements et en les augmentant d'une rémunération correspondant à cette possibilité donnée de payer au fil du temps. Mais son adaptation en France trouve des détracteurs, au nom du principe de laïcité». Challenges.fr rappelle, par ailleurs, que 'depuis juillet 2008, la ministre de l'Economie multiplie les déclarations pour adapter l'environnement juridique français et pour que les activités de la finance islamique soient aussi bienvenues à Paris qu'elles le sont à Londres et sur d'autres places». C'est à sa demande que «le Trésor public a publié en février une instruction fiscale, afin d'éviter aux instruments financiers "charia-compatibles" une trop lourde taxation». Si l'on en croit notre source, c'est la Qatar Islamic Bank qui pourrait être la première banque islamique à s'installer en France, puisqu'elle aurait déjà déposé une demande d'agrément auprès de la Banque de France pour ouvrir une succursale dans l'Hexagone. Enfin, il faut noter que Elyès Jouini et Olivier Pastré, dans un rapport intitulé "La Finance islamique, une solution à la crise ?" estiment à 100 milliards d'euros les capitaux islamiques que pourrait ainsi drainé la place de Paris