Un homme d'affaires tunisien l'a très bien compris. Déjà investisseur de premier plan dans le commerce et la grande distribution, il vient d'investir dans une oliveraie de 2.000 hectares près de Gafsa pour une enveloppe de 30 millions de dinars. A la clef, plus de 2,5 millions de pieds d'olivier. Quelque 500 emplois seront créés, une unité de trituration de 6 millions de dinars est en projet. Le créneau est adroitement choisi avec les prix d'huile d'olive qui ne cessent de monter mais tout indique que notre logique ne doit pas s'arrêter à l'huile d'olive. Car c'est la totalité du secteur agricole qui reprend les devants de la scène, aussi bien pour le marché local qu'à l'exportation. Les pouvoirs publics l'ont d'ailleurs compris au moment où un Conseil ministériel vient de remettre sur le tapis les opportunités qui s'offrent pour promouvoir davantage les diverses composantes de ce secteur. Les projets sont immenses et offres autant de plateformes d'investissement : augmentation de la capacité de stockage des céréales, élargissement du réseau des groupements des céréaliculteurs aux principaux gouvernorats producteurs de céréales, soutien du secteur laitier, élargissement des superficies consacrées aux cultures fourragères, intensification du rythme de régénération des oliveraies et encouragement de l'acquisition de plants aux variétés spécifiquement tunisiennes, création de labels de qualité pour notre huile d'olive, mise en place d'une stratégie d'incitation des promoteurs, notamment les diplômés du supérieur, à investir dans la pisciculture, lancement d'un programme pour la création de sociétés mixtes avec les professionnels du secteur de la pêche dans les pays frères et amis Le message est clair et c'est à nos hommes d'affaires d'en tirer les conclusions qui s'imposent !