Au cours de la dernière décennie, le développement des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) a offert de nouvelles chances aux habitants du monde entier. Cependant, une grande majorité de la population mondiale reste à l'écart de la révolution numérique. Il existe un réel fossé entre les pays et groupes socio économiques qui profitent des technologies de l'information et les autres, le sommet ayant pour but d'examiner les principaux défis sociaux économiques que pose l'utilisation des nouvelles technologies. Le sommet mondial sur la société de l'Information (SMSI) est de nature à offrir aux principaux décideurs une occasion exceptionnelle de se rassembler pour essayer de mieux comprendre cette révolution et ses incidences sur la communauté internationale. Ce sommet a réuni des chefs d'Etat, des chefs de secrétariats des institutions spécialisées des Nations Unies, des représentants du secteur privé, des organisations non gouvernementales ainsi que des médias et de la société civile. Les rôles joués par les différents partenaires (Etats membres, institutions spécialisées des Nations Unies, secteur privé et société civile) pour coordonner harmonieusement la mise en place de la société de l'information dans le monde ont été également au coeur des préoccupations du sommet et de sa préparation.
Le sommet a été organisé dans le cadre des Nations Unies, sous le haut patronage de Kofi ANNAN, secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, l'Union Internationale des Télécommunications (UIT) étant chargée d'en diriger les préparatifs en collaboration avec les autres institutions intéressées des Nations Unies en deux phases :
Genève 2003 : première phase
La première phase du sommet mondial, accueillie par le gouvernement suisse, a eu lieu du 10 au 12 décembre à Genève. Elle a été consacrée à l'examen d'un large éventail de thèmes concernant la société de l'information et les participants ont adopté une déclaration de principe ainsi qu'un plan d'action portant sur l'ensemble des questions liées à la société de l'information.
La deuxième phase du sommet mondial, accueillie par la Tunisie, aura lieu du 16 au 18 novembre 2005 à Tunis. Elle sera consacrée essentiellement à des thèmes relatifs au développement. Elle fera le point sur les progrès accomplis et adoptera tout autre plan d'action jugé nécessaire.
www.smsitunis2005.org
NAISSANCE DE L'IDEE D'ORGANISATION DU SMSI
Aux termes de la résolution 73 (Minneapolis, 1998) de l'Union Internationale des Télécommunications, le secrétaire général de cette dernière a été chargé d'inscrire la tenue d'un Sommet mondial sur la société de l'information à l'ordre du jour du Comité administratif de coordination (CAC, aujourd'hui appelé Conseil de coordination des chefs de secrétariats des organismes des Nations Unies) de l'Organisation des Nations Unies et de faire rapport au Conseil, l'organe directeur de l'UIT, sur les résultats de cette consultation. Dans le rapport qu'il a présenté à la session de 1999 du Conseil sur cette consultation, le secrétaire général a indiqué que la réaction du CAC était positive et qu'une majorité d'autres organisations et institutions avaient exprimé le souhait de se voir associés à la préparation et à la tenue du sommet. Il a été décidé que ce sommet serait organisé sous le haut patronage du secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, l'UIT étant chargée d'en diriger les préparatifs.
En 2001 , le Conseil de l'UIT a décidé d'organiser un sommet en deux étapes, la première devant avoir lieu du 10 au 12 décembre 2003 à Genève (Suisse) et la seconde du 16 au 18 novembre 2005 à Tunis (Tunisie).
Dans sa résolution 56/183, l'Assemblée générale des Nations Unies a approuvé le cadre du sommet adopté parle Conseil de l'UIT, ainsi que le rôle directeur joué par l'Union dans l'Organisation et la préparation du sommet, en collaboration avec d'autres organisations et partenaires intéressés.
Dans cette même résolution, l'Assemblée Générale des Nations Unies recommande que la préparation du sommet soit confiée à un comité préparatoire intergouvernemental à composition non limitée, qui en établirait l'ordre du jour, arrêterait les modalités de participation d'autres acteurs au sommet et mettrait au point le texte du projet de déclaration et du projet de plan d'action. Elle invite l'UIT à jouer le rôle directeur prépondérant dans le secrétariat exécutif du sommet et invite en outre les gouvernements à participer activement au processus préparatoire du sommet et à se faire représenter au niveau le plus élevé possible.
Aux termes de ladite Résolution, l'Assemblée générale des Nations Unies encourage en outre la contribution de tous les organes compétents des Nations Unies, en particulier le Groupe d'études sur les technologies de l'information et de la communication, et encourage les autres organisations intergouvernementales, notamment les institutions internationales et régionales ainsi que les organisations non gouvernementales, la société civile et le secteur privé, à participer activement au processus intergouvernemental préparatoire du sommet et au sommet proprement dit.
Le comité d'organisation de haut niveau
Un comité d'organisation de haut niveau (HLSOC) a été créé et placé sous l'égide de Kofi ANNAN, secrétaire général de l'ONU. Le HLSOC est composé d'un représentant du secrétaire général de l'ONU et des chefs de secrétariat des institutions spécialisées suivantes : AIEA, CNUCED, FAO, HCR, OACI, OIT, OMI, OMM, OMPI, OMS, ONUDI, PNUD, PNUE, UIT, UNESCO, UPU. En font également partie le directeur général de l'OMC, le directeur exécutif de l'UNITAR, les secrétaires exécutifs des commissions économiques régionales des Nations Unies et le président de la Banque Mondiale. Le secrétaire général de l'UIT assure la présidence du HLSOC.
Il a pour mandat de coordonner les efforts déployés par les organisations du système des Nations Unies pour préparer et organiser le SMSI et en assurer le bon déroulement. Tous les membres du HLSOC se sont engagés à fournir des informations précises sur leurs travaux, qui aideront au développement des thèmes du sommet. Le HLOSOC rend compte directement au CEB et supervise des activités du secrétariat exécutif.
Le secrétariat exécutif
Le secrétariat exécutif du SMSI a été créé sous l'autorité du HLSOC pour aider à la préparation du sommet. Il est basé au siège de l'UIT à Genève. Des ministères, des sociétés du secteur privé, des institutions spécialisées des Nations Unies et des ONG ont détaché des experts auprès du secrétariat exécutif du SMSI, à temps partiel ou complet.
Secrétariat exécutif des pays hâtes
La Suisse et la Tunisie ont également établi des secrétariats exécutifs pour aider à l'organisation de chaque phase du Sommet.