L'année 2008 s'est soldée, pour la Tunisie, par 444.541 entrées de touristes italiens, soit une progression minime de 0,02%. L'hiver 2008-2009 (plus exactement de novembre à mars) n'a enregistré que 65.500 clients, soit une baisse de 11%. L'Espagne et l'Egypte ont connu, elles, le même sort : jusqu'à moins 25% pour la première, et moins 15% pour la seconde. De façon générale, la situation du booking, à fin mars, était inférieure de 30% par rapport à la même période de l'année 2008. Toutefois, les opérateurs touristiques disent prévoir une amélioration des réservations à partir du mois de mai mais avec une forte tendance pour le last minute. La programmation aérienne de Tunisair a atteint 310 mille sièges (+10%) en régulier et charter, tandis que la programmation des TO est maintenue et pourrait même être renforcée pour certaines périodes. Sauf que les avis des TO ne concordent pas : pour les uns, le trend sera négatif (de moins 50% à moins 20%), pour les autres, il pourrait être positif (de plus 10% à plus 30%). Néanmoins, cinq nouveaux TO programment désormais la Tunisie. Aussi, pense-t-on qu'une croissance de trafic sur la Tunisie serait possible durant la période estivale (+5 %) pour atteindre 395.000 entrées. Dans ce contexte général, l'Egypte serait encline à baisser les prix de commercialisation et des prestations aux sols ; à baisser les redevances aéroportuaires sur le charter ; à baisser la taxe hôtelière ; à soutenir de manière significative les TO ; et à mener des campagnes publicitaires encore plus importantes. Pratiquement, toutes les destinations concurrentes mèneraient cette même politique touristique. Recommandations Plusieurs recommandations ont été faites en direction de la Tunisie et dont on retient ici les plus significatives : · revoir le positionnement marketing de la Tunisie par une intégration croisée des régions et des filières de produits ; · revoir le système de production du tourisme tunisien ; · la grille du transport aérien doit répondre à deux exigences : s'adapter à la demande et au mode de production des opérateurs, tout particulièrement des tourismes alternatifs, et desservir directement les aéroports touristiques pour mettre à profit au mieux l'avantage de proximité ; · adapter les prix aux conditions du marché et adopter les prix les plus rémunérateurs en fonction des conditions du moment. Lire aussi : - Tunisie-Tourisme : Vigilance - Tunisie - Tourisme : Destination compétitive pour le marché français - Tunisie - Tourisme : Comment reconquérir le marché allemand ?