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De mémoire et d'institutions
Publié dans WMC actualités le 26 - 08 - 2009

La vieille Europe décriée par Donald Rumsfeld, ancien secrétaire américain à la Défense, a bien du mérite…
A Washington, chaque monument, chaque édifice est dédié à une grande figure de l'Histoire des states. Chaque fait, chaque acte revêt une signification particulière comme pour donner plus de relief à un pays, à des institutions dont les racines ne remontent pas très loin dans l'histoire mais qui sont aujourd'hui les plus fortes, les plus influentes de par le monde. Comme aussi pour rappeler aux Américains et ancrer dans leurs mémoires les sacrifices et les réalisations des Hommes qui ont fondé ce qu'est devenue aujourd'hui la Puissance. Honorer leurs mémoires, c'est aussi remémorer aux jeunes générations américaines que le pays ne s'est pas construit en un seul jour et que tous ceux qui se sont consacrés à son édification méritent respect et reconnaissance. Aux USA, on ne renie pas l'histoire, on l'honore. Peut-être parce que l'on est conscient du fait qu'une nation est une histoire commune, un présent partagé et un même regard tourné vers l'avenir …
Musées…et monuments…
De la mémoire, beaucoup pour un jeune pays continent. Sa capitale abrite un nombre innombrable de musées, aussi superbement conçus les uns que les autres. Même si les références architecturales y semblent parfois confuses. S'il est vrai que l'Egypte, la Grèce, Rome et l'Europe ont inspiré ses bâtisseurs, ceux-ci en ont profité pour faire plus et en plus grand. Vous vous baladez à Washington et vous avez devant vous Londres, Paris, ou Rome. Tous styles architecturaux confondus, l'étendue en plus pour rappeler l'immensité du pays.
Washington, centre politique des States serait pour beaucoup la plus humaine, la plus chaleureuse, même si pour les Américains de souche, elle représente un style de vie trop sérieux, strict et raffiné à leur goût. Les mémoriaux y sont légion. C'est la grande spécialité américaine. Ils rappellent, renseignent et inspirent. Il y en a pour rappeler les grands faits d'armes des soldats américains, la naissance des USA, la guerre de sécession ou le premier pas de l'homme sur la lune.
Les réalisations importantes, les actes de bravoure, les exploits scientifiques, sportifs ou politiques sont tous mis en lumière, du plus infime au plus importants. Vous pouvez trouver exposée, dans un musée, la tenue dans laquelle une célèbre journaliste a interrogé les maîtres de la Maison Blanche, un bloc de béton éperonné d'une antenne satellitaire recueillie au World Trade Center, ou encore les portraits des conspirateurs qui ont tué Abraham Lincoln appelé le juste (Newsmuseum).
De Lincoln, père de la nation à la conquête de l'espace, de la préhistoire, aux exploits sportifs, et arts contemporains, les oeuvres, les musées, il y en a pour tous et à tous les goûts. Particularité américaine, ils sont gratuits dans leur majorité.
Le National «Museum of natural history, le National Air and Space Museum, le Smithsonian Institution, à la fois musée et centre de recherche, Air and Space Museum, National Museum of African Art, le National Museum of American History, le Anacostia Museum et Center for African American History and Culture et le National Museum of the American Indian, jusqu'à un musée consacré à l'espionnage et un autre au crime... L'un des meilleurs est indubitablement «La National Gallery of Art» incontournable abrite des collections magnifiques de peintures européennes du moyen âge au XIXe siècle, des œuvres récentes aussi. On peut y admirer les chefs d'œuvre de Van Gogh, Monet, Vermeer ou Rembrandt. Picasso et Matisse, y sont aussi présents. Le complexe totalise plus de 70 000 œuvres.
«En France, les revenus du musée du Louvre atteindraient des centaines de millions de $ par an, précise un journaliste égyptien, là-bas ce n'est pas gratuit, aux Etats-Unis par la gratuité, on attire les visiteurs, on pousse le public à fréquenter les musées, au-delà du savoir, c'est le fait d'offrir aux jeunes des modèles, et de les convaincre qu'ils sont le produit d'une histoire courte dans le temps et riche par les faits». On construit une nation en consacrant ses héros.
Le Lincoln Memorial, dédié à Abraham Lincoln, dont le nom est étroitement lié à la Guerre de sécession et l'abolition de l'esclavage, abrite une statue majestueuse qui mesure près de 6 mètres entourée de peintures murales, «l'une représente l'Ange de la Vérité et l'autre celui de la Fraternité et la Charité», explique le guide.
Un autre monument dédié à George Washington, et une magnifique statue de bronze de 5,8 mètres à Jefferson, siégeant sous une coupole soutenue par des colonnes dans le style du Panthéon de Rome.
Le national Mall, symbole de la toute puissance américaine, est une grande esplanade qui constitue un axe monumental de Washington. Un écrin de verdure y trône entre l'obélisque et le capitole édifiés sur les pylônes de temples égyptiens mais en plus grand et en plus haut et longé des drapeaux représentant tous les Etats américains. L'esplanade est également l'endroit où tous ceux qui contestent les décisions du gouvernement américain viennent exprimer leur mécontentement, de la guerre en Irak jusqu'aux manifestations sur les inégalités sociales aux USA ou encore des dissidents politiques des autres pays du monde, elle reste le lieu idéal pour faire parvenir sa voix aux «maîtres du monde»….Ces voix portent-elles ? Difficile à savoir…
«It's not like in the movies»
Eh non, comme le dit à juste titre une journaliste thaïlandaise, «ce n'est pas comme dans les films», les Américains n'ont pas tous un mètre 80 de hauteur, ne sont pas tous des gravures de mode sortis tout droit des catalogues, ils n'ont pas tous le charme irrésistible de Robert Redfort ou de Brad Pitt, le raffinement et la classe de Richard Burton ou encore le charisme et la présence d'Al Pacino ou Clark Gable. Ils sont des gens comme nous, sauf qu'ils sont citoyens de la première puissance du monde et fiers de l'être. «Dans notre pays, on nous a toujours dit que nous méritons tous ce que nous avons, nous en profitons et parfois, nous poussons l'inconscience jusqu'à l'imprudence, c'est ce qui explique en partie la crise que nous vivons aujourd'hui», explique une dame. Loin de l'image de cowboy dont nous les traitons assez souvent et qui est le fait de l'arrogance de certains de leurs dirigeants, l'homme de rue aux Etats-Unis est amical, gentil et serviable, vous lui demandez un renseignement, il répond volontiers et n'hésite pas à prendre le temps pour vous indiquer votre chemin si vous êtes perdu.
Le reste du monde ne les intéresse pas tant qu'ils ne sont pas directement concernés. «Si vous me demandez ce que je voudrais changer dans mon pays, je vous répondrais, je voudrais que mes compatriotes soient moins nombrilistes et réalisent qu'au-delà des USA, il existe d'autres peuples et d'autres pays», a déclaré Carla Miller, fondatrice de «City Ethics», une organisation qui lutte contre la corruption et veille au respect de l'éthique dans les mairies américaines. Vous connaissez la Palestine ? Beaucoup ne sauront pas vous répondre. La Tunisie, non plus à moins que vous ne leur expliquiez qu'elle est située dans le Nord de l'Afrique et qu'elle a été à l'origine d'une grande civilisation appelée Carthage, de là à savoir que les Romains l'ont colonisée pendant 7 siècles et que Carthage a été l'une des premières démocraties au monde… Israël est le sujet tabou qu'on préfère ne pas aborder ou très prudemment, la mainmise du lobby juif pèse trop lourd aux Etats-Unis.
Les Américains sont connus pour avoir le plus grand nombre d'ONG, d'organismes, pour veiller au respect du droit et préserver les citoyens des abus et de la corruption. Ils peuvent s'intéresser aussi bien aux faits et actes des membres du gouvernement qu'aux pratiques de certaines multinationales, des firmes pharmaceutiques, aux agissements de le police, de l'armée, rien n'échappe à l'œil vigilent de ces organismes. Une organisation veillerait même à protéger les informateurs qui disposent de renseignements importants et qui dénoncent des actes illicites, objectifs garantir la transparence au niveau de tous les échelons de l'administration publique ou des opérateurs privés. Cela ne marche pas à tous les coups mais le simple fait de savoir que des institutions pareilles existent représente un grand réconfort pour le pouvoir central et les nationaux et la garantie qu'ils peuvent être soutenus en cas de besoins tout en ayant un effet dissuasif sur les personnes qui manquent d'intégrité.
On peut aimer ou ne pas aimer les Américains, c'est selon, mais on ne peut pas ne pas admirer leurs institutions, celle qui font leur réelle grandeur et qui leur donnent foi en leur pays.


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