Au cours d'un déjeuner-débat, organisé, le 05 janvier 2010, à l'Institut arabe des chefs d'entreprise, M. Fayçal Derbel, expert-comptable et membre du Comité directeur de l'IACE, a expliqué et commenté, en présence d'une assistance triée au volet, composée essentiellement d'opérateurs privés et de consultants financiers, la conjoncture économique internationale, marquée par la folie des crédits enchaînés, d'un bout de la terre à l'autre, dans une sarabande virtuelle, les retombées du chambardement précipité de la bulle financière mondiale sur les grands équilibres macroéconomiques du pays, les performances tunisiennes relatives à la résilience de son tissu industriel vis-à-vis du tassement de la demande dans l'aire de l'UE et les enjeux sociaux et économiques relatifs à l'élaboration de la loi de finances 2010. Après avoir évoqué un léger recul de la croissance en 2009 (3% contre 4,6% en 2008) et un net redressement du secteur des hydrocarbures (revitalisation en cours des puits d'El Borma et l'entrée en activité de nouveaux gisements) qui a permis, à côté d'une bonne campagne agricole, le maintien des indicateurs positifs et de l'attractivité du site Tunisie, M. Derbel a mis en exergue les nouvelles dispositions de la loi de finances 2010 dont l'un des objectifs majeurs, dit-il, est la promotion de l'emploi, la rationalisation du recouvrement des impôts, la poursuite de la réforme fiscale, l'incitation aux métiers innovants, à forte valeur ajoutée et l'élargissement du domaine d'intervention du Fonds de développement des communications et des technologies, porteuses d'avenir. Pour notre intervenant, la poursuite de l'encouragement des promoteurs, versés dans les activités prometteuses, installés près des zones frontalières (prime dans la limite de 5% à 20% du coût total du projet), l'attention particulière accordée aux investissements relatifs aux parcs de loisirs pour les jeunes et les enfants, la suspension de la taxe sur la valeur ajoutée au titre des équipements entrant dans les composantes des marchés réalisés à l'étranger et les mesures d'incitation à l'emploi des diplômés de l'enseignement supérieur sont autant de jalons à même de booster la capacité des forces vives de la nation à relever les défis de demain, d'affirmer la volonté des pouvoirs publics de poursuivre la dynamique des réformes structurelles, sans altérer ni le niveau des recettes de l'Etat ni celui de la pression fiscale. Tout en prenant acte du volontarisme de la loi de finances 2010 et de ses connotations positives, surtout au niveau social, une partie de l'assistance a souhaité davantage d'assouplissement des conditions de restitution des sommes perçues en trop. Les mêmes doléances sont exprimées concernant l'expertise judiciaire et le contentieux de l'assiette sur l'impôt, jugés en deçà des attentes des contribuables qui ont toujours souhaité une refonte totale du Code des Droits et des Procédures Fiscaux.