Le 5 mars 2010, Google annonçait son rachat de la start-up DocVerse, éditeur d'un plug in pour la suite bureautique de Microsoft facilitant le partage web de documents et leur édition simultanée par plusieurs contributeurs. Avec Docverse, Google devrait permettre aux utilisateurs de travailler sur leur poste équipé d'Office et de partager leurs documents via son service en ligne Google Docs. Les 25 millions de dollars selon le Wall Street Journal- investis, sont dans l'optique Google un chemin supplémentaire pour conduire les utilisateurs à abandonner Office en préférant migrer vers son nuage. Le même jour, l'éditeur leader avance d'un mois (au 12 mai) la sortie de sa version 2010 d'Office, plus orientée «collaboration web». No comment : les deux géants sont conscients de la bataille que vont se livrer leurs modèles économiques. Dans le même temps, la suite libre et gratuite OpenOffice.org grapille toujours plus de parts de marché des suites bureautiques avec près de 20% en France (principalement des utilisateurs privés mais de plus en plus d'institutionnels et d'entreprises). Egalement compatible avec les documents de travail de Microsoft Office, cette alternative séduit les utilisateurs qui souhaitent se détacher de ces deux modèles basés sur une approche purement commerciale (à l'usage, pour Google, et lors de l'acquisition, pour Microsoft).