On est passé rapidement du figuré au propre s'agissant du vocable Zitouna, de Radio Zitouna à la Banque Zitouna et récemment à Zitouna Takaful, on abouti aujourd'hui à la culture proprement dite des oliviers. C'est donc un projet intégré de grande envergure nationale et régionale qui sera développé par le groupe Zitouna dans un marché potentiellement porteur et demandeur. « Les moyens techniques les plus modernes seront utilisés pour garantir la production d'une huile d'olive répondant aux exigences et normes internationales de qualités nous permettant d'accéder à des nouveaux marchés étrangers et bien sûr de contribuer à la satisfaction de la demande du consommateur tunisien en lui proposant une huile de qualité. Nous mettons en place dés aujourd'hui un plan d'actions visant à commercialiser notre marque et nos produits à l'international » Assure Mohamed Sakhr El Materi. Le Cepex ainsi que Famex seront mis à contribution pour la promotion en direction des marchés extérieurs tout comme des partenariats à l'échelle locale avec des producteurs tunisiens sont envisagés. Le coup d'envoi de la phase plantation a eu lieu mardi 30 mars par le promoteur qui a mis le premier plant dans la ferme Zitouna I sis à Smenja. Une équipe d'ingénieurs et de techniciens veillera au développement du projet sous les orientations de Salem Mabrouk, directeur Général et ingénieur agronome diplômé de l'Ecole Supérieur d'Horticulture de Chott Meriem. Fort d'une grande expertise, dans la conduite des projets agricoles d'envergure. Il a occupé plusieurs postes la Banque Nationale Agricole et a dirigé des Sociétés de mise en valeur et de développement Agricole. Une résistance qui doit être dépassée Le projet consiste dans une première étape à planter 1200 hectares d'oliviers hyper-intensifs soit prés de 1.9 millions de plants et une densité avoisinant les 1660 pieds/hectares, composés essentiellement des variétés Arabequina et Arbosana. Pour la première fois en Tunisie, seront plantées des nouvelles variétés comme la Sikitita pour offrir une gamme d'huile d'olive répondant à tous les goûts. L'Arabequina et l'Arbosana, de nouvelles variétés, pour la Tunisie, contesté par certains analyses et exportateurs tunisiens d'huile d'olive étant donné qu'elles reposent sur des nouvelles techniques d'intensification, de taille et de récole mécanique, ont démontré d'après les études conduites par l'Institut de l'Olivier un taux de rendement très élevé et surtout une excellente qualité d'huile d'olive fortement demandée par les marchés européens et américains grâce à leurs caractéristiques nutritives et leur gout fruité. « Cette réticence au changement et à la modernisation de l'agriculture doit être dépassée, les critiques en question rappelant, les messages qu'on entendait il y'a une quinzaine d'année à l'encontre de la trituration moderne et la mauvaise qualité d'huile par rapport à celle fait par la méthode traditionnelle » La plantation Zitouna est moderne et organisée conformément aux standards internationaux dans ce domaine. Le réseau d'irrigation de goutte à gouttes couvre déjà une bonne partie de la ferme et au centre de la plaine on aperçoit un grand bassin, juste en face du beau Jbal Zaghouan, d'une capacité de 5000 m3 provisionné directement des dérives du barrage de Bir Mecharga. Le site se prête vraiment au tourisme écologique. Des programmes de visites permettant au public de découvrir ces nouvelles techniques de plantation et prendre conscience du degré de sophistication des procédés de production dans un cadre naturel exceptionnel. Le projet Zitouna a suscité une dynamique économique et sociale dans le petit village de Smenja vu qu'il emploi nombreux ouvriers et techniciens de la région. La deuxième phase qui démarrera parallèlement à la phase de plantation, vise à construire une grande unité de trituration, avec une capacité minimale de 100 tonnes jour, et par la suite une unité de conditionnement et de mise en bouteille.