Profitant de la tenue des assises africaines francophones du réseau international KPMG qui viennent de démarrer à Tunis, l'un des grands sires de ces consultants internationaux nous a un peu tiré les oreilles parce que nous sommes presque totalement absents de l'Afrique. A sa manière, celle d'un consultant qui vous parle d'une catastrophe mais dont les termes sont tellement choisis avec soin que vous pouvez vous offrir le luxe de prétendre que vous n'avez pas compris ou si peu ! Evoquant les nouvelles perspectives qui s'ouvrent aujourd'hui en Afrique, M. Jean-Luc Decornoy (membre du conseil d'administration de KPMG International et président du directoire de KPMG France), l'a résumé 'en toute généralité'' (comme disent les mathématiciens). 'L'Afrique aujourd'hui est en pleine transformation et se trouve à une étape importante de son développement. Sa croissance, même si elle n'atteint pas encore celle de l'Asie, est, en puissance, très importante et dépasse déjà largement celle de l'Europe. Les flux d'échanges se multiplient et ne sont plus à sens unique. Ils se sont intensifiés entre pays africains'', dit-il en introduction. Vous n'avez pas encore vu le truc ? Le voici plus explicite : 'L'Afrique suscite l'intérêt de pays tels que la Chine (pour ne citer qu'elle). C'est la preuve que l'Afrique a un rôle à jouer dans le développement économique mondial.'' Compris ? En gros, le gâteau est là ; il suffit de retrousser les manches et de travailler (vraiment). Bien sûr, il en profite pour vendre sa petite marchandise ; genre nos professionnels ont les compétences et l'expérience nécessaires pour aider à faire en sorte que le développement économique puisse s'accomplir de manière transparente et avec une gestion pertinente des risques tant pour les investisseurs que les entrepreneurs . Mais le fait reste le même ; car il ne faut surtout pas oublier que les gens de KPMG sont maîtres en audit, en expertise comptable et en conseil et ce qu'ils disent doit être écouté avec patience car il se cache toujours un vrai quelque chose derrière. Mais nous n'écoutons personne, n'est-ce pas ? Tout cela et bien plus encore et encore, on l'entend de partout : les Européens qui en ont perdu la voix, les Chinois qui sourient mais dont la machine tourne à fond, même les Américains qui sont essentiellement inquiets par la présence des Chinois