L'avocate et militante des droits de l'homme, Bochra Belhaj Hmida, fait, actuellement, l'objet d'une campagne diffamatoire lui attribuant des propos injurieux proférés contre la présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi. Selon ses détracteurs – des sympathisants du PDL - , l'avocate aurait qualifié Abir Moussi de «fasciste » et de « dictateur » et ce pour avoir exprimé sa position en faveur de la peine de mort. Or, l'ancienne députée Bochra Belhaj Hmida n'a jamais fait de telles déclarations.
En réaction à ces allégations, Bochra Belhaj Hmida a publié, dimanche 27 septembre 2020, un statut sur sa page Facebook dénonçant cette campagne.
« Je tiens à vous rappeler que votre maître Ben Ali était contre la peine capitale et avait déclaré que ‘jamais de sa vie il ne signerait une condamnation à la peine de mort'. Il ne l'a fait que deux fois et a lui-même suspendu son exécution en 1991 », a-t-elle écrit sur Facebook.
Il convient de rappeler également que Bochra Belhaj Hmida a été attaquée, dimanche, par le député Fayçal Tebbini, en réaction à sa position contre l'application de la peine de mort dans une affaire de viol doublé d'un homicide.
Une jeune femme de 29 ans a été braquée, violée, puis tuée la semaine dernière dans le quartier de Ain Zaghouan dans la banlieue nord de Tunis. Des voix se sont levé depuis appelant à l'activation de la peine capitale contre l'auteur du crime.
La peine de mort demeure en vigueur en Tunisie. Son exécution a tout de même été suspendue depuis 1991. La Constitution de 2014 consacre, elle, le droit à la vie.