Les propriétaires de cafés classe A sont en colère suite à la prorogation des mesures anti-Covid pour trois semaines. Ils reprochent au gouvernement le fait que cette décision ne soit pas accompagnée de mesures de dédommagement au secteur directement impacté par les restrictions sanitaires. Lors d'une réunion tenue la veille lundi 17 novembre 2020, les professionnels du secteur ont ainsi exprimé « leur préoccupation face à des mesures strictes les visant particulièrement et exclusivement, en comparaison à d'autres activités ressemblantes ». Ils ont évoqué dans ce cadre leur endettement qui s'aggrave et leurs charges financières et sociales importantes. Et d'affirmer qu'ils sont au bord de la faillite. La Chambre nationale des propriétaires des cafés classe A, relevant de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (Utica), a formulé ainsi, dans un communiqué daté de ce mardi 17 novembre 2020 et signé par son président Faouzi Hanafi, certaines revendications. La chambre a réclamé que l'horaire de fermeture des établissements du secteur soit lié à l'heure du couvre-feu, le tout dans le respect du protocole sanitaire outre le report du payement de toutes les factures liées à l'exploitation. Elle a aussi demandé à l'Etat une indemnisation partielle pour les pertes engendrées à cause de la pandémie du Covid-19.
La chambre a menacé d'entreprendre toutes les formes de protestation légales pour préserver les intérêts de ses affiliés ainsi que la pérennité du secteur, en promettant une escalade de son mouvement, si ses revendications ne sont pas satisfaites.