Au terme de sa 46e session tenue samedi 12 décembre, le Conseil de la Choura du parti Ennahdha a publié, lundi 14 décembre 2020, un communiqué dans lequel il est revenu sur plusieurs sujets, notamment les violences au sein du Parlement, les contestations sociales qui secouent plusieurs régions du pays, la grève des juges, et l'initiative de la Centrale syndicale pour un nouveau dialogue national. Le Conseil de la Choura a d'abord exprimé ses félicitations au peuple tunisien à l'occasion du dixième anniversaire de la révolution de 2011, appelant à renforcer les efforts afin de satisfaire les revendications sociales et économiques et consolider la justice sociale et la discrimination positive dans le cadre d'une gouvernance qui consacre la transparence et la lutte contre la corruption. Le parti de Rached Ghannouchi a applaudi l'adoption, dans les délais définis par la Constitution, du budget de l'Etat et de la loi de finances 2021 au Parlement en dépit des circonstances dans lesquelles le débat s'est déroulé et la crise à laquelle fait face le pays. Il a appelé dans ce sens à se préparer dès à présent au projet de la loi de finances complémentaire pour l'année 2021 notant l'importance d'engager un dialogue socio-économique par le gouvernement dans le but de trouver les solutions adéquates pour sauver l'économie nationale et mettre en œuvre les réformes nécessaires. Le Conseil de la Choura a condamné, dans son communiqué, les incitations et les appels « irresponsables » visant à dissoudre le Parlement saluant, par la même occasion, l'armée tunisienne qui « s'est rangée du côté de la révolution tunisienne, a su protéger les institutions de l'Etat et la volonté du peuple ». Dénonçant les violences verbales et physiques qui ont ébranlé l'Assemblée des représentants du peuple, il a appelé à l'ouverture d'une enquête sérieuse. Le Conseil de la Choura a affirmé qu'il était ouvert à toutes les initiatives de dialogue et en premier celle de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) assurant que le dialogue et le consensus autour des questions économiques et les réformes urgentes seraient la seule issue face à la crise. Il a souligné que ce dialogue devrait inclure toutes les forces nationales sans exclusion, aucune. Revenant sur les contestations sociales et en particulier les évènements qui ont secoué samedi et dimanche la délégation de Béni Khedech dans le gouvernorat de Douz, il a appelé les habitants de la région à ne pas succomber aux appels au schisme exhortant le gouvernement et la société civile à intervenir afin de mettre un terme au conflit de manière pacifique. Le Conseil de la Choura s'est, également, exprimé au sujet du décès d'un jeune médecin dans l'hôpital de Jendouba. Il a souligné, dans ce contexte, la nécessité de débloquer, de façon exceptionnelle, des fonds supplémentaires pour le ministère de la Santé. Il a, par ailleurs, affirmé qu'il soutenait tous les projets, lois et programmes appuyant la bonne gouvernance et la transparence déplorant la prolifération de la corruption et ses répercussion désastreuses sur le pays. Le Conseil de la Choura a conclu en saluant l'avancée des négociations entre les parties au conflit en Libye.